Raymond Massiet
Raymond Massiet, né Raymond Durand de Kerguelin de Rosières le à Paris et mort le à Saint-Aignan[1], est un résistant français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 87 ans) Saint-Aignan |
Nom de naissance |
Raymond Durand de Kerguelin de Rosières |
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Biographie
Origines et vie personnelle
NĂ© Ă Paris le , Raymond Durand est le fils de Paul Durand, boucher et de Louise Massiet[2], dont il prend le nom dans la RĂ©sistance.
Élevé chez les jésuites, il adhère à 17 ans à l'Action française et aux Camelots du Roi[3].
En 1935, il ouvre une école privée, le cours Frédéric Le Play, avenue de La Bourdonnais. Le , il épouse Monique de Loynes de Fumichon[2], niece de Francois-Xavier de Maistre, resistant a Lisieux, membre du reseau Buckmaster, fusille par les Allemands le 13 novembre 1943.
En 1953, il acquiert moyennant finances le nom de Keguelin de Rozières qu'il adjoint au sien en étant adopté par Marie Clémentine Descormiers, veuve Keguelin de Rozières qui, sans enfant et sans ressources, choisit ce moyen pour se constituer une rente[4].
RĂ©sistance
Après l'armistice de 1940, il fonde de petits groupes de résistants qui seront rattachés en au réseau Ceux de la Résistance que dirige Jean de Vogüé. Son cousin par alliance, Christian de Maistre (1926-1998), fils de Francois-Xavier de Maistre, rejoint en janvier 1944 le corps franc "Victoire", qu'il a fonde et dont la direction est assurée par Philippe de Sars-Philippe Barat.
Chef d'état-major des FFI pour la Seine, Raymond Massiet, alias commandant Dufresne, prend le contrôle de Paris-Soir le pour faire paraître les journaux de la Résistance. Il dirige ensuite les combats pour la Libération de Paris dans les 5e et 6e arrondissements. L'action du corps franc "Victoire", fondé par Massiet et dirigé par Philippe de Sars-Barat, a été racontée par Philippe Barat dans "Pavés sanglants" paru en 1945.
Il est fait compagnon de la Libération[3] par décret du .
Une plaque commémorative lui rend hommage au 39 avenue de la Bourdonnais (7e arrondissement de Paris), où il avait installé un PC clandestin avec le commandant Jean de Vogüé. Elle mentionne également le rôle du général Joinville-Malleret dans la Libération de Paris.
Après-guerre
Partisan de l'Algérie française, il projette, le , à deux jours du procès de Roger Degueldre, d'attaquer le convoi du futur condamné sur le chemin du tribunal ou de la future exécution, pour le faire évader[5]. Mais il est arrêté avant la réalisation de son plan et purge une peine de prison à Fresnes[3].
Libéré pour bonne conduite, il termine sa vie dans son château du Gué-Péan à Monthou-sur-Cher où il meurt le .
DĂ©corations
- Compagnon de la Libération par décret du 20 Janvier 1946
- Croix de guerre 1939-1945 (4 citations)
- Médaille de la Résistance française par décret du 24 avril 1946
Publications
- La préparation de l'insurrection et la bataille de Paris, Payot, Paris, 1945, préface de Jean de Vogüé
- Le carnaval des libérés ou le Drame de ceux qui se disaient Français, Ed. Vautrain, Paris, 1952
Références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- État civil de Paris - Acte de naissance no 2048, archives.paris.fr, cote 6N 248, vue 23/31
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
- Arrêt Cour d'appel d'Orléans, Chambre civile section 2,
- Témoignage d'Olivier Sers, in Bastien-Thiry, collection Qui suis-je ?, Pardès, 2018 p. 75-76.