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René Dalmon

René Dalmon, dit Bernard Mauriol dans la Résistance, né le à Orléans et mort le à Montauban, est un membre actif durant la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.

René Dalmon
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Montauban
Nationalité
Activité
René Dalmon en 2000.

Biographie

Sa famille est originaire du Tarn-et-Garonne. Son père, employé aux chemins de fer et fervent admirateur de Jean Jaurès, a participé à Vierzon aux mouvements de grève de mai- qui suivent le Front populaire. Ceci lui vaut d’être rétrogradé et muté et de terminer sa carrière au salaire minimum comme chauffeur, puis conducteur sur les machines à vapeur du Paris-Orléans. René, le plus jeune des quatre fils, fait des études primaires à Montauban. Après un apprentissage de serrurier d’art, il s’engage comme volontaire en octobre 1937 dans les chasseurs-alpins. À sa demande, il est incorporé dans une section d’éclaireurs skieurs. En poste au-dessus de Saint-Vérans à 2544 m d’altitude, il y reste jusqu’à la déclaration de guerre avec l’Italie le . Après de brefs combats en francs-tireurs contre les troupes de Mussolini, son unité est démobilisée au mois d’août, à Gap.

RĂ©sistance

Très vite après son retour Ă  Montauban et avant l’occupation de la Zone Sud par les allemands, il entre dans un petit rĂ©seau de fabrication de faux papiers et de diffusion de tracs. Fin 1942, il est en relation avec le groupe Combat et s’occupe d’aider les juifs et les communistes, bien qu’il ne soit ni l’un ni l’autre. La RĂ©sistance s’organise.Avec son groupe, RenĂ© Dalmon consacre l’annĂ©e 1943 Ă  cacher des rĂ©fractaires au Service du travail obligatoire (STO). En juillet, il entre en relation avec le Front National (Front national de lutte pour la libĂ©ration et l’indĂ©pendance de la France), organe politique des groupes armĂ©s FTP (Francs-tireurs et partisans). Il est alors en relations avec Georges Pujol, inspecteur aux renseignements gĂ©nĂ©raux, qui plus tard, passĂ© dans les rangs nazis, participera aux cĂ´tĂ©s de la Milice, Ă  son arrestation, ainsi qu’Arthur Shall, autre collaborateur. « Permanent Â» au Front National, RenĂ© Dalmon passe Ă  la branche armĂ©e au dĂ©but de 1944. Il participe Ă  de nombreux sabotages. Destructions de voies ferrĂ©es (pont de la Tauge...), de vĂ©hicules allemands (Central Garage, briqueterie Rauffet...). Avant de revenir Ă  l’action directe, il est chargĂ© du recrutement de personnes et de personnalitĂ©s susceptibles d’entrer dans la RĂ©sistance.

Arrestation

Après le débarquement du 6 juin 1944, il monte lui-même un nouveau maquis près de Saint-Thècle-Montesquieu. Au cours d’une opération (livraison d’un camion d’armes destinées à son réseau) il est arrêté au Rond, à Montauban, le .

Au cours du trajet vers les locaux de la Gestapo, il tente de s’échapper, mais est repris. Grâce à la présence de passants, il n’est pas fusillé sur place. Il subit une sévère torture avant d’être interné à Toulouse, prison Saint-Michel.

En juillet, son épouse, Renée Dalmon, est toujours sans nouvelles de lui. Enceinte de leur deuxième enfant, se rendant à la maternité, elle passe devant les deux acacias près de la préfecture (place des Martyrs actuelle). Elle croit reconnaître son mari parmi les quatre pendus. Il s’agit en réalité de Michel Melamed, André Castel, Henry Jouany et André Huguet.

René Dalmon, lui, est incarcéré en compagnie d’autres résistants, dont le colonel Berger (André Malraux). Avec ses compagnons, il échappe de peu à la déportation : un des derniers convois, celui du Train fantôme, est parti le . Le , alors que la division Das Reich remonte vers le nord et tire sur les portes de la prison, les détenus de Saint-Michel sont libérés par les FFI du Lot.

Épilogue

Bernard Mauriol redevient RenĂ© Dalmon et sort de la clandestinitĂ©. Il continue son combat dans les Forces françaises de l’intĂ©rieur (FFI), 5e rĂ©gion militaire, bataillon SabatiĂ©, comme officier de la SĂ©curitĂ©. FormĂ© Ă  l’École des cadres de Tarbes, il est ensuite dĂ©tachĂ© Ă  l’École des cadres de Lespinet. Il quittera l’armĂ©e en 1948 pour reprendre la vie civile auprès de sa femme et de ses deux filles, Nicole et Claudine, Ă  Montauban. Dans l’hommage qui lui sera rendu dans la presse lors de sa disparition, M.M. Ă©crira : « Rares ceux qui connaissent le rĂ´le de RenĂ© Dalmon dans la RĂ©sistance. Modeste entre tous, il ne s’épanchait pas facilement et ne se vantait pas de ses exploits. Â»

Notes

René Dalmon figure dans le Répertoire de la Légion d’honneur pour 1954 sous le numéro 0071253[1]. Cependant, il n’a jamais parlé de décoration à ses proches.

Son dossier individuel de résistant (FFI) est accessible au Service historique de la défense à la côte SHD GR16 P 155322.

Sources

  • RenĂ© Dalmon (notes autobiographiques).
  • Nicole Delsouc et Claudine Escax, filles de RenĂ© Dalmon (archives familiales).
  • Jacques Dalmon, neveu et filleul de RenĂ© Dalmon (souvenirs personnels).

Références

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