Renault R40
Le Renault R40 ou Char léger modèle 1935 R modifié 1939 était un char léger français de la Seconde Guerre mondiale.
Renault-AMX modèle 1940 ou R 40 | |
Renault R40 avec l'ancien canon SA 18 | |
Caractéristiques générales | |
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Équipage | 2 hommes |
Longueur | 4,02 m |
Largeur | 1,87 m |
Hauteur | 2,13 m |
Masse au combat | 11,5 t |
Blindage (Ă©paisseur/inclinaison) | |
Blindage | 40 Ă 32 mm |
Armement | |
Armement principal | 1 canon de 37 mm SA 38 |
Armement secondaire | 1 mitrailleuse de 7,5 mm coaxiale, 1 mitrailleuse de réserve (DCA) |
Mobilité | |
Moteur | essence 4 cylindres |
Puissance | 85 ch |
Vitesse sur route | 18-20 km/h (sur route) |
Puissance massique | 1,74 ch/t |
Autonomie | 100 km (sur route) |
Présentation
Si en 1936 les chars R35 viennent équiper les bataillons blindés français, on pense déjà à concevoir son successeur. La principale amélioration de ce nouveau char sera un nouveau train de roulement du fait que celui des R 35 ne paraît pas adapté aux terrains détrempés entraînant une surconsommation d'essence. Il reste néanmoins excellent sur route, meilleur que son homologue le H 35.
L'idée était donc que le char ne s'embourbe pas et accroche mieux les terrains boueux quitte à perdre un peu de vitesse sur route (la vitesse réglementaire étant de 12,5 km/h en convoi. Un train de roulement est alors mis au point par les tout nouveaux ateliers de construction d'Issy-les-Moulineaux (AMX, créés en 1936). Il comportait douze galets avec des suspensions verticales comme celle du Renault D2.On équipera son train de roulement de chenilles de type bateau (semblables à celles du B1). Cette configuration donnera en effet plus d'aisance au conducteur à manœuvrer en tout terrain. Malheureusement, ce train de roulement ne pourra pas équiper les R35 déjà construits, et ne sera livré que pour les nouveaux chars sortis d'usine en , à 120 exemplaires. Ils prendront la désignation de R40[1].
Comportement en mai-juin 1940
Son armement différait de son grand frère. Le R40 avait le nouveau canon SA-38, un 37 mm long, équivalent au Panzer III armé du 37mm KwK. Ainsi le R 40 pouvait percer presque tous les chars allemands à hausse normale de combat (800 m). Il s'avéra par ailleurs qu'en mai et juin, les terrains n'étaient pas boueux et donc le char ne surpassait pas à ce moment-là en termes de manœuvrabilité les autres chars légers français. Cependant son armement plus lourd et son blindage plus important à l'avant (40 mm) rendait le char moins vulnérable aux pièces antichar allemandes[1].
En , ce char Ă©tait en dotation dans les bataillons de chars suivants[2] :
- 25e BCC - 24 chars R40
- 40e BCC - 30 chars R40
- 48e BCC - 29 chars R40
- 52e BCC ??? chars R40
- 53e BCC ??? chars R40
- 2e bataillon polonais "Maczek"- 24 chars R40[3]
Sources et bibliographie
- Hors série n° 5 de la revue Trucks & Tanks, Les engins de combat de l'armée française en 1940.
- François Vauvillier, 2006, "Nos Chars en 1940: Pourquoi, Combien", Histoire de Guerre, Blindés & Matériel N°74.
Notes et références
- In L'aventure des chars de la seconde guerre mondiale, sous la direction de Stéphane Ferrard, Hachette Collection.
- Site ATF 40 donnant les compositions des bataillons de chars de combat en mai 1940.
- Alain Adam, François Vauvillier, Jacques WIACEK, « 2ème BC Polonais, le Bataillon éclaté », HISTOIRE DE GUERRE, BLINDÉS & MATÉRIEL,‎ avril-mai-juin 2019 / n° 128, p. 73