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René Polski

René Polski, né à Paris 3e le et mort le à Saint-Laurent-du-Var, est un résistant français.

René Polski
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
René Albert Polski
Nationalité

Membre de la Sixième et de l'Organisation juive de combat (OJC[1]), il travaille conjointement avec Maurice Loebenberg dit Cachoud à la tête du service des faux-papiers du MLN.

Biographie

Né dans une famille juive laïque, il est le fils de Jacob dit Georges Polski, fourreur, né à Paris en 1890 de parents juifs polonais venus d'Augustow, et de Germaine Caroline Weill, née à Paris de parents originaires d'Osthoffen en Alsace.

La famille de René Polski s’installe à Nice au milieu des années 1930.

Dans la RĂ©sistance

Libéré des Chantiers de Jeunesse (Bayard no 37, groupe 6) en , il revient à Nice où il est recruté par[2] Roland Dana Picard (pseudo Paul) et débute en des activités de résistance comme agent de liaison et de renseignements, sous le pseudo Firmin, dans le mouvement Libération. Il est affecté en qualité de chef de sizaine dans le 6e secteur de Nice, chargé de la propagande, du recrutement et de la diffusion des tracts et des journaux clandestins édités par le mouvement Libération.

En , il est affecté, ainsi que sa sizaine, dans les corps francs Nice-Est sous les ordres du commandant Rodolphe Cavallo (pseudo Commandant Pascal), puis, fin , à la section de parachutages sous le commandement du Lieutenant Dana Picard.

À partir de 1943, il travaille aussi avec son ami Pierre Mouchenik au sein de la Sixième dans le service des faux-papiers à Nice ("le labo" de Maurice Loebenberg dit Cachoud). Fin 1943, quand Cachoud est muté à Paris pour prendre la direction du service des faux-papiers du Mouvement de Libération Nationale (MLN), il devient son adjoint, spécialement chargé des rapports avec les imprimeurs[3] : il bénéficie notamment de l'appui complice de plusieurs employés de l'imprimerie[4], placée sous administration « aryenne », de son oncle Robert Weill[5].

Il accueille dans le service des faux-papiers Adolfo Kaminsky, qui découvre le processus chimique de décoloration de l'encre Waterman, découverte déterminante pour la fabrique de faux-papiers à laquelle le Labo donne désormais une envergure massive[6].

L'activité du Labo se poursuit malgré l'arrestation et l'assassinat de Cachoud.

Après la libĂ©ration, sous l'impulsion de Pierre Mouchenik, la plupart de ceux qui avaient constituĂ© le rĂ©seau de Nice pendant la guerre  intègrent le rĂ©seau clandestin d'immigration des rescapĂ©s des camps en Palestine mandataire.

Vie professionnelle

Après la guerre, il revient à Nice où il exerce la profession de commerçant.

Il sera président de la chambre syndicale du meuble dans les Alpes-Maritimes et membre élu de la Chambre de commerce de Nice.

Il meurt le et est enterré à Tosse (Landes).

DĂ©corations

Bibliographie

  • Sarah Kaminsky, Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire, Calmann-LĂ©vy, 2009
  • Anny Latour, La RĂ©sistance juive en France, Stock, 1970
  • Yad Vashem Studies on the European Jewish Catastrophe and Resistance, VI, Yad Vashem, 1967

Notes et références

  1. « Mémorial de la Shoah: les Résistants », sur Musée Centre et Documentation : Mémorial de la Shoah (consulté le )
  2. Sarah Kaminsky, Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 264 p. (ISBN 978-2-7021-4901-0 et 2-7021-4901-4, lire en ligne), p. 81, 84, 102
  3. (en) coll., Yad Vashem Studies on the European Jewish Catastrophe and Resistance, VI, JĂ©rusalem, Yad Vashem, , p.229
  4. Anny Latour, TĂ©moignage de Tony Gryn, Fonds Anny Latour, Paris, Centre de documentation du MĂ©morial de la Shoah,
  5. « Grands Entretiens Patrimoniaux de l'Ina (Institut national de l'audiovisuel) », sur Ina.fr
  6. Charles de Gaulle, « décret du 23 octobre 1945 », Journal officiel de la République française,‎ , article 1, p. 6.855 (lire en ligne)

Liens externes

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