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Robert Ploton

Marc Robert Ploton, né le à Saint-Étienne et mort le à Firminy[1], est un prêtre et résistant français, diffuseur des Cahiers du Témoignage chrétien et sauveteur de Juifs.

Robert Ploton
Photographie datée du 24 mai 1948.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Firminy
Nom de naissance
Marc Robert Ploton
Nationalité
Activités
Autres informations
Lieu de détention
Distinction

Biographie

Né en 1901[2], Robert Ploton devient prêtre en avril 1927. Après avoir été vicaire à Izieux puis à Sainte Barbe du Soleil à Saint-Etienne, il devient curé de la paroisse de La Nativité (le Crêt de Roch) à Saint-Étienne en juillet 1939. Ancien du séminaire universitaire de Lyon, où il a obtenu un doctorat en théologie, il a de nombreuses relations dans les milieux intellectuels catholiques de la Loire et du Rhône (notamment des pères jésuites).

Dès le début de l'occupation de la France par l'Allemagne, il transforme sa cure de la paroisse de la Nativité au Crêt de Roc, à Saint-Étienne, en centre clandestin où sont centralisés les exemplaires des Cahiers du Témoignage chrétien, d'où il les distribue à travers tout le département, avec l'aide d'un étudiant et de nombreux autres volontaires qu'il recrute, chrétiens ou non[3] - [4] ; il crée à Feurs un groupe de résistance chrétienne, qui se charge surtout de diffuser Témoignage chrétien, Combat et d'autres publications clandestines[5]. Il sauve de nombreux Juifs, d'abord seul puis avec l'aide du médecin Dora Rivière[6] - [7], et organise des filières vers le Vercors. Il est réputé être « une grande figure de la résistance stéphanoise »[5]. Son hospitalité envers les Juifs lui est reprochée par la Sûreté le ; la Gestapo perquisitionne son presbytère le , et y découvre notamment 25 fausses cartes d'identité et des certificats de travail[8]. Il est arrêté le , trois jours après Dora Rivière[9]. La Gestapo le transfère à la prison Montluc et le torture, puis l'envoie à Buchenwald, au camp de concentration de Dora.

Son retour est accueilli triomphalement le . Il écrit et publie en 1946 ses souvenirs de déportation, sous le titre De Montluc à Dora, l'usine des armes secrètes[10]. Il est nommé curé de Firminy (Loire) en 1948 puis chanoine de la primatiale de Lyon en 1954. En 1961 il est responsable de l'enseignement catholique de la région stéphanoise. Il meurt le [2] des suites d'une longue maladie.

Ĺ’uvres

  • Le pardon du pĂ©chĂ© vĂ©niel après la mort, 1928[11].
  • De Montluc Ă  Dora, l'usine des armes secrètes, Saint-Étienne, Dumas, 1946, 95 pages[10].

Hommages

Notes et références

Bibliographie

  • RenĂ© Gentgen, La RĂ©sistance civile dans la Loire : De sa naissance Ă  la LibĂ©ration, , avec 23 pages le citant [extraits en ligne].
  • Monique Luirard, La rĂ©gion stĂ©phanoise dans la guerre et dans la paix (1936-1951), UniversitĂ© de Saint-Etienne, , p. 483, 484, 505, 509-511, 513, 529, 657, 918 [lire en ligne].
  • RenĂ©e BĂ©darida et François BĂ©darida, TĂ©moignage chrĂ©tien, 1941-1944 : les armes de l'esprit, Éd. ouvrières, .
  • Bruno Permezel, Montluc: antichambre de l'inconnu, Editions BGA Permezel, , p. 93.

Liens externes

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