Accueil🇫🇷Chercher

Rhizobactérie favorisant la croissance des plantes

Les rhizobactéries favorisant la croissance des plantes ou RFCP (en anglais : PGPR, acronyme de Plant Growth Promoting Rhizobacteria) sont des bactéries de la rhizosphère bénéfiques à la croissance et à la santé des plantes. On distingue deux grands groupes de RFCP : Les phytostimulatrices et les phytoprotectrices.

L'exemple du piétin-échaudage illustre la suppressivité des sols, attribuée à la présence de bactéries du sol du sous-groupe Pseudomonas fluorescens, rhizobactéries favorisant la croissance des plantes et qui produisent un antibiotique fongique (le 2,4-diacétylphloroglucinol (en) DAGP) permettant de réguler le piétin-échaudage du blé causé par le champignon Gaeumannomyces graminis[1].

Bactéries phytostimulatrices

Elles influencent la croissance des plantes :

  • en amĂ©liorant la biodisponibilitĂ© de certains nutriments par la fixation de l'azote atmosphĂ©rique, ou par solubilisation du phosphate,
  • en synthĂ©tisant des phytohormones comme des auxines, cytokinines, gibbĂ©rellines,
  • en modulant le dĂ©veloppement des plantes, grâce Ă  une activitĂ© 1-aminocyclopropane-1-carboxylate (ACC) dĂ©saminase, qui va entraĂ®ner une Ă©longation racinaire,
  • en facilitant la mise en place ou le fonctionnement des symbioses mutualistes entre les racines et les bactĂ©ries fixatrices d'azote ou les champignons mycorhiziens.

Bactéries phytoprotectrices

Dans certains sols, on voit apparaître une propriété émergente de résistance du sol à la maladie. Cette résistance est la capacité du sol à permettre le développement de plantes saines (faible niveau de maladie) alors que l'agent pathogène est présent et que les conditions climatiques sont favorables au développement de la maladie[2]. Ainsi, des RFCP phytoprotectrices favorisent la croissance des plantes en réduisant le niveau de certaines maladies. Pour cela, elles peuvent agir :

  • par antagonisme en produisant des antibiotiques dĂ©lĂ©tères pour les pathogènes,
  • par interfĂ©rence avec des signaux, en dĂ©truisant les molĂ©cules signaux des pathogènes,
  • en activant la rĂ©sistance systĂ©mique induite des plantes, qui augmente la rĂ©sistance des plantes Ă  l'attaque des pathogènes, ou
  • en contrĂ´lant la croissance des pathogènes par la compĂ©tition pour les Ă©lĂ©ments nutritifs, comme la compĂ©tition pour le carbone et la compĂ©tition pour le fer dont la biodisponibilitĂ© dans le sol est très faible.

Références

  1. (en) Roeland L Berendsen, Corné M J Pieterse, Peter A H M Bakker, « The rhizosphere microbiome and plant health », Trends Plant Sci, vol. 17, no 8,‎ , p. 478-486 (DOI 10.1016/j.tplants.2012.04.001).
  2. (en) Haas D, « Biological control of soil-borne pathogens by fluorescent pseudomonads. », Nature Reviews,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.