Robert Boyd (1er Lord Boyd)
Robert Boyd 1er Lord Boyd (mort vers 1482) Lord de Kilmarnock, est un homme d'état écossais qui fut Gardien de l'Écosse.
Gardien de l'Écosse |
---|
Biographie
Robert Boyd est le descendant d'une ancienne et distinguée lignée l'un de ses ancêtres et homonyme Sir Robert Boyd, a combattu avec William Wallace et Robert Bruce.[1] Il est le fils et héritier de Thomas Boyd de Kilmarnock (mort le ).[2]. Robert Boyd est fait chevalier et créé Pair du Parlement, c'est-à -dire « Lord Boyd », par Jacques II d'Écosse entre 1451 et le date à laquelle il siège au Parlement pour la première fois. En 1460 il est l'un des six Régents désignés pour gouverner pendant la minorité de Jacques III. En 1464 il est des ambassadeurs qui négocient à York un accord qui prévoit une trêve avec Édouard IV d'Angleterre.[2]
La date de la création du titre de Robert Boyd doit se situer entre 1451 et le . À cette dernière date le roi confirme la charte en faveur de Robert Boyd, Lord de Kilmarnock et de Dalry, accordant un tiers du pays de Lynn en Dalry à Robert Boyd résident de Lynn[3]. Seulement trois mois avant, Andrew Lynn de Dalry intervient dans une autre charte comme Lord de cet endroit, ce qui signifie qu'il était encore le seigneur et propriétaire de ce domaine familial dont il porte le nom[4].
Un an après la mort du régent James Kennedy en , en , le frère de Robert Boyd, Sir Alexander Boyd gouverneur de Château d'Édimbourg enlève le jeune roi de sa résidence de Linlithgow et le mène à Édinbourg sous la garde de son frère Robert. Ce coup de main est effectué avec l'accord tacite de Gilbert Kennedy, frère du défunt régent, et de Robert Flemming ainsi que de quelques autres nobles: les Ker, Hepburn et Lindsay. Trois mois après Jacques III apparait au Parlement et déclare que cet acte a été réalisé avec son approbation. Robert Boyd « miroir de chevalerie » qui n'était jusqu'à présent que l’instructeur militaire du jeune roi devient son unique Gardien et Lord Chancelier d'Écosse à vie[5]. Il est en outre nommé Justicier Général en 1467.[1]
En il organise le mariage de son fils aîné Thomas Boyd qui est créé à cette occasion Shérif et comte d'Arran ainsi que Stewart de Kirkcurbright, avec la princesse Marie Suart, sœur aînée de Jacques III, ce qui attise la jalousie des autres nobles[2] et rend sa future chute inévitable lorsque le roi prend conscience que cette union est une insulte impardonnable.
Lord Boyd obtient la cession des Orcades à l'Écosse, le , de Christian Ier, roi de Norvège, lors des négociations de l'union de sa fille Marguerite, avec Jacques III. Alors qu'il est se trouve encore au Danemark pour les négociations du traité; lui son fils Thomas comte d'Arran et son frère et coadjuteur Sir Alexander Boyd, sont accusés de haute trahison, ce qui entraîne la déchéance de leur Pairie. Robert Boyd est encore vivant à Pâques 1480/1481, et il meurt avant , peut-être à Alnwick au Northumberland où il s'était réfugié en 1469.[2]. Moins chanceux, son frère Alexandre Boyd est arrêté et exécuté en .
Les biographes de Jacques III considèrent les Boyd comme des politiciens sans scrupules et des optimistes inconscients[6] S'emparer par un coup de force de la tutelle d'un roi mineur est, en effet, un moyen habituel d’accéder au pouvoir dans l'Écosse médiévale, mais c'est également une voie dangereuse. Boyd avait sous estimé les dangers et surestimé ses appuis et enfin commis une erreur fatale en mariant son fils à la sœur du roi, une insulte que le souverain ne pouvait pas oublier[7].
Union et postérité
Robert Boyd épouse Mariot ou Janet, fille de Sir Robert Maxwell de Calderwood. Elle meurt après le , ou au début de 1473[2] Ils ont trois fils :[8]
- Thomas Boyd, comte d'Arran il est au Danemark avec son père lorsqu'ils sont disgraciés. Toutefois il termine sa mission et ramène la fiancée du roi. Marguerite d'Écosse son épouse l'ayant prévenu de la situation il se réfugie sur le continent avec elle. On ne sait rien de sa vie ultérieure.[1]
- Alexander Boyd 3e Lord Boyd, qui devient le chef de la famille après la mort de James Boyd 2e Lord Boyd, le fils de son frère ainé Thomas.
- Archibald dit de Nariston, puis de Bonshaw. Archibald est considéré comme étant de Nariston en 1472, mais il apparait que ses droits sur ce domaine sont contestés et qu'il en perd la possession vers 1500. En 1502 Archibald et son épouse Christiane Mure louent Bonschaw et Dririg. Il est mort le avant le , lorsque sa veuve Christiane Mure, et leurs fils, doivent s'acquitter du loyer où abandonner leurs domaines. Elle est encore en vie le . Le couple à deux fils et trois filles [8]
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Robert Boyd, 1st Lord Boyd » (voir la liste des auteurs).
- Hugh 1911, p. 353.
- Cokayne 1912, p. 260.
- (en) Paul, James Balfour, ed., The Register of the Great Seal of Scotland A.D. 1424-1513, Edinburgh (1882), p. 126
- Shaw, M.S., W.S., Ed., Some Family Papers of the Hunters of Hunterston, Edinburgh (1925), p. 3-4.
- (en) John Prebble The Lion in the North « One thousand years of Scotland history »Penguins Book 1971/1981 p. 145
- « audacious and charming ruffians » selon John Prebble .
- (en) MacDougall, Norman James III. Revised edition John Donald, Edinburgh 2009
- Balfour 1904, p. 145,146.
Bibliographie
- (en) John Prebble The Lion in the North « One thousand years of Scotland history »Penguins Book 1971/1981
- (en) Mike Ashley The Mammoth Book of British Kings & Queens Robinson (Londres 1998) (ISBN 1841190969) « James III » p. 561-564.
- (en) Chisholm Hugh, « Boyd, Robert Boyd », dans Encyclopædia Britannica, vol. 4, , 353,354
- (en) George Edward Cokayne, Complete peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, extant, extinct or dormant (Bass to Canning), vol. 2, Londres, The St. Catherine Press, ltd., , 260,261 (lire en ligne)
- (en) James Paul Balfour, The Scots peerage; founded on Wood's edition of Sir Robert Douglas's peerage of Scotland; containing an historical and genealogical account of the nobility of that kingdom, vol. 5, Édimbourg, D. Douglas, , 145,146