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Regard Saint-Martin

Le regard Saint-Martin est un regard, c'est-à-dire un ouvrage permettant l'accès à une canalisation, situé dans le 20e arrondissement de Paris, en France[1].

Regard Saint-Martin
Présentation
Type
Style
XVIIe siècle
Construction
Inconnue
Propriétaire
Mairie de Paris
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 52′ 17″ N, 2° 23′ 29″ E
Localisation sur la carte de Paris
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Description

Le regard se présente comme un édicule au toit de pierre à deux pentes, adossé au mur de soutènement qui borde la rue. Une porte en bois ouvre sur la voie.

Le fronton comporte une inscription latine du XVIIIe siècle relatant l'histoire du bâtiment [2] :


FONS
INTER MARTINIANOS CLUNIACENSES
ET VICINOS TEMPLARIOS COMMUNITER
FLUERE SUETUS POST ANNOS XXX[3]
NEGLETUS ET VELUTI CONTEMPTUS
COMMUNIBUS IMPENSIS AB IPSA
SCATURIGINE ET RIVULIS STUDIO-
SISSIME INDAGATUS ET REPETITUS
TUM DEMUM NOBIS IPSIS FORTITER
ET ANIMOSE TANTÆ MOLI
INSISTENTIBUS NOVUS ET
PLUSQUAM PRIMÆ ELEGANTIÆ AC
NITORI REDDITUS PRISTINUM
REPETENS OFFICIUM NON MINUS
HONORIFICE QUAM SUMMO NOSTRO
COMODO ITERUM MANARE CĹ’PIT
ANNO D(OMI)Ă‘I. 1633[4]
IDEM LABORES ET SUMPTUS IN COMUNI
PARITER REPETITI SUNT UT SUPRA
ANNO D(OMI)Ă‘I. 1722[5]

« Fontaine coulant d'habitude pour l'usage commun des religieux de Saint-Martin de Cluny et de leurs voisins les Templiers. Après avoir été trente ans négligée et pour ainsi dire méprisée, elle a été recherchée et revendiquée à frais communs et avec grand soin, depuis la source et les petits filets d'eau. Maintenant enfin, insistant avec force et avec l'animation que donne une telle entreprise, nous l'avons remise à neuf et ramenée plus qu'à sa première élégance et splendeur. Reprenant son ancienne destination, elle a recommencé à couler l'an du Seigneur 1633, non moins à notre honneur que pour notre commodité. Les mêmes travaux et dépenses ont été recommencés en commun, comme il est dit ci-dessus, l'an du Seigneur 1722[6] - [7] »

Un écusson est sculpté sur une pierre située en haut et à gauche de la porte. Selon M. Louis Tesson, il représenterait Saint Martin déchirant son manteau. L'auteur affirme aussi qu'un deuxième écusson ornait l'autre côté de la porte[8].

Le regard Saint-Martin
À gauche, le regard vu de face. Au milieu, l'inscription latine. À droite, l'intérieur du regard en 1899. À gauche, le regard vu de face. Au milieu, l'inscription latine. À droite, l'intérieur du regard en 1899. À gauche, le regard vu de face. Au milieu, l'inscription latine. À droite, l'intérieur du regard en 1899.
À gauche, le regard vu de face. Au milieu, l'inscription latine. À droite, l'intérieur du regard en 1899.
Le regard Saint-Martin
vu depuis la rue de Savies.
Le regard Saint-Martin
en 1901, par Eugène Atget.

Situation et accès

Le regard est situé au 42, rue des Cascades, dans le 20e arrondissement de Paris, sur les pentes de la colline de Belleville. Il s'élève au débouché de la rue de Savies.

Historique

Le regard est situé sur la fontaine de Savies, l'une des sources des anciennes eaux de Belleville qui descendent de la colline. Au Moyen Âge, les religieux du prieuré Saint-Martin-des-Champs et de la maison du Temple captent une partie de cette rivière. La date de construction est inconnue. Selon l'inscription située au-dessus de la porte, le bâtiment a été rénové en 1633 et en 1722. Une pierre de la façade porte le millésime 1804. Il s'agit « peut-être [d']une date de réparation ».

L'édifice a été classé monument historique le [1]. Cet arrêté a été annulé à la suite du classement des eaux de Belleville le [9].

Annexes

Articles connexes

Références

  1. « Regard Saint-Martin », notice no PA00086791, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Parcours de l'eau », Mairie du 20e arrondissement de Paris (consulté le ).
  3. lire : « triginta Â».
  4. lire : « millesimo sexcentesimo trigesimo tertio », soit « millième, six-centième, trentième, troisième Â».
  5. lire : « millesimo septingentesimo vigesimo secundo », soit « millième, sept-centième, vingtième, deuxième Â».
  6. Source : Procès-verbal de la Commission municipale du Vieux Paris, 6 octobre 1898, p. 12.
  7. On peut préférer à cette traduction, non exempte de quelques faux-sens, celle qui suit, plus proche de l'esprit du texte : FONTAINE qui d’ordinaire distribuait de l’eau aux religieux de Saint-Martin (des-Champs), de Cluny et aux Templiers voisins. Après un défaut d’entretien et, pour ainsi dire, un dédain de trente ans, sa source et ses ruisselets, recherchés avez zèle aux frais communs, ont été retrouvés. Alors remise à neuf par notre seule détermination et notre ardeur à une tâche aussi difficile, et rendue plus belle et élégante qu’à l’origine, elle a recommencé de couler en l’an du Seigneur 1633, en reprenant sa fonction à notre honneur comme pour notre plus grand profit. De la même façon, les travaux et leurs dépenses, supportées en commun et à parts égales, ont été renouvelés, comme dessus dit, en l’an du Seigneur 1722.
  8. Louis Tesson, « Rapport sur l’aqueduc de Belleville. », Procès-verbal de la Commission municipale du Vieux Paris, vol. 7,‎ , p. 12 (lire en ligne).
  9. « Eaux de Belleville », notice no PA75200003, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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