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Robert Hungerford (3e baron Hungerford)

Robert Hungerford (vers 1429 – ), 3e baron Hungerford, est un noble anglais.

Robert Hungerford
Titre Baron Hungerford
(1459 - 1464)
Autre titre Baron Moleyns
(1445 - 1464)
Allégeance Maison de Lancastre
Conflits Guerre de Cent Ans
Guerre des Deux-Roses
Faits d'armes Prise de Bordeaux
Bataille de Castillon
Bataille de Towton
Bataille de Hedgeley Moor
Bataille de Hexham
Biographie
Dynastie Hungerford
Naissance vers 1429
Décès
Newcastle (Northumberland)
Père Robert Hungerford
Mère Margaret Botreaux
Conjoint Eleanor Moleyns
Enfants Thomas Hungerford
Walter Hungerford

Image illustrative de l’article Robert Hungerford (3e baron Hungerford)

Biographie

Jeunesse et mariage

Né vers 1429, Robert Hungerford est le fils de Robert Hungerford, 2e baron Hungerford, et de son épouse Margaret Botreaux, 4e baronne Botreaux[1]. Vers 1441, il épouse Eleanor Moleyns[2], fille et héritière de William Moleyns, ce qui lui donne une revendication sur le manoir de Gresham, situé dans le Norfolk[2]. Il est convoqué pour la première fois au Parlement sous le titre de baron Moleyns le et assiste régulièrement aux sessions parlementaires sous ce titre jusqu'en 1453[3].

En rivalité avec John Paston au sujet de Gresham, Robert Hungerford s'en empare le , sur les conseils de l'homme de loi John Heydon[3]. Après une tentative de médiation de l'évêque de Winchester William Waynflete, John Paston reprend Gresham. Il en est toutefois chassé le par Robert Hungerford, qui le menace de mort en son absence et s'en prend physiquement à son épouse Margaret Mautby[3]. Finalement, le manoir sera attribué aux Paston après un arbitrage.

Captivité en France et retour

En , Robert Hungerford accompagne John Talbot, 1er comte de Shrewsbury, en Aquitaine pour reprendre Bordeaux. Fait prisonnier l'année suivante à la bataille de Castillon, il doit acquitter une rançon de 7 996 livres[3], que sa mère met six ans à rassembler. De retour en Angleterre en 1459, il hérite du titre de baron Hungerford à la suite de la mort son père et reçoit la permission royale d'exporter 1 500 sacs de laine sans avoir à payer de taxe[2]. Il visite la même année Florence[3].

La tour de Londres, défendue par Robert Hungerford et Thomas de Scales contre les forces yorkistes en juillet 1460.

Par la suite, Robert Hungerford s'implique dans la guerre des Deux-Roses du côté de la maison de Lancastre. Entre le 2 et le , il tient avec Thomas de Scales, 7e baron Scales, la tour de Londres face aux assauts de Richard Neville, 5e comte de Salisbury, mais capitule après avoir reçu la promesse de pouvoir quitter la capitale[3]. Le , il prend part à la bataille de Towton[3], puis s'enfuit avec le roi Henri VI et la famille royale en Écosse après la défaite lancastrienne[2].

Exil et déchéance

En , Robert Hungerford est chargé par Marguerite d'Anjou, l'épouse d'Henri VI, de se rendre en France avec Henri Beaufort, 2e duc de Somerset, auprès du roi Charles VII afin de plaider la cause lancastrienne. Ils arrivent cependant après la mort de Charles VII et sont arrêtés sur ordre de son fils Louis XI le [4]. Pendant son emprisonnement, Hungerford adresse à Marguerite une lettre, dans laquelle il lui conjure de ne pas perdre espoir[3]. Libéré en , il retourne en Écosse.

Le château d'Alnwick, que Robert Hungerford défend farouchement face aux assauts yorkistes entre décembre 1462 et janvier 1463.

Déchu de ses titres et biens par le Parlement yorkiste convoqué par Édouard IV le , Robert Hungerford voit l'essentiel de ses possessions attribué le à Richard, duc de Gloucester et jeune frère d'Édouard IV[3]. Le reste est confié à John Wenlock, qui est toutefois chargé par Édouard IV que l'épouse et les deux fils d'Hungerford, demeurés en Angleterre après sa fuite à l'issue de la bataille de Towton, reçoivent une pension afin de subvenir à leurs besoins[4].

Capture et exécution

Aux côtés de nombreux nobles réfugiés en Éosse, Robert Hungerford prend part à la résistance lancastrienne dans le Nord du royaume. Il accompagne en l'armée de Marguerite d'Anjou dans le Northumberland et reçoit la garde du château d'Alnwick. Rapidement assiégé par les forces yorkistes, il est ravitaillé par une armée franco-écossaise, mais est contraint d'abandonner la forteresse après le retrait subit des Écossais le et de s'enfuir[3].

Plan de la bataille de Hexham, Ă  l'issue de laquelle Robert Hungerford trouve la mort.

Après la défection de Ralph Grey en [3], Robert Hungerford reprend possession du château d'Alnwick dont il conserve le contrôle pendant un an. Il figure au sein de l'armée lancastrienne qui est mise en déroute à la bataille de Hedgeley Moor le , puis vaincue à celle de Hexham le suivant. Capturé le lendemain des combats dans un bois environnant, il est exécuté le à Newcastle[5] pour haute trahison, avant d'être inhumé à la cathédrale de Salisbury.

Descendance

De son mariage avec Eleanor Moleyns sont issus deux fils :

  • Thomas Hungerford (mort le ), Ă©pouse Anne Percy ;
  • Walter Hungerford (mort en 1516), Ă©pouse Jane Bulstrode.

Références

  1. Cokayne 1926, p. 618.
  2. Richardson 2011, p. 430–1.
  3. Hicks 2004.
  4. Cokayne 1926, p. 619.
  5. Cokayne 1926, p. 620.

Bibliographie

  • George Cokayne, The Complete Peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, vol. 6, Londres, The St. Catherine Press,
  • (en) Michael Hicks, « Hungerford, Robert, third Baron Hungerford and Baron Moleyns (c. 1423–1464), nobleman and administrator », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) Inscription nĂ©cessaire
  • Douglas Richardson, Plantagenet Ancestry: A Study in Colonial and Medieval Families, vol. 2, Salt Lake City, Kimball G. Everingham, (ISBN 978-1-4499-6638-6)
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