René Leduc (constructeur amateur d'avions)
René Leduc, né le à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique), mort le dans la même ville, est un constructeur amateur d'avions, détenteur de plusieurs records[1].
Biographie
Alors qu'il n'est qu'un petit garçon, René Leduc rencontre le pionnier de l'aviation Alexis Maneyrol (1891-1923), originaire de Frossay, une petite ville située à quelques kilomètres de Saint-Père-en-Retz. Ses obsèques, alors qu'il n'est âgé que de 16 ans et demi, sont un choc. Il commence à construire en amateur quelques avions légers, ses premiers modèles le « RL1 » et « RL2 » sont des échecs[1].
Leduc ne se laisse pourtant pas décourager et finit par construire le « RL12 » qui est très en avance sur son temps. Son système ressemble d'ailleurs à un ULM avant l'heure[1]. Il est cependant détruit pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement il travaille à Bouguenais pour la société nationale des constructions aéronautiques de l'Ouest (SNCAO)[1]. Son salaire lui permet d'investir davantage pour la réalisation de ses avions. Le , son « RL16 » lui permet de battre deux records d'altitude en montant à 7 788 mètres[2].
Son apogée arrive avec le « RL21 », construit entre 1954 et 1960 dans son appartement à Nantes[1] avec l'aide de sa famille et de ses amis. Ne pouvant plus voler pour des raisons de santé, il laisse le soin au chef-pilote de son aéro-club Raymond Davy de pulvériser les records[3]. Malgré son manque de moyens et un moteur de seulement 135 cv., il réussit à battre un premier record de vitesse à Nantes le à la date anniversaire de la mort d'Alexis Maneyrol. Grâce à ce premier record de vitesse, il réussit en 1963 à monter un moteur de 160 cv. qui lui permet de dépasser la vitesse de 350 km/h. Il fait ainsi tomber deux records (catégorie -500 et -1 000 kg)[3] - [4].
Une fois à la retraite, il retourne à Saint-Père-en-Retz pour être auprès de sa famille, notamment de son proche cousin Justin. Il partage sa passion avec les jeunes de la commune et malgré sa retraite officielle de l'aviation, il continue à travailler sur des projets avec son fils, comme par exemple sur l'ULM « RL24 »[Note 1]. Il garde précieusement son « RL21 » jusqu'à sa mort. Aujourd'hui classé monument historique, il est fait don par la famille et exposé au Grenier de l'Aviation à Saint-Herblain qui continue à accueillir les curieux et passionnés[5].
Publication
Notes et références
Note
- Espace René Leduc, Mairie de Saint-Père-en-Retz.
Références
- « René Leduc, l'enfant du pays, l'aviateur des records », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « 1949 : il y a 60 ans le 13 juin 2009 », sur cockpit.francois.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- « Raymond Davy vient de battre deux records… », Aviation magazine : les ailes, l'air et l'espace, Paris, s.n., no 376,‎ , p. 19 (ISSN 1243-2253, BNF 34456711, présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
- René Leduc, Vers les champs bleus du ciel (Monographie).
- Association Aéroscope-Atlantique, « René Leduc : RL21 », sur Le Grenier de l'Aviation (consulté le ).