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Recrutement groupé de nouveaux diplômés

Le recrutement groupé de nouveaux diplômés (新卒一括採用, shinsotsu ikkatsu saiyō) est la coutume prise par les entreprises japonaises d'embaucher chaque année en une fois les futurs ou nouveaux diplômés.

Session d'information pour de potentielles futures recrues (2007).

Née au Japon durant l'ère Meiji pour recruter les nouveaux « cols blancs » ou salaryman, elle s'est fortement répandue et généralisée après la Seconde Guerre mondiale auprès des grandes entreprises japonaises face à l'importante demande de main-d'œuvre durant le miracle économique japonais.

La décennie perdue qui a suivi l'éclatement de la bulle spéculative japonaise en 1990, et les réformes entreprises dans les années 2000 ont abouti à une remise en question de cette coutume liée au modèle social japonais, reposant sur l'harmonie industrielle et la politique d'emploi à vie avec avancement à l'âge. En effet, depuis 2002 l'emploi à temps plein s'est rétracté (de 4 millions en 10 ans) au profit du temps partiel et des freeters (qui ont augmenté sur 10 ans également de 6,5 millions)[1]. Les embauches de ce type sont ainsi moins nombreuses que par le passé, et les jeunes diplômés qui ne trouvent pas d'emploi par ce biais peuvent se retrouver en grande difficulté en devenant des NEET[2] - [3].

En , selon le ministère japonais de l'Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie, 106 397 nouveaux diplômés de l'université sur 541 000, soit 20 %, étaient sans emploi, un creux dû à la crise internationale de 2008-2009[4] - [5]. Néanmoins, le , 94 % des nouveaux diplômés venant de quitter l'université fin mars étaient salariés[5]. Selon un sondage du site Mynavi (マイナビ, Mainabi), en , 33,5 % des étudiants qui finiront leur cursus en savent déjà quelle société les emploiera à la sortie[6]. Selon une étude du ministère, au , 63 % des étudiants qui finiront leur cursus en avaient une promesse d'embauche[5]. Le , 580 000 jeunes diplômés, soit 95 % des étudiants venant de terminer leurs études universitaires, avaient décroché un travail[7].

Notes et références

  1. M. Sugiyama, « L’économie et les finances publiques du Japon à l’heure du nouveau Premier ministre », le 20 octobre 2006 [PDF]
  2. (en) Andrew Pollack, « COMPANY NEWS; Japanese Graduates Finding Few Jobs », New-York Times, le 25 juin 1994
  3. (en) Youth Employment in Japan’s Economic Recovery: Freeters and NEETs, The Asia-Pacific Journal: Japan Focus, le 11 mai 2006
  4. (en) 20% of new university graduates in limbo, Yomiuri Shinbun, le 7 aout 2010
  5. Japon: 63% des futurs diplômés de mars 2013 ont déjà une promesse d'embauche, AFP sur Google News, le 27 novembre 2012
  6. (ja) 13年大卒の内定率33・5% 震災反動で大幅改善, Tokyo Shinbun, le 15 mai 2012
  7. Aurélien Jouhanneau, « Au Japon, 580.000 jeunes diplômés ont décroché un travail le 1er avril », Le Figaro, le 1er avril 2015

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