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Rivière Vincelotte

La rivière Vincelotte est un affluent de la rive sud du fleuve Saint-Laurent où il se déverse à l'est du village de Cap-Saint-Ignace.

Rivière Vincelotte
Illustration
Caractéristiques
Longueur 5,1 km
Bassin collecteur Estuaire moyen du Saint-Laurent
RĂ©gime Nivo-pluvial
Cours
Source Ruisseaux agricoles
· Localisation Saint-Eugène
· Altitude 31 m
· CoordonnĂ©es 47° 04′ 35″ N, 70° 24′ 00″ O
Confluence Fleuve Saint-Laurent
· Localisation Cap-Saint-Ignace
· Altitude m
· CoordonnĂ©es 47° 03′ 38″ N, 70° 27′ 21″ O
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Ruisseau Caouette
· Rive droite Ruisseau Bélanger
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Chaudière-Appalaches
MRC L'Islet et Montmagny

Ce cours d'eau coule dans les municipalités de Saint-Eugène (MRC de L'Islet) et de Cap-Saint-Ignace, (MRC de Montmagny), dans la région administrative de Chaudière-Appalaches, au Québec, au Canada.

GĂ©ographie

La rivière Vincelotte prend sa source Ă  la confluence des ruisseaux BĂ©langer et Caouette. Cette source est situĂ©e en zone agricole au nord-ouest de la voie ferrĂ©e du Canadien National dans la municipalitĂ© de Saint-Eugène, Ă  2,5 km Ă  l'est de la rive sud de l'estuaire moyen du Saint-Laurent, Ă  5,6 km Ă  l'ouest du centre du village de Saint-Eugène et Ă  5,7 km Ă  l'est du village de L'Islet.

Ă€ partir de sa source, la rivière Vincelotte coule sur 5,1 km, rĂ©partis selon les segments suivants :

  • 1,8 km vers le sud-ouest, dans Saint-Eugène, jusqu'Ă  la limite de Cap-Saint-Ignace ;
  • 8,8 km vers le sud-ouest en zone agricole, jusqu'Ă  sa confluence.

Au terme de son cours, la rivière Vincelotte se jette sur la longue grève (Ă  marĂ©e basse) de l'Anse du Cap, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Cette confluence est situĂ©e Ă  2,9 km au nord du village de Cap-Saint-Ignace et au sud-ouest du village de L'Islet-sur-Mer.

Toponymie

Le toponyme rivière Vincelotte évoque Charles-Joseph Amiot (Amyot) de Vincelotte (né le à Québec - décédé le à Québec). Il a été navigateur, lieutenant dans la marine, commandant de milice, seigneur. Charles Amiot de Vincelotte avait épousé, le , à Montréal, Marie-Gabrielle Philippe de Hautmesnil ; 13 enfants sont issues de cette union.

Après ses études primaires au collège des Jésuites de Québec, il étudie la navigation. En 1680, il reçoit de sa mère le fief de Vincelotte (Cap-Saint-Ignace) que lui avait attribué Talon en 1672. En 1684, à l'âge de 19 ans, Charles-Joseph s’enrôle dans la milice. Il parapha un testament la même année, avant de partir « pour faire voyage et allez en guerre pour le service du Roy allencontre des Iroquois ». En 1693, il présente une requête – qui sera agréée – à Louis de Buade de Frontenac et à Jean Bochart de Champigny afin d'agrandir son fief, désirant, écrit-il, « contribuer de tout son pouvoir à l’augmentation de cette colonie et travailler fortement à s’y établir ».

En 1703–1704, Amiot participe à quelques expéditions sur les côtes de Terre-Neuve. En 1706, il est choisi pour faire, à titre de lieutenant, des courses sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre, sous le commandement de Louis Denys de La Ronde. Tous deux doivent notamment livrer une dure bataille contre March qui assiège Port-Royal (Acadie) (Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse) le . Ayant remporté la victoire, ils en portent la nouvelle au roi de France ; ils demandent alors de l’aide en vue d’une expédition contre la ville de Boston. Malgré l'approbation du projet, le gouvernement français ne peut leur attribuer d’autres navires que la Vénus ; une frégate plutôt démunie, sur laquelle ils naviguent néanmoins pendant deux ans, en faisant de nombreuses prises. La dernière référence de son activité dans ce domaine est en 1727, alors qu'il est nommé commandant des milices de la côte sud[1].

Le toponyme rivière Vincelotte a été officialisé le à la Commission de toponymie du Québec[2].

RĂ©serve naturelle

D'une superficie de 1,78 ha, la « rĂ©serve naturelle du mĂ©andre-de-la-rivière-Vincelotte » a Ă©tĂ© ouverte au public Ă  la fin de son amĂ©nagement Ă  l'Ă©tĂ© 2013. Ces amĂ©nagements comportaient notamment un sentier piĂ©tonnier de 300 m avec panneaux d'interprĂ©tation donnant accès au fleuve Saint-Laurent et une aire de pique-nique accessible aux piĂ©tons et cyclistes. Le pont enjambant la rivière Vincelotte a aussi Ă©tĂ© restaurĂ©. Ă€ l'Ă©tĂ© 2011, outre les infrastructures, des arbres et des arbustes indigènes y ont Ă©tĂ© plantĂ©s afin de favoriser une vĂ©gĂ©tation arborescente.

Cette propriĂ©tĂ© qui avait Ă©tĂ© acquise en 2009 par la « Fondation de la nature » a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e « rĂ©serve naturelle » en 2011 par le Ministère du DĂ©veloppement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs. L'acquisition et son amĂ©nagement ont Ă©tĂ© rendus possible grâce Ă  la contribution de la « Fondation Hydro-QuĂ©bec pour l'environnement » et un ensemble de partenaires publics et privĂ©s.

Cette réserve naturelle est située face à l'île aux Grues, offrant ainsi un panorama sur le fleuve. Cette réserve constitue une halte pour les cyclistes en transit sur la route verte. Des panneaux d'interprétation, une table de pique-nique et des bancs de parc, ont été aménagés le long du parcours.

La faune aviaire y est abondante et la flore est variée. Du côté du fleuve, les visiteurs peuvent observer un petit étang aménagé par les anciens propriétaires. Cet étang attire de nombreux oiseaux de rivage et diverses espèces de sauvagine. La batture adjacente s'avère une aire d'alimentation et de repos aux oiseaux migrateurs et aquatiques. Un segment du littoral adjacent à la réserve abrite une grande population de cicutaires de Victorin, espèce floristique endémique à l'estuaire d'eau douce du fleuve Saint-Laurent, considérée comme menacée.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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