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Rhizosoleniaceae

Les Rhizosoleniaceae sont une famille d'algues, dans l’embranchement des diatomĂ©es, qui sont des microalgues unicellulaires en forme de bĂątonnet dont le diamĂštre varie de 2,5 Ă  170 Â”m. Elles sont benthiques et de forme allongĂ©e.

Leur paroi cellulaire est constituĂ©e d'une coque de silice composĂ©e de deux valves sĂ©parĂ©es, Ă©galement appelĂ©es frustules. C’est un organisme photosynthĂ©tique permettant de produire de l’oxygĂšne. Elles sont solitaires ou vivent en courte chaine.

La rhizosolĂ©nie est une espĂšce dĂ©couverte en 1843 dans les ocĂ©ans aux latitudes chaudes. Elle joue un rĂŽle important pour les cycles du carbone, de la silice et de l’azote[2].

Étymologie

Le nom de la famille vient du genre type Rhizosolenia, dĂ©rivĂ© du grec ÏÎŻÎ¶Î± / rhiza), racine, et σωλΔΜ / solen, « canal, tuyau », en rĂ©fĂ©rence Ă  la forme de la diatomĂ©e qui est dĂ©crite par Ehrenberg comme Ă©tant « des loriques tubulaires, Ă  une extrĂ©mitĂ© arrondie et fermĂ©e, tandis que l'autre est attĂ©nuĂ©e et multifide, comme si elle se terminait dans de petites racines. »[3].

  • Rhizosolenia semispina(d'aprĂšs Cleve)
    Rhizosolenia semispina
    (d'aprĂšs Cleve)
  • Divers Rhizosolenia(d'aprĂšs H. Coupin)
    Divers Rhizosolenia
    (d'aprĂšs H. Coupin)

Répartition géographique

Les espÚces de Rhizosolenia sont souvent récoltées aussi bien dans les eaux saumùtres, que dans les eaux de mer cÎtiÚres et en haute mer. Certaines espÚces se trouvent également dans les sédiments. Le taux de croissance et le rendement de la biomasse de ces espÚces varient selon la température et la salinité [4].

Cette espĂšce est retrouvĂ©e dans les basses latitudes dans des milieux oĂč la tempĂ©rature est Ă©levĂ©e. Mais elle devient de plus en plus courante dans d'autres rĂ©gions Ă  cause du rĂ©chauffement de la terre. La « rhizosolĂ©nie » peut migrer jusqu’à 300 m de profondeur pour atteindre des eaux riches en nutriments[5].

Reproduction

La rhizosolénie se multiplie de maniÚre asexuée en divisant le frustule en deux. Lors de la multiplication asexuée, les cellules se réduisent en taille avant de subir une reproduction. La rhizosolénie reprend sa taille initiale à la fin de la reproduction[5].

Écologie

L’augmentation de certaines espĂšces de Rhizosolenia est responsable de diminution des bons phytoplanctons car elles font concurrence pour les nutriments. Leur frustule composĂ© de silice peut induire la mort des poissons les ingĂ©rant.

Certaines bactéries et certaines animaux benthiques consomment les Rhizosolenia pour leurs nutriments.

Il n’y a pas de symbiose entre les rhizosolĂ©nias et d’autres organismes mĂȘme si Rhizosolenia participe aux cycles d’azote, de silice et de carbone. C’est un organisme qui n’est pas pathogĂšne[5].

Utilisations par l’Homme

Rhizosolenia setigera peut produire des hydrocarbures isoprénoïdes trÚs ramifiés qui sont utilisés comme marqueurs géochimiques dans le milieu marin. Ces hydrocarbures ramifiés comme les isomÚres C25 peuvent avoir des applications en médecine notamment contre des lignées de cellules cancéreuses[6].

Ces microalgues pourraient grĂące aux hydrocarbures devenir une forme de biocarburant algal[5].

Liste des genres

Selon AlgaeBase (24 juillet 2022)[7] :

  • Calyptrella U.HernĂĄndez-Becerril & M.E.Meave del Castillo, 1996
  • Dactyliosolen Castracane, 1886
  • Furtheca S.Blanco & C.E.Wetzel, 2016
  • Guinardia H.Peragallo, 1892
  • Neocalyptrella D.U.HernĂĄndez-Becerril & M.E.Meave del Castillo, 1997
  • Pseudosolenia B.G.Sundström, 1986
  • Rhizosolenia Brightwell, 1858
  • Stephanogonia Ehrenberg, 1844
  • Sundstroemia Medlin, Boonprakob, Lundholm & Moestrup,2021
  • Urosolenia Round & R.M.Crawford, 1900

Liens externes

Notes et références

  1. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 5 mars 2021
  2. (en) « Rhizosolenia », sur Phytoplankton Identification
  3. (en)[PDF] Ehrenberg in T. Brightwell. (1858). Remarks on the genus Rhizosolenia of Ehrenberg. Quarterly Journal of Microscopical Science, London 6: 93-95. : lire en ligne
  4. (en) Phycologia volume 59, , Issue 6
  5. (en) « Rhizosolenia », sur MicrobeWiki
  6. (en) « An exception among diatoms: unique organization of genes involved in isoprenoid biosynthesis in Rhizosolenia setigera CCMP 1694 », The plant journal,‎ , p. 822-833 (lire en ligne)
  7. Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 24 juillet 2022
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