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Reda Caire

Joseph Gandour dit Reda Caire, né le [1] au Caire (Égypte) et mort le à Clermont-Ferrand, est un chanteur francophone, populaire dans les années 1930.

Reda Caire
Portrait de Reda Caire (Harcourt, 1942).
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antoine Joseph Édouard Gandour
Nationalité
Activités
Autres informations
Partenaire

Biographie

Famille

Reda Caire est le fils de Selim Gandour-Bey (1865-1923), haut fonctionnaire du gouvernement égyptien[2], et de Léonie Breuer de Walden (1873-1947), héritière des Breuer-Renoz de Walden, riche famille belge.

DĂ©but

Son nom de scène est inspiré de ses origines égyptiennes (Reda, prénom arabe, et Caire du nom de sa ville de naissance, Le Caire). Il débute à vingt ans, à Lyon, dans une troupe d'opérette. Il en fait son métier en 1928 puis part pour Paris, où il enregistre, en 1934, les chansons Je voudrais un petit bateau (Antonio Parera, Robert Valaire) et Les Beaux Dimanches de printemps (Jean Laurent, Gaston Gabaroche). C'est le début du succès et il reste un chanteur de charme populaire jusqu'à la fin des années 1950. Son impresario est Émile Audiffred.

Apogée

Reda Caire, tout au long de sa carrière, reste fidèle au monde de l'opérette, qui l'avait vu débuter. Il joue le Prince Danilo dans La Veuve joyeuse, se consacre à un répertoire moderne et de qualité et crée, à Paris, peu avant la Seconde Guerre mondiale, la version française de Balalaïka. Il joue également dans quelques films.

À la déclaration de guerre, l'Odéon de Marseille (haut lieu des années auparavant des opérettes dites marseillaises de René Sarvil, et d'Émile Audiffred) le voit créer, aux côtés de Pierre Larquey et de Milly Mathis, Destination inconnue, une œuvre d'un de ses auteurs fétiches, Gaston Gabaroche.

Fin de carrière

Il donne en 1962 un ultime récital au théâtre du Gymnase à Marseille.

Il meurt d'un arrêt cardiaque à l'âge de cinquante-huit ans, le à Clermont-Ferrand. Il est enterré près de ses parents dans le village de Saint-Zacharie au cours d'obsèques auxquelles assiste entre autres son ami Fernandel. Par la suite, son nom est donné à la place principale du village (square Reda-Caire).

Vie privée

Reda Caire, bien qu'il Ă©pouse le 5 dĂ©cembre 1938 Simone Bret, une artiste lyrique âgĂ©e de 27 ans, dont il divorce le 7 mars 1945, est homosexuel. Le biographe Emmanuel Bonini, dans son livre Le VĂ©ritable Yves Montand, soutient que le chanteur a entretenu une relation intime avec le jeune Yves Montand pendant de longs mois durant la guerre[3].

Filmographie

Théâtre

Chansons

  • Si tu reviens[4]
  • La Paloma de Sebastián Iradier
  • Après toi, je n'aurai plus d'amour
  • Balalaika
  • Je n'ai pas de guitare
  • Je voudrais un joli bateau
  • Jeunesse
  • Le Temps des cerises
  • Le Temps du tango
  • Les Beaux Dimanches de printemps
  • Ma banlieue
  • Plaisir d'amour
  • Voyage dans la Lune
  • Personne (78 tours Parlophone N° 85619)
  • Ne t'aurais-je qu'une fois (de l'opĂ©rette de Franz Lehar Frasquita - Parlophone N° 85619)

Citation

  • « Je me souviens que Reda Caire est passĂ© en attraction au cinĂ©ma de la porte de Saint-Cloud Â», Georges Perec, Je me souviens. C'est Ă  lui que Perec consacre le tout premier de ses 480 « Je me souviens Â».

Notes et références

  1. Acte de mariage n° 2247 (23/31) avec mention marginale du divorce. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des mariages de 1938.
  2. Caire. Gandour, Selim eff. The Egyptian directory, année 1908, p. 509, à lire en ligne sur Gallica.
  3. Marc Fourny, Ce livre qui raconte l’amitié particulière d’Yves Montand et de Reda Caire, lepoint.fr, 23 octobre 2021
  4. « Si tu reviens Richepin, Tiarko », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )

Liens externes

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