Ricardo Martinelli
Ricardo Martinelli Berrocal, né le à Panama, est un homme d'affaires et homme d'État panaméen, président de la république du Panama du au .
Ricardo Martinelli | |
Ricardo Martinelli en 2013. | |
Fonctions | |
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Président de la république du Panama | |
– (5 ans) |
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Élection | |
Vice-président | Juan Carlos Varela |
PrĂ©dĂ©cesseur | MartĂn Torrijos |
Successeur | Juan Carlos Varela |
Biographie | |
Nom de naissance | Ricardo Alberto Martinelli Berrocal |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Panama |
Nationalité | panaméenne |
Parti politique | Changement démocratique |
Conjoint | Marta Linares |
Enfants | Ricardo Martinelli Linares Luis Enrique Martinelli Linares Carolina Martinelli Linares |
Diplômé de | Université de l'Arkansas |
Religion | Catholicisme |
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Présidents de la république du Panama | |
Homme d'affaires milliardaire, Ricardo Martinelli est propriétaire d'une chaîne de supermarchés et de diverses autres entreprises.
Mis en cause dans plusieurs affaires de corruption durant sa présidence (Odebrecht, New Business, Financial Pacific, Blue Apple, entre autres), il fait l'objet de plusieurs procès.
Biographie
Origines, Ă©tudes et vie familiale
Fils de Ricardo Martinelli Pardini et de Gloria Berrocal, il passe une grande partie de son enfance à Soná, Veraguas. Il effectue ses études au Collège La Salle, à l'Académie militaire de Staunton (Virginie, États-Unis), puis à l'Université de l'Arkansas et enfin à l'INCAE (Instituto Centroamericano de Administración de Empresas) de San José (Costa Rica).
Ricardo Martinelli est marié à Marta Linares, avec laquelle il a trois enfants : Ricardo, Luis Enrique et Carolina.
Homme d'affaires
Milliardaire, il est à la tête de la plus grande chaîne de supermarchés du pays, Super 99. Il est également président de deux autres entreprises et siège au conseil d'administration d'au moins huit entreprises.
Parcours politique
Candidat à la présidence de la République en 2004, il termine dernier des quatre candidats, avec 5 % des votes. S'étant présenté à celle de , il triomphe avec 61 % des voix, grâce à l'alliance avec qui serait son vice-président, Juan Carlos Varela, qui a contribué aux voix du parti panaméen, 22,2% du total.
Membre du Parti du changement dĂ©mocratique (Cambio Democrático), il a succĂ©dĂ© Ă MartĂn Torrijos comme prĂ©sident de la RĂ©publique le . Sa politique est d’obĂ©dience libĂ©rale pour les questions Ă©conomiques et pro-amĂ©ricaine en matière de relations extĂ©rieures. Sa prĂ©sidence est cependant fortement marquĂ©e par les affaires de corruption[1] et son parti recule nettement aux Ă©lections suivantes. Dans des documents rĂ©vĂ©lĂ©s par Wikileaks, l’ambassade des États-Unis note ses « tendances autoritaires »[2].
Accusations de corruption et d'espionnage
Ricardo Martinelli est cité dans de multiples scandales de corruption pour lesquels une douzaine de ses ministres ont été arrêtés[3].
En , Interpol émet une notice rouge (demande d’arrestation internationale) en vue d'une extradition de Ricardo Martinell, installé à Miami. La justice panaméenne accuse l'ancien président d'avoir fait espionner les conversations téléphoniques d'environ 150 personnes, dont des journalistes, des responsables de la société civile et des membres de l’opposition. Il est également soupçonné d’être à l'origine de la surfacturation d’un contrat de 45 millions de dollars d’achat d’aliments pour des écoles[4].
Ses deux fils sont eux accusés d'avoir reçu pendant la présidence de leur père au moins 56 millions de dollars de pots-de-vin de l'entreprise brésilienne Odebrecht, impliquée dans un vaste scandale de corruption. L'argent avait ensuite été dissimulé sur des comptes bancaires en Suisse. Tous deux sont arrêtés en 2020 par la police guatémaltèque sur requête de la justice américaine[5]. Après avoir plaidé coupable des charges pesant contre eux aux États-Unis, ils sont remis début 2023 à la justice panaméenne, qui leur octroie une liberté sous caution dans l'attente de leur procès[6].
Le , Ricardo Martinelli est extradé par les États-Unis vers le Panama[7]. Il est acquitté le 2019 de l’accusation d’espionnage de ses opposants[8].
Il est inculpé en pour « blanchiment de capitaux », étant notamment soupçonné d’avoir acheté un groupe de presse avec de l’argent public durant sa présidence. Il reste en liberté mais à interdiction de quitter le pays[3]. Selon le parquet panaméen, en 2010, dix-huit transactions ont été réalisées, pour près de 40 millions de dollars, avec la société New Business pour acquérir plusieurs sociétés, en utilisant douze banques du Panama, des États-Unis, de Suisse et de Chine[6].
Pandora Papers
En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers[9].
Procès en Espagne
Ricardo Martinelli fait l'objet de poursuites judiciaires en Espagne, étant soupçonné d'avoir engagé une équipe de sécurité privée ("Group Kougar") à Majorque, en Espagne, pour espionner son amante pendant qu'elle s'y trouvait en 2020 afin de savoir si elle avait des amants. Le Groupe Kougar comprenait des membres de la Garde civile et de l'armée espagnoles. En 2021, la justice espagnole a également accusé Martinelli de corruption et de blanchiment d'argent dans la construction de deux lignes du métro de Panama[10].
Références
- (es) « Un escándalo de corrupción golpea al expresidente Martinelli », EL PAÍS,‎ (lire en ligne)
- (en-US) « Mexican request for U.S. help in drug war detailed », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
- « Deux anciens présidents du Panama inculpés pour « blanchiment d’argent » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Panama : Interpol fait une demande d’arrestation internationale visant l’ex-président Ricardo Martinelli », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Deux fils de l’ex-président du Panama arrêtés au Guatemala », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « L'ex-président panaméen Martinelli et sa famille interdits d'entrée aux États-Unis », sur Le Figaro,
- « L'ancien président panaméen Martinelli extradé par les USA vers le Panama », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Le Point, magazine, « Panama: jugé pour espionnage, l'ex-président Martinelli acquitté », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- (es) NOTICIAS EL COMERCIO PERĂš, « Pandora Papers | PolĂticos panameños rechazan los Papeles de Pandora | Ricardo Martinelli | ICIJ | MUNDO », sur El Comercio PerĂş, (consultĂ© le )
- (es) Esther Ballesteros, « El expresidente panameño 'ilocalizable' que ordenĂł a guardias civiles de Mallorca espiar a su pareja por si tenĂa amantes », sur elDiario.es,