RamĂłn Blanco Erenas Riera y Polo
Ramón Blanco Erenas Riera y Polo (né à San Sebastián le [1] - [2] ou le [3] selon les sources, mort le à Madrid), premier marquis de Peña Plata, était un général et gouverneur espagnol aux Philippines et à Cuba. Il prit part à la Troisième Guerre carliste ainsi qu'aux révolutions philippine et cubaine.
Gouverneur et capitaine général de Cuba | |
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Gouverneur général des Philippines | |
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Gouverneur et capitaine général de Cuba | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
RamĂłn Blanco y Erenas |
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Grade militaire | |
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Conflits |
Guerre hispano-américaine Révolution philippine Petite Guerre Troisième guerre carliste (en) Guerre d'indépendance cubaine |
Biographie
Natif de San Sebastián au Pays basque, il se destinait à une carrière militaire dans l’infanterie. En 1858, il partit en poste dans plusieurs colonies espagnoles, d’abord Cuba, puis Saint-Domingue en 1861 et les Philippines de 1866 à 1871. De retour en Espagne, il prit part à la Troisième Guerre carliste (1872 – 1876) contre le camp carliste. Ce fut à cette période qu’il fut promu général de brigade ainsi que marquis de Peña Plata[4]
De retour Ă Cuba en tant que capitaine gĂ©nĂ©ral (1879 – 1881), il affronta les indĂ©pendantistes dans la Petite Guerre dont il sortit victorieux. Il fut nommĂ© capitaine gĂ©nĂ©ral de Catalogne en 1881[4]. De 1893 Ă 1896, il obtint la charge de gouverneur gĂ©nĂ©ral des Philippines. Sous sa gouvernance, le Katipunan, une sociĂ©tĂ© secrète philippine indĂ©pendantiste, se dĂ©veloppa et fit Ă©clater la RĂ©volution philippine en . Blanco tenta de rĂ©pondre Ă la crise tant par la rĂ©pression, plaçant huit provinces sous loi martiale, que par la conciliation en promettant l'amnistie pour tout rĂ©volutionnaire qui se rendrait. Si les Espagnols sont gĂ©nĂ©ralement victorieux sur le terrain militaire, ils perdirent nĂ©anmoins le contrĂ´le de la province de Cavite et l'insurrection continuait de gagner des partisans. Blanco, accusĂ© de ne pas ĂŞtre assez Ă©nergique envers les rebelles, fut remplacĂ© en par Camilo GarcĂa de Polavieja, rĂ©putĂ© plus dur[5] - [6].
Il fut envoyé à Cuba (1897 - 1898) durant la guerre d’indépendance pour apporter son expérience militaire et sa mesure. Devant l’imminence de l’arrivée des troupes américaines, il tenta de conclure un accord avec les insurgés, sans succès. En conséquence, il dut affronter tant les États-Unis dans la guerre hispano-américaine que les insurgés à l’intérieur, et dut admettre la défaite, notamment après le désastreux échec de la bataille de Santiago de Cuba qu’il avait ordonnée[2] - [4] - [7].
Il démissionna le et rentra en Espagne où il mourut le à Madrid[2]. Ses obsèques eurent lieu à Barcelone[3].
Références
- (es) « Muerte del General Blanco », El Liberal,‎ (lire en ligne).
- (en) Michael R. Hall, « Blanco y Erenas, Ramón », dans The Encyclopedia of the Spanish-American and Philippine-American Wars, vol. 1, ABC-CLIO, (ISBN 9781851099511, lire en ligne), p. 62.
- (es) « Entierro del General Don RamĂłn Blanco en Barcelona », La IlustraciĂłn ArtĂstica, no 1268,‎ , p. 262-263 (lire en ligne).
- (es) « Biografia del General Ramón Blanco y Erenas », sur xtec.cat/~jrovira6, Enciclopedia de Historia de España (consulté le ).
- Annick Tranvaux, « L'Indépendance des Philippines espagnoles: José Rizal : de la réforme au mythe révolutionnaire », Caravelle, no 74,‎ (lire en ligne).
- (en) Ronald E. Dolan, « The 1896 Uprising and Rizal's Execution », dans Philippines: A Country Study, GPO for the Library of Congress, (lire en ligne).
- (en) « Ramón Blanco y Erenas », sur loc.gov, Bibliothèque du Congrès (consulté le ).