Accueil🇫🇷Chercher

René Jacquier

chimiste français

Pour les articles homonymes, voir Jacquier (homonymie).

René Jacquier, né le à Lyon et mort le , est un ingénieur chimiste français, personnalité de la médecine non conventionnelle. Il est concepteur et inventeur de procédés et méthodes utilisés dans l’industrie chimique et pharmaceutique, et en biologie, tant en son nom qu’au nom des sociétés pour lesquelles il a travaillé.

René Jacquier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(à 98 ans)
Lunel
Nationalité
Formation
Activités

Il est particulièrement connu, en France et en Europe, comme l’inventeur de la méthode d’oxygénation biocatalytique, commercialisée sous le nom de bol d'air Jacquier.

Dans le cadre de ses recherches, il a notamment travaillé sur une nouvelle conception de l’atome, dans le domaine de la thixotropie, sur les ondes et leurs fréquences, sur l’électricité (générale et humaine), sur les catalyses, ainsi que sur une nouvelle théorie sur la lumière[1].

Biographie

René-Léon Jacquier est né à Lyon. Il fréquente le lycée de La Martinière de Lyon, puis l’école supérieure de chimie industrielle de Lyon. Il y étudie la chimie organique sous la direction du prix Nobel de chimie Victor Grignard.

En 1934, il est chargé de recherche chez Rhodiacéta (groupe Progil/Rhône-Poulenc), qui l’envoie au Brésil. Il travaille également pour les établissements Kuhlmann à Rio de Janeiro sur les solvants, peintures, fermentation butyrique. Il s’intéresse aux propriétés du carbone, aux phénomènes de thixotropie et de polymérisation, aux résines, aux plastiques organiques et à la cohésion entre atomes et molécules.

Après la guerre, il est chargé de recherches, à la Rhodia Chemica, dans le domaine de la biochimie et de la production pharmaceutique. Il synthétise des chlorhydrates de procaïne, des analgésiques, de l’acetylarsan (anti syphilitique), des sulfamides, des extractions de digitaline, d’émétiques, des procédés de fermentations et de catalyse. Il sut extraire la pénicilline, en se mettant en relation étroite avec les mycologues - Professeur Arèa Leào et docteurs Cury et Goto - de l’Institut Oswald-Cruz. Ensemble, ils publient dans la revue brésilienne de médecine[2],[3].

De retour en France, René Jacquier travaille pour le groupe Lory comme conseiller scientifique, puis comme chercheur pour le groupe Gillet, à Lyon (plus tard racheté par Progil/Rhône Poulenc) où il restera jusqu’à sa retraite.

René Jacquier a une vision particulière de la matière et des combinaisons chimiques, qu’il expose parfois dans des revues spécialisées comme l’association française des techniciens du pétrole (certains de ses résumés furent repris de manière internationale, comme dans le Chemical abstracts de 1960[4]).

Ses brevets reflètent l’étendue de ses domaines d’intérêts, principalement dans le domaine des peintures et enduits industriels.

Ainsi, son attention s’est porté sur la peinture au trempé, par un nouveau procédé (Brevet n°1.204.860), permettant l’optimisation de cette technique.

Les brevets suivants (n° 1.254.962, n° 1.260.161 et n°1.438.236) sont focalisés sur la transformation de résines liquides en produits à caractère thixotropique, c’est-à-dire dont la propriété d’écoulement varie avec le temps.

Actuellement, cette science de la thixotropie explique le comportement des matériaux (suspensions colloïdales) dans des domaines extrêmement variés : milieux naturels (boues, tourbes, vases, bentonite, sédiments, sables), biologiques (hyaloplasme, mucus bronchique), domestique (yaourt, mousse à raser, pâtes dentifrices, ketchup), artisanal et industriel (bétons, boues de forage, encres, gels).  

Cependant, ainsi qu’en témoignent les brevets pris en son nom personnel[5], son intérêt particulier reste toujours l’amélioration de l’oxygénation tissulaire.

Ce travail s’inscrit dans la prolongation des travaux d’Otto Heinrich Warburg (prix Nobel de médecine en 1931 pour sa découverte du mode d’action des enzymes respiratoires) pour qui la cellule se cancérise lorsqu’elle est en hypoxie.

René Jacquier s’intéresse donc plus particulièrement à cette oxygénation cellulaire et théorise une méthode qu’il appellera oxygénation biocatalytique.

Il propose, en 1946, une explication de la guérison de la coqueluche par le voyage en avion. Tentant de comprendre comment un tel procédé physique agit sur une maladie d’origine bactérienne, il émet l’hypothèse que les pressions/dépressions subies au niveau sanguin lors du vol provoquent une libération accrue d’oxygène vers les cellules et donc un « regain de vitalité », suffisant pour permettre au malade de lutter contre sa pathologie.

La capacité de libération de l’oxygène par l’hémoglobine et les circonstances des variations de l’oxygénation cellulaire qui en découlent sont bien connues des physiologistes (réf 7). René Jacquier recherche un procédé simple et naturel afin de favoriser l’augmentation de l’oxygène distribué aux cellules.

Traditionnellement, certains lieux sont considérés comme bénéfiques pour la santé (anciens aériums - pour les cures d’air, et stations thermales avec bains de vapeurs et douches térébenthinées[6],[7]).

Considérant également les travaux du chimiste Marcellin Berthelot[8] sur la capacité de la térébenthine à capter et redonner jusqu’à 168 fois son poids en oxygène, René Jacquier oriente ses travaux vers les essences terpéniques, produits naturels facilement transformables, capables de servir de transporteur d’oxygène, et assez courants pour que leur usage ancien soit le garant de leur innocuité.

Il entreprend de créer un procédé permettant de transformer la partie la plus volatile de cette huile essentielle de térébenthine, pour obtenir des molécules biodisponibles, non toxiques et capables de garder cette propriété au sein de l’organisme.

Il fabrique un premier prototype, de ce qui sera connu plus tard sous le nom de Bol d’air Jacquier, pour produire ce qu’il appelle des biocatalyseurs.

La méthode est testée dans un hôpital de Sao Paulo et donne lieu à deux publications dans la revue brésilienne de médecine[2],[3], sous l’égide du professeur Aréa Leào et de l’Institut Oswaldo-Cruz.

De retour en France et en parallèle avec son métier de chimiste, il développe un appareil Bol d’air commercialisable. Les observations du professeur Max Berger[9], du Dr Pran Rajad Prasad sur l’accompagnement de maladies comme l’angine de poitrine[10] permettent d’orienter l’usage du Bol d’Air dans différents domaines d’application : essentiellement la prévention, le bien-être et l’accompagnement de traitements thérapeutiques.

Il résume ses travaux et expériences dans le livre De l’atome à la vie, cité par l’Institut pédagogique national sous la rubrique Science naturelle et Médecine. Son ouvrage est proposé par la commission pour être acquis en priorité par le ministère et les bibliothèques pédagogiques[11].

Ce livre fut réédité en 1981, également année de parution de l’ouvrage Essai sur une mécanique universelle.

En 2003, le Professeur De Cristofaro et son équipe montrent l’action positive du Bol d’air dans le cadre de l’amaigrissement[12],[13].

Entre 2004 et 2008, à l'université de Bourgogne, Béatrice Mercier, biologiste et docteur en écologie, entreprend une thèse pour explorer les effets biologiques et antiradicalaires de l’oxygénation biocatalytique. Ses études, réalisées sur des mammifères, mettent en évidence l’action positive des sessions respiratoires bol d’air sur :

Ces travaux donnent lieu à une série de communications scientifiques orales[15], affichées[16] et de publications internationales à comité de lecture[17].

René Jacquier donne sa dernière conférence publique à Tours en , trois mois avant sa mort, accompagné du Pr Emile Aron (1907-2011, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Tours, membre de l’académie nationale de médecine).

Ainsi qu’il le raconte dans son livre[18], le Pr Emile Aron s’est fortement intéressé à l’oxygénation de René Jacquier :

Bol d'air Jacquier

Cet appareil peroxyde à chaud des vapeurs d'huile essentielle de résine de pin avec l'oxygène de l'air, et souffle ce mélange dans une tubulure permettant de le respirer dilué dans l'air.

Les vapeurs d'huile essentielle de résine de pin peroxydées entrent dans les poumons et se fixent sur l'hémoglobine, ce qui augmente sa capacité de capture et de libération de l’oxygène, en vue des effets cités plus haut.

Notes et références

  1. René Jacquier, Essai sur une mécanique universelle, Imprimerie corbasienne, , 204 p.
  2. (pt) René Jacquier, « Teoria sôbre o câncer. », Revista brasileira de medicina, vol. 111, no 10,‎ , p. 793-799
  3. (pt) René Jacquier, « Teorias e fatos licados a biocatalise. », Revista brasileira de medicina, vol. IV, no 7,‎ , p. 517-520.
  4. (en) René JAcquier, « A new theory of chemical combination and the state of matter and its application. », Chemical abstracts, vol. 54,‎ , page 16050
  5. Patent certification n° 651.965 (Method of producing oxonium derivatives having catalytic and biocatalytic properties), 1947 ; Brevet n° 1.162.445 (Procédé de fabrication de composés oxygénés de terpènes)  1956, puis addendum n° 77.211,  1961 ; Brevet n°1.204.860 (Composition stable, génératrice d’un catalyseur de polymérisation et d’oxygénation), 1960 ; Pour les établissements Cadot Frères, Brevet n° 1.077.410 (Procédé de peintures au trempé),  1953 ; Pour la société Résines et vernis artificiels : Brevet n° 1.254.962 (Procédé de préparation de résines gélifiées à caractère thixotrope, produits en résultant et leurs applications), 1961, puis addendum n° 1.260.161 avec Pierre Meunier, 1961 ; Pour la société Plastugil, Brevet n°1.438.236 (Procédés de préparation de résines liquides pouvant être solubilisées dans l’eau sous forme de gel à caractère thixotrope, produits en résultants et leurs applications), 1966.
  6. Raynal C., « Des bains de vapeurs térébenthinés aux pastilles de Pin mugho. », Revue d’histoire de la pharmacie, vol. 94, no 338,‎ , p. 341-360
  7. Dourthe-Ibanez S., L’essence de térébenthine et son utilisation dans les cures de rhumatologie de la station thermale de Dax., vol. 39, Faculté des sciences pharmaceutiques, Bordeaux-I
  8. Marcellin Berthelot, Chimie organique fondée sur la synthèse, t. 1, Paris, Imprimerie Maillet-Bachelier,
  9. Max Berger, « Une médication naturelle de choix : l’oxygénation biocatalytique. », Journal de médecine de Bordeaux, no n° 11,‎ , p. 1314-1326
  10. (en) René Jacquier, De l’atome à la vie, Éditions Amphora, , 441 p., Biocatalysis and angina pectoris, 356-359
  11. Commission des livres instituée auprès de l’Institut pédagogique national (arrêté du 8 février 1951). Liste des ouvrages recensés et liste des ouvrages sélectionnés pour les bibliothèques de l’enseignement public. Liste n° 1962/9 – catégorie science naturelle et médecine.
  12. (en) De Cristofaro P, Dragani B, Malatesta G, Battistini G, Pietrobelli A., « Evaluation by indirect calorimetry of the respiratory integration with alpha and beta pinene peroxides. », Experimental Biology, FASEB San Diego USA,‎
  13. (en) De Cristofaro P, Dragani B, Malatesta G, Battistini G, Pietrobelli A., « Metabolic effects of biocatalytic oxygenation », International Journal of Obesitty, vol. 27, no 1,‎
  14. Mercier B., Bol d’air Jacquier : évaluation des effets biologiques et antiradicalaires de terpènes epoxydés, Université de Bourgogne, , 550 p.
  15. Mercier B. Prost J., Activité antioxydante du Bol d’Air Jacquier sur des rats Wistar XIII FJC, Dijon, 2007 ; Évaluation du statut antiradicalaire par l’analyse des urines de rats soumis à des sessions respiratoires du Bol d’Air Jacquier. XIV FJC Besançon, 2008 Mercier B., Nouvelles applications d’extraits volatils d’une huile essentielle de térébenthine par le Bol d’Air Jacquier 12e symposium international Aromathérapie & plantes médicinales, 26-28/03/2010, Grasse. Mercier B., Aron E., L’oxygénothérapie, jouvence du vieillissement 2e Symposium International Nutraceutique & Environnement Santé, 28-30/01/2011, Narbonne.
  16. Mercier B., Prost J., Impact du Bol d’Air Jacquier sur la capacité antiradicalaire des cellules sanguines XIIème FJC, 74 –Besançon 2006. Mercier B, Prost J., Impact du Bol d’Air Jacquier sur l’oxygénation des organismes Mammifères Forum international Vitagora, Dijon 2008 - XIVe FJC Besançon, 2008. Mercier B, Prost J., Une nouvelle preuve de l’impact de l’oxygène sur la glycation des protéines Symposium International SFD (Société Française du Diabète) 20 au 23 mars 2012, Nice.
  17. Mercier B., Prost J., Prost M. Antioxidant activity of Bol d’Air Jacquier breathing sessions in Wistar rats - First studies IJOMEH 2008:21(1):31-46. Mercier B, Prost J, Prost M. The Essential Oil of Turpentine and its Major Volatile Part (Alpha and Beta-pinenes): a review IJOMEH 2009;22(4):331 – 342. Mercier B., Prost J., Prost M. A well-oxygenated cells environment may help to fight against protein glycation IJOMEH 2011;24(1):102-107.
  18. Aron E, Mercier B., L’oxygénothérapie, jouvence du vieillissement, Joué-lès-Tours, Éditions La Simarre, , 127 p. (ISBN 978-2-902559-85-5 et 2-902559-85-2)
  19. Guéniot A, Pour vivre 100 ans., Librairie JB Baillière et fils, , 232 p., p.91 et 95
  20. Binet L, Bochet M, Vallery-Masson J, « Influence de l’inhalation d’oxygène sur les échanges respiratoires chez les sujets âgés dont le métabolisme énergétique est abaissé. », Gazette des hôpitaux, no 29,‎ , p. 941
  21. Aron E, « L’oxygénothérapie, jouvence du vieillissement », Bull Acad Natle Méd, no 9,‎ , p. 2137-2144

Voir aussi

Livres
Vidéos

Liens externes