Accueil🇫🇷Chercher

Rita Strohl

Rita Strohl, née Aimée Marie Marguerite Mercédès Larousse La Villette, le à Lorient (Morbihan)[1] et morte le à La Gaude (Alpes-Maritimes), est une pianiste et compositrice française.

Rita Strohl
Biographie
Naissance

Lorient
Décès
(Ă  75 ans)
La Gaude
Nationalité
Activité
Pianiste et compositrice
Mère
Conjoint
Autres informations
Instrument
Ĺ’uvres principales
Grande sonate dramatique (d)

Biographie

Marguerite la Villette est la fille de l'artiste peintre Élodie La Villette (1842-1917) et de Jules La Rousse La Villette[2]. Elle est aussi la nièce du côté maternel de l'artiste peintre Caroline Espinet (1844-1910).

En 1888, elle épouse l'enseigne de vaisseau Émile Strohl (1863-1900) dont elle gardera le nom[3] et dont elle eut trois filles et un fils, les deux aînées ayant été recueillies à la mort de leur père par Caroline Espinet. Rita Strohl crée en 1912, avec son second mari, le maître verrier et mélomane Richard Burgsthal (pseudonyme de René Billa) et avec l’appui financier d'Odilon Redon, Gustave Fayet et d’autres souscripteurs, l'éphémère théâtre de La Grange[4] à Bièvres (Essonne), qui fermera dès le début de la Première Guerre mondiale. Elle y donne des œuvres lyriques imprégnées de mysticisme et de symbolisme.

Rita Strohl composa plusieurs pièces lyriques, symphoniques et de musique de chambre. Elle fut plébiscitée par Camille Saint-Saëns, par Vincent d’Indy, ou Gabriel Fauré... Jane Bathori chanta ses Chansons de Bilitis, et Pablo Casals joua sa musique.

Honorée notamment par Pierre Louÿs et Henri Duparc, elle figure dans le dictionnaire des contemporains où on signale qu’elle est officier d’Académie.

Sa condition de femme artiste et son fort tempérament, ainsi qu’une volonté farouche d’échapper aux mondanités parisiennes expliquent peut-être les raisons de son oubli : la plupart de ses œuvres n’ont jamais été éditées ni enregistrées, et les manuscrits de ses œuvres sont actuellement en possession de ses descendants lorientais.

Morte quasi oubliée, sa musique suscite depuis quelques années un regain d’intérêt, mais encore trop confidentiel au regard de la qualité des œuvres retrouvées (notamment sa sonate pour violoncelle et piano « Titus et Bérénice »[5]).

Ĺ’uvres

  • Trio avec piano (1884)[6]
  • Messe Ă  six voix, orchestre et orgue (1885) donnĂ©e Ă  Rennes et Chartres[6]
  • ForĂŞt de BrocĂ©liande (1887)
  • Cloches de NoĂ«l, poĂ©sie du marquis de Fraysseix (1895)[7]
  • Jeanne d'Arc, grande symphonie dramatique en 4 tableaux pour soli, chĹ“urs et orchestre, reprĂ©sentĂ©e Ă  Lorient (1897)[8]
  • Sonnet (In Coelo et in terra), poĂ©sie de Charles Sinoir (1897)[9]
  • Madeleine, poĂ©sie du marquis de Fraysseix (1897)[10]
  • Solitude, rĂŞverie pour piano et violoncelle (1897)[11]
  • Bilitis, 12 chants sur des poèmes de Pierre LouĂżs[12], crĂ©Ă©s par Jane Bathori en 1898
  • Thème et variations pour piano, op. 40[13]
  • Dix poĂ©sies mises en musique[12], pour voix et piano (1901)[14]
  • Symphonie de la mer (1902)[6]
  • Musique sur l'eau (1903)
  • Les Noces spirituelles de la Vierge Marie (1903)[6]
  • Trois PrĂ©ludes pour orchestre, 1re audition aux Concerts Lamoureux en 1904[15]
  • Symphonie de la forĂŞt (1901)[6] dont le Final est crĂ©Ă© aux Concerts Lamoureux en 1911[16]
  • Le SuprĂŞme Puruscha, cycle mystique en sept parties (1908)[6]
  • La Femme pĂ©cheresse, drame lyrique (1913)[6]
  • Grande Sonate dramatique "Titus et BĂ©rĂ©nice"
  • Grande Fantaisie-quintette

Discographie

  • Titus et BĂ©rĂ©nice, Aude PivĂ´t (violoncelle) et Laurent Martin (piano), avec la Sonate pour violoncelle et piano no 2 de George Onslow, Ligia Digital, 2017[17].
  • Titus et BĂ©rĂ©nice, Edgar Moreau (violoncelle) et David Kadouch (piano), avec d'autres Ĺ“uvres de compositeurs français de la mĂŞme pĂ©riode, sur double album Warner Classics / Erato, 2018[18].

Notes et références

  1. Archives du Morbihan en ligne, acte no 482, vue 189/658
  2. Mariage à Lorient le 12 décembre 1860, la mariée sans profession et le marié lieutenant au bataillon d'apprentis fusiliers à Lorient.
  3. Acte de mariage no 182 du 18/6/1888.
  4. Le théâtre de la Grange.
  5. « Ressources numériques autour de la musique romantique française », sur BRU ZANE MEDIABASE
  6. « STROHL Rita / Personnes / Accueil - Bru Zane Media Base », sur www.bruzanemediabase.com (consulté le )
  7. Cloches de Noël ! Poésie du marquis de Fraysseix, musique de R. Strohl, Enoch, (lire en ligne)
  8. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  9. Sonnet. (In Coelo et in terra). Poésie de Ch. Sinoir, musique de R. Strohl, Enoch, (lire en ligne)
  10. Madeleine ! Poésie du marquis de Fraysseix, musique de R. Strohl, Enoch, (lire en ligne)
  11. Solitude ! RĂŞverie pour piano et violoncelle... par R. Strohl, Enoch, (lire en ligne)
  12. « La Fronde / directrice Marguerite Durand », sur Gallica, (consulté le )
  13. Thème et variations pour piano. op. 40, Toledo, (lire en ligne)
  14. R. Strohl. Dix Poésies mises en musique, Toledo, (lire en ligne)
  15. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Présentation du CD »
  18. « Franck, Strohl, Poulenc, La Tombelle | Warner Classics », sur www.warnerclassics.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Carlos Larronde, L'art cosmique et l'Ĺ“uvre musical de Rita Strohl, Paris, DenoĂ«l et Steele, 1931 (lire en ligne).
  • Florence Launay, Les compositrices en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2007.
  • Mario d'Angelo (coord. avec le concours de l'Observatoire musical français), La musique Ă  la Belle Époque. Autour du foyer artistique de Gustave Fayet (BĂ©ziers, Paris, Fontfroide), Narbonne, MAGFF, 2010.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.