Rhœmétalcès du Bosphore
Tiberius Julius Rhœmétalcès Philocaesar Philoromaios Eusebes (en grec moderne : Τιβέριος Ἰούλιος Ροιμητάλκης Φιλόκαισαρ Φιλορώμαίος Eυσεbής), plus connu sous le nom de Rhœmétalcès ou encore de Rhoimétalcès, mort vers 153-154, est un roi du Bosphore de la dynastie Tibérienne-Julienne qui règne d'environ 131-132 à 153-154.
Rhœmétalcès | |
Buste en marbre longtemps identifié comme celui de Rhœmétalcès et conservé au Musée national archéologique d'Athènes. | |
Titre | |
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Roi du Bosphore | |
131-132 – 153-154 | |
Prédécesseur | Cotys II |
Successeur | Eupator |
Biographie | |
Dynastie | Tibérienne-Julienne |
Nom de naissance | Tiberius Julius Rhœmétalcès Philocaesar Philoromaios Eusebes |
Lieu de naissance | Royaume du Bosphore |
Date de décès | 153-154 |
Lieu de décès | Royaume du Bosphore |
Père | Cotys II |
Fratrie | Peut-être Eupator |
Enfants | 1. Sauromatès II 2. Peut-être Eupator |
Religion | Religion grecque antique |
Biographie
Origine
Rhœmétalcès est le fils et héritier de Cotys II ; comme lui, il porte un nom puisé dans le stock onomastique thrace (Rhémétalcès)[1]. Il est le petit-fils de Sauromatès Ier. Comme lui, Rhœmétalcès semblait impliqué dans le culte de la déesse Aphrodite (confirmé par une inscription trouvée sur une base de statue de Phanagoria).
Règne
Rhœmétalcès est le contemporain des empereurs romains Hadrien et Antonin le Pieux.
Bien que, selon la lettre d'Arrien à l'empereur Hadrien, ce dernier semble avoir désiré intervenir dans la succession de Cotys II[2], son fils Rhœmétalcès, qui était déjà selon son monnayage associé au trône depuis deux ans, lui succède.
Le règne de Rhœmétalcès se poursuit sous l'empereur Antonin le Pieux qui, selon Julius Capitolinus, « rendit le royaume du Bosphore à Rhœmétalcès après avoir pris connaissance de la rivalité qui l'opposait à Eupator »[3].
À la mort de Rhœmétalcès, sa succession est assurée sans doute par le Tibérius Julius Eupator précité, que Christian Settipani considère comme son frère plutôt que comme son fils aîné[4], avant de revenir à Sauromatès II, qui se proclame dans une inscription fils du « roi Rhoimetalkès »[5].
Famille
Mariage et enfants
De son union avec une femme inconnue, il eut :
- Sauromatès II ;
- Peut-être Eupator selon certaines sources.
Ascendance
32. Aspourgos | |||||||||||||||||||
16. Cotys Ier | |||||||||||||||||||
33. Gepaepyris | |||||||||||||||||||
8. Rhescuporis Ier | |||||||||||||||||||
17. Eunice (Eurice) | |||||||||||||||||||
4. Sauromatès Ier | |||||||||||||||||||
2. Cotys II | |||||||||||||||||||
1. Rhœmétalcès | |||||||||||||||||||
Galerie
- Quarante-huit nummia à l'effigie de Rhœmétalcès du Bosphore.
Notes et références
- (en+de) Peter Truhart, Regents of Nations, K. G. Saur, Munich, 1984-1988 (ISBN 978-3-598-10491-6), « Crimea/Krim », p. 2635.
- Arrien, Le périple de la mer Noire, § 26 : « Mais comme j’ai appris la mort de Cotys, roi du Bosphore Cimmérien, j’ai voulu encore que tu connusses bien la route par mer jusqu’au Bosphore, pour que, si tu décides quelque chose au sujet du Bosphore, tu puisses le décider en toute connaissance de la route ».
- Histoire Auguste, « Antonin le Pieux », Bouquins, Éditions Gallimard, chapitre IX, § 8, p. 103 & note n° 5, p. 102.
- Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8), p. 408.
- Gregori Bongard-Levine, Gennadi Kochelenko, Vladimir Kouznestov, « Les fouilles de Phanagorie : nouveaux documents archéologiques et épigraphiques du Bosphore », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 150e année, N. 1, 2006, p. 278.