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Robert Bogey

Robert Bogey, nĂ© le Ă  Aix-les-Bains[1], est un ancien coureur de demi-fond français, qui vit aujourd'hui Ă  GrĂ©sy-sur-Aix, quatre fois champion de France du 5 000 mètres et du 10 000 mètres et recordman du monde du 4 Ă— 1 500 mètres en 1961.

Robert Bogey
Informations
Disciplines Cross-country,
Demi-fond, Fond
Période d'activité 1957-1964
Nationalité Française
Naissance
Lieu de naissance Aix-les-Bains
Taille 1,73 m (5′ 8″)
Poids 57 kg (125 lb)
Club Athlétique Sport Aixois
Records
• Ancien dĂ©tenteur du record de France du 5 000 m (13 min 53 s 6, 1961-1963)
• Ancien dĂ©tenteur du record de France du 10 000 m (28 min 48 s 2, 1960-1965)
• Ancien détenteur du record du monde (15 min 4 s 2) du relais 4 × 1 500 m.
Palmarès
Championnats de France 5 5 1

Biographie

L'entrée à l'Athlétique Sport Aixois

Originaire de Cusy (Haute-Savoie)[2], il entre en 1947 au cours complémentaire d'Alby-sur-Chéran puis réussit le concours d'instituteur en 1951. Après sa formation à l’École Normale d'instituteurs à Bonneville[3], il commence sa carrière en 1956 à l'école des Fins à Annecy[2].

C'est pour se rendre de son village de Cusy Ă  l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire d'Alby-sur-ChĂ©ran, situĂ©e Ă  8 km, que Robert Bogey commence Ă  courir [1]. D'abord en sabots, il s'achète un vĂ©lo en vendant aux touristes du Pont de l'AbĂ®me des Cyclamens[1]. Il s'intĂ©resse d'abord aux courses cyclistes, mais gagne plusieurs compĂ©titions avec l’École Normale d'instituteurs Ă  Bonneville (champion de France de l'office du sport universitaire (OSU) sur 3 000 mètres et en cross). Son frère aĂ®nĂ© Jean, champion de France militaire de cross et du 5 000 mètres des Forces Françaises en Allemagne, le fait venir Ă  partir de 1953 Ă  l’AthlĂ©tique Sport Aixois (ASA) oĂą il court dĂ©jĂ  (ainsi que Gratien Ferrari). Robert Bogey devient en 1955 champion de France junior du 3 000 mètres[2], au stade Jean Bouin d'Autun, ce qui fait partie de ses meilleurs souvenirs[3]. Il effectue alors ses entraĂ®nements avec Johannès Pallière, maire-adjoint d'Aix-les-Bains, professeur agrĂ©gĂ© d'histoire-gĂ©ographie et âme du club, en courant dans le Semnoz ou le mont Revard, mais pas sur des pistes d’athlĂ©tisme. Robert Bogey attribue sa bonne condition physique aux travaux des champs auxquels il aidait ses parents[1] et Ă  l'air pur de la Savoie[3].

Après avoir été 6e national à Lille et sélectionné pour des compétitions internationales, il rejoint le bataillon de Joinville en 1957, avec Rhadi Ben Abdesselam, Michel Jazy ou Roger Rivière[2]. Il déclare alors avoir stagné un peu, car « j'avais du mal à supporter l'air vicié de la Région parisienne »[3].

De retour de la guerre d'Algérie en 1960, il est affecté comme instituteur à Annecy, à Rumilly puis à la DDJS de Chambéry[2].

Un champion français du demi-fond

En 1960, Robert Bogey devient champion de France du 10 000 mètres Ă  Colombes, puis le suivant Ă  White City, recordman de France du 10 000 mètres en dĂ©trĂ´nant Alain Mimoun avec 29 min 01 s, devant John Marriman et Stan Eldon[1]. Mais arrivĂ© trop fatiguĂ© aux Jeux Olympiques de Rome en septembre 1960, (« je n'avais pas assez travaillĂ© l'hiver »)[2], il termina 13e du 10 000 mètres en 29 min 22 s 4.

L'annĂ©e suivante, 1961, il amĂ©liore les records de France du 3 000 mètres et du 5 000 mètres, et est champion de France du 5 000 mètres. Mais le point culminant de sa carrière est d'amĂ©liorer Ă  Saint-Maur-des-FossĂ©s le record du monde du 4 Ă— 1 500 mètres en 1961 avec Michel Jazy, Jean Clausse et Michel Bernard. Les Français, dans un chrono de 15 min 4 s 2, avaient pulvĂ©risĂ© l’ancien record.

En 1962, sa saison est fortement perturbĂ©e par un tĂ©nia attrapĂ© lors de la Corrida de la Saint-Sylvestre de SĂŁo Paulo, qui nĂ©cessitera sept mois de soins et contribuera Ă  l'arrĂŞt de sa carrière[3]. Champion de France du 10 000 mètres, il termine ensuite 5e du 10 000 mètres et 8e du 5 000 mètres lors des championnats d'Europe de Belgrade[2] , tout en amĂ©liorant de nouveau le record de France.

Enfin, en 1963, Robert Bogey obtient son quatrième titre de champion de France du 5 000 mètres et amĂ©liore le record de France du 10 000 mètres (meilleur performeur mondial de la saison ). Il devient champion de France de cross-country.

Il préparait une tentative de record de l'heure, alors détenu par Emil Zátopek, quand une blessure au talon d'Achille arrête sa carrière[4].

Une carrière professionnelle pour le sport

« Avant on ne courait pas le record, on privilégiait plutôt la victoire. Comme on le faisait jadis, le coureur court toujours, avec ses muscles, il résiste aux autres concurrents avec ses capacités organiques et il gagne enfin avec son cerveau »[3].

Robert Bogey sera ensuite professeur d'EPS jusqu'à sa retraite en 1997[2], et poursuit encore au-delà son activité d'entraîneur à l’Athlétique Sport Aixois. Conservant le souvenir de la chance « inouï[e] » d'avoir pu voyager à l'étranger grâce au sport et à des amitiés en équipe de France, Robert Bogey considère essentiel « ne pas gagner à n'importe quel prix et [de] respecter une certaine éthique[3]».

Records et palmarès

National

International

Records

Hommages

L'espace sportif de la commune de Cusy (Haute-Savoie) porte son nom.

Voir aussi

Articles connexes

Articles externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Jean-Luc Bourgeois, « L'avènement d'un champion », Le Dauphiné libéré, édition Savoie,‎ .
  2. >« Itinéraire d'un forçat », article de Jérôme Bois dans L'Essor savoyard du 27 décembre 2012.
  3. >« Qui ne se souvient pas de Robert Bogey ? », entretien avec Ahcène Madani dans 123Savoie.com du 5 février 2005.
  4. Site sur les athlètes et recordman
  5. Fiche de l'athlète dans le Dictionnaire de l'athlétisme de Robert Descamps, inséré dans la revue Athlétisme, L'Équipe n°17 du 29 avril 1970.

Liens externes

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