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Rochet (vĂȘtement)

Le rochet est un vĂȘtement ecclĂ©siastique apparu au XIIIe siĂšcle, gĂ©nĂ©ralement portĂ© par les dignitaires ecclĂ©siastiques comme le pape, les cardinaux, les Ă©vĂȘques et certains prĂ©lats dans les cultes catholiques et anglicans.

Rochet plissé, gravure du XIXe siÚcle

ComposĂ© de lin, le rochet, qui recouvre la soutane, est similaire Ă  une aube courte aux manches Ă©troites dont les extrĂ©mitĂ©s sont ornĂ©es de dentelle. Signe de juridiction mais simple vĂȘtement de chƓur (en), il doit ĂȘtre couvert d'un autre vĂȘtement ou ornement et ne peut servir lors de l'administration des sacrements.

Description

Tirant son nom du latin mĂ©diĂ©val roccus ou rochus lui-mĂȘme dĂ©rivĂ© du francique rockk- « habit » dont dĂ©rive par ailleurs le mot « froc »[1], le rochet est un vĂȘtement ecclĂ©siastique de chƓur en lin, similaire Ă  une aube courte[2].

Bien qu'il se peut qu'il n'ait pas de manches[3], il est gĂ©nĂ©ralement dotĂ© de manches Ă©troites et collantes dont les extrĂ©mitĂ©s sont ornĂ©es de dentelle comme parfois les Ă©paules, de maniĂšre Ă  laisser apparaĂźtre la couleur de l'Ă©toffe de la soutane[4] sur laquelle il ne peut ĂȘtre portĂ© sans ĂȘtre lui-mĂȘme ĂȘtre couvert d'un autre vĂȘtement ecclĂ©siastique, chape, mozette, mantelet, surplis
 ou d'ornements sacrĂ©s, avec un amict[5]. Simple vĂȘtement de chƓur (en), il ne peut remplacer le surplis, auquel il s'apparente, lorsque celui-ci est expressĂ©ment requis pour l'administration de sacrements[5].

Usage

Chanoine portant le rochet en dentelle aux fuseaux sous la mosette bordée d'hermine.

Apparu au dĂ©but du XIIIe siĂšcle dans le vestiaire ecclĂ©siastique[4] et prescrit particuliĂšrement aux Ă©vĂȘques par le pape Innocent III[3], le rochet est un signe de juridiction[6] dont le port est interdit aux clercs qui n'en ont pas le privilĂšge : dans le rite romain, il est ainsi rĂ©servĂ© aux papes, cardinaux, archevĂȘques et Ă©vĂȘques[5]. Son port est Ă©galement autorisĂ© aux protonotaires apostolique Ă  la fin du XVIe siĂšcle[4] et peut ĂȘtre portĂ© par les chanoines des chapitres cathĂ©draux ou collĂ©giaux en vertu d'un indult puis, depuis une concession de BenoĂźt XV en 1920, par les prĂ©lats rĂ©guliers[4].

Il peut ĂȘtre portĂ© par certains prĂ©lats supĂ©rieurs de la Curie romaine qui n'ont pas la dignitĂ© Ă©piscopale, par certains clercs de la Rote romaine, du Tribunal suprĂȘme de la Signature apostolique ou de la Chambre apostolique ainsi que par les protonotaires apostoliques de numero participantium.

Avant les rĂ©formes liturgiques consĂ©cutives au concile Vatican II, ceux qui portaient le rochet au chƓur devaient le garder sous l'aube Ă  la messe. Par ailleurs, les prĂ©lats non revĂȘtus de la dignitĂ© Ă©piscopale ou cardinalice ne pouvaient porter directement l'Ă©tole sur le rochet seul, celui-ci Ă©tant un signe de juridiction. Ils devaient d'abord enfiler un surplis ou une cotta sur le rochet avant de mettre l'Ă©tole. En outre, lorsqu'un prĂ©lat, mĂȘme Ă©vĂȘque ou cardinal, portait la chape sur le rochet, il devait revĂȘtir l'amict placĂ© autour du cou par-dessus.

Autrefois, les Ă©vĂȘques issus des ordres religieux ne portaient pas le rochet.

[réf. nécessaire]

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Alain Rey (dir.), « Rochet », dans Dictionnaire historique de la langue française, t. 3, Paris, Robert, (ISBN 2-85036-565-3), p. 3269
  2. Nicolas Steeves, Le Vatican, du mythe à la réalité : Idées reçues sur le Vatican, Paris, Le Cavalier Bleu, (ISBN 978-2-84670-602-5, lire en ligne), Pt48
  3. François-Anatole Gruyer, Raphaël, peintre de portraits : Fragments d'histoire et d'iconographie sur les personnages représentés dans les portraits de Raphaël, Renouard, , p. 610
  4. Bernard Berthod et Pierre Blanchard, TrĂ©sors inconnus du Vatican : CĂ©rĂ©monial et liturgie, Éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-325-8), p. 298
  5. Pascal Dibie, La tribu sacrĂ©e : Ethnologie des prĂȘtres, Grasset, (ISBN 978-2-246-42839-8, lire en ligne), Pt122
  6. Bernard Berthod et Pierre Blanchard, TrĂ©sors inconnus du Vatican : CĂ©rĂ©monial et liturgie, Éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-325-8), p. 225
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