René du Bellay (chevalier)
René du Bellay (mort en 1621), seigneur de La Flotte-Hauterive, de Chanteloup (à Laval), Chemeré-le-Gaudin, d'Argentré, chevalier des ordres du roi, fut lieutenant pour le roi dans la province du Maine.
Famille
Il est le fils de René du Bellay (vers 1545 - vers 1596), seigneur de La Flotte, chevalier des ordres du Roi, et de Jeanne de Souvré[1].
Il épousa Catherine Le Vayer, dame de Lignerolles et de Bellefille (vers 1571 - 1656)[2], dont le père fut tué par ordre de Charles IX, ayant pris la liberté de parler à ce roi du dessein de la Saint-Barthélémy la veille du jour prévu.
Une fois veuve, Catherine Le Vayer fut gouvernante des filles de la reine, puis dame d'honneur.
Biographie
Un nouveau terrain devait être acheté derrière la chapelle Saint-Guillaume, en 1580, dans le dessein d'agrandir l'église Saint-Vénérand de Laval. Jehan Nail et François Ernault, procureurs de la fabrique (la paroisse), achetèrent de Julienne Loriot, veuve de Jean Le Balleur[3], demeurant au faubourg du Pont-de-Mayenne, une petite maison située dans la cour-Chevalier, près de l'église, côté du couchant[4] - [5]. Cette maison était dans les limites du fief de Chanteloup. René du Bellay acquitta le prix de cet achat. L'assemblée de la paroisse prit envers lui l'engagement de faire graver ses armes sur une pierre de taille ou de tuffeau, au lieu le plus élevé et le plus éminent de la chapelle que l'on allait construire[6].
Les habitants de la paroisse de Saint-Vénérand adressèrent une supplique à René du Bellay, lieutenant du Roi au gouvernement du Maine en l'absence d'Henri de Lavardin[7], pour qu'il voulût bien exempter la maison destinée aux Ursulines de Laval des droits dont elle était redevable envers lui par son fief de Chanteloup[8]. René du Bellay, accordant aux habitants leur demande, exempta les maison, cour et jardin de tous droits à son égard[9].
Armoiries
D'argent à la bande fuselée de gueules, accompagnée de six fleurs de lys d'azur, mises en orle, 3 en chef et 3 en pointe
Notes et références
- [PDF] Généalogie de la famille Du Bellay - P.13
- Armes Le Vayer : D'hermine (ou d'argent) Ă une quintefeuille de gueules
- Julienne, fille de M. Loriot et de honnête femme Guillemine Chedasme (Registres de Saint-Vénérand.) — Jean Le Balleur appartenait à une famille connue à Laval et au Mans, au XIVe siècle. Il était fils de Raoullet Le Balleur et de Françoise Le Camus. Ses armes étaient : De sinople à une montagne d'argent, chargée d'un sauvage couché et appuyé sur une boule; une fasce d'or en devise, soutenant un chef d'azur fleurdelisé
- Jean Le Balleur avait autrefois acheté cette maison de Jean Chedasne. Les procureurs la payèrent 433 écus soleil, en présence de Nicolas Le Lasnier et François Montalembert.
- François Montalembert, né le 16 septembre 1555, était le fils de Pierre de Montalembert et de Catherine Le Balleur, parrain Raoullet Le Balleur, marraine Françoise de Launay, veuve de feu Montalembert.
- En outre, de faire dans le lieu le plus apparent un banc de quatre pieds et demi carrés, pour lui et ses successeurs. M. le curé devait être tenu de faire aux quatre grandes fêtes de l'année recommandation du seigneur d'Hauterive, de sa famille et de ses successeurs.
- Henri, marquis de Lavardin, baron de Tucé, Milesse, etc, chevalier des ordres du roi
- Droits qui consistaient en une rente de deux boisseaux de froment par chaque année.
- Il demanda pour prix de cette autorisation que les dames religieuses fissent mettre à leurs dépens, au lieu le plus éminent de l'église qu'elles devaient édifier, l'écusson des armes de sa maison, et qu'elles fissent dire en l'église du monastère, au jour et fête de Saint-René, pour lui et Catherine Le Vayer son épouse et pour leurs successeurs, un anniversaire avec vigiles et grand-messe, avec recommandation du repos de leurs âmes ; et qu'au décès des sieurs et dames d'Hauterives, il serait célébré à perpétuité un service où seraient appelés les officiers du fief. René du Bellay exigea aussi qu'elles reçussent dans Le Monastère, aux mêmes conditions (Pour entrer aux Ursulines on donnait comme dot, en 1635 et 1637, 2000 1. ou 2400 1., plus un trousseau de 50 1.) que les autres religieuses, une fille parente des seigneurs d'Hauterives, ou toute personne de qualité à présentation et en outre qu'une fois l'année, lorsque le seigneur et La dame d'Hauterives seraient à Laval, elles vinssent leur présenter un bouquet de fleurs de leur façon. Les dames religieuses devaient aussi faire moudre leur grain au moulin de Chanteloup (Acte du 19 juin 1615 devant maître Estienne Touschard, notaire).