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Ralph Neville (1er comte de Westmorland)

Ralph Neville (vers 1364[1] – [1]), 6e baron Neville de Raby[1] puis 1er comte de Westmorland, est un important baron anglais des règnes de Richard II, Henri IV et Henri V d'Angleterre.

Ralph Neville
Image illustrative de l'article Ralph Neville (1er comte de Westmorland)
Ralph Neville et douze de ses enfants. Livre d'heures de la famille Neville, folio 27v, vers 1427-1432.

Titre Comte de Westmorland
(1397 - 1425)
Autre titre Baron Neville de Raby
(1388 - 1425)
Commandement Comte-maréchal
Gardien des Marches
Conflits Guerres anglo-Ă©cossaises
Faits d'armes Bataille de Yeavering
Distinctions Ordre de la Jarretière
Biographie
Dynastie Famille Neville
Naissance vers 1364
Décès
Père John Neville
Mère Maud Percy
Conjoint Margaret Stafford
(1382 – 1396)
Jeanne Beaufort
(1396 – 1425)
Enfants Avec Margaret Stafford
Maud Neville
Alice Neville
Philippa Neville
John Neville
Elizabeth Neville
Anne Neville
Ralph Neville
Margaret Neville

Avec Jeanne Beaufort
Catherine Neville
Éléonore Neville
Richard Neville
Henry Neville
Robert Neville
William Neville
John Neville
George Neville
Anne Neville
Thomas Neville
Cuthbert Neville
Jeanne Neville
Edward Neville
CĂ©cile Neville

Image illustrative de l’article Ralph Neville (1er comte de Westmorland)

Biographie

Il est le fils de John Neville (v.1337-1388), 3e baron Neville, et de Maud Percy († 1378/79), fille d'Henri, 2e lord Percy d'Alnwick[1]. Ralph Neville (1er comte de Westmorland) fut armé chevalier par Thomas de Woodstock au cours de la campagne de France en 1380. À la mort de son père, en 1388, il devint le 6e baron Neville de Raby. En 1391, Neville fut intégré à la commission investie des charges de connétable en remplacement de Thomas de Woodstock : à ce titre, il fut de toutes les négociations avec les Écossais. Le , en récompense de son appui indéfectible à Richard II contre les Lords Appellant, Neville fut élevé au rang de 1er comte de Westmorland.

Mais en tant que partisan des Lancastre, il prit fait et cause pour le prétendant Henri Bolingbroke en , et le nouveau souverain lui attribua la charge de comte Maréchal à vie (mais il démissionna en 1412). Avant la fin de 1399, il était aussi déjà conseiller particulier[2]. En 1403, il fut reçu chevalier de la Jarretière, prenant la place laissée vacante par la mort du duc Edmond de Langley. Le roi Henri IV lui attribua l’honneur et la seigneurie de Richmond à vie. Comme les premiers seigneurs de Richmond et Pierre II de Savoie avant lui, Ralph disposait de la terre de Richmond, mais sans qu'y soit attaché un titre nobiliaire[3].

Les comtes de Neville étaient des rivaux héréditaires de la Maison de Percy. En 1403, la prééminence des Percy s'était atténuée à l'issue de la bataille de Shrewsbury et, tandis qu'ils avaient détenu depuis des décennies le pouvoir sur les deux Marches du Nord, voilà qu'à présent les marches de l'Ouest étaient attribuées aux Neville, dont de surcroît l'influence dans l'Est n'était pas mince. Neville avait empêché le comte de Northumberland de venir au secours de Hotspur, puis avait organisé un nouveau soulèvement contre son ennemi. En , alors que les Percy se rebellaient à leur tour avec Thomas Mowbray 4e comte de Norfolk, et l’archevêque Scrope, Neville alla à leur rencontre à Shipton Moor, près d'York, pour suggérer des pourparlers entre les barons du royaume. Or Scrope et Mowbray furent arrêtés après que Mowbray eut congédié ses partisans, et remis au château de Pontefract. Certains historiens estiment que les deux hommes se seraient rendus d'eux-mêmes. Si c'est Neville qui les a trahis, il n'a cependant à coup sûr joué aucun rôle dans leur exécution[3].

Dans la dernière phase de sa carrière, Neville s'occupa essentiellement de la défense des marches du Nord, en tant que Gardien des Marches (1403–1414). En 1415, il remporta une victoire décisive sur les envahisseurs écossais à la bataille de Yeavering[3]. En 1422, il fut membre du conseil de régence pendant la minorité d’Henri VI[2].

Neville mourut le , ordonnant par legs la création d'un lycée à Raby, le College of Staindrop . On édifia à sa mémoire, dans l'église Ste-Marie de Staindrop, près du château de Raby, un magnifique tombeau d'albâtre : son gisant en armure est entouré de celui de ses deux épouses. Le généalogiste irlandais John Burke le considérait déjà en 1842 comme le plus beau monument funéraire du nord de l'Angleterre[2].

Familles et descendance

Il épouse en premières noces Margaret Stafford († 1396), fille de Hugh Stafford, 2e comte de Stafford[1]. Ensemble, ils ont deux fils et six ou sept filles :

  • John (v.1387 – ), Ă©pouse Elizabeth Holland[1]. Leur fils Ralph Neville hĂ©rite du titre de comte de Westmorland Ă  la mort de son grand-père[1] ;
  • Ralph († 1458), Ă©pouse Mary, fille et cohĂ©ritière de Sir Robert Ferrers d'Oversley[1] ;
  • Maud, Ă©pouse de Peter, Lord Maulay[1] ;
  • Alice, Ă©pouse de Sir Thomas Grey de Heaton, puis de Sir Gilbert Lancaster[1] ;
  • Philippa, Ă©pouse de Thomas, Lord Dacre[1] ;
  • Elizabeth, nonne[1] ;
  • Anne, Ă©pouse de Sir Gilbert Umfraville de Kyme[1] ;
  • Margaret, Ă©pouse de Richard, Lord Scrope de Bolton, puis de William Cressener[1] ;

Veuf, il se remarie en 1396 avec Jeanne Beaufort (v.1379-1440), fille légitimée de Jean de Gand, duc de Lancastre († 1399) et de sa troisième épouse Katherine Swynford[1]. Jeanne est la demi-sœur du roi Henri IV d'Angleterre, et la veuve de Sir Robert Ferrers d'Oversley (Warwickshire)[1]. Ensemble ils ont neuf fils et cinq filles[1] :

Notes et références

  1. Anthony Tuck, « Neville, Ralph, first earl of Westmorland (c.1364–1425) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, édition en ligne, janvier 2008.
  2. D'après Charles Mosley, Burke's Peerage and Baronetage, vol. 1, Crans, Suisse, coll. « Genealogical Books » (réimpr. 106e, 1999), 2 volumes, p. 14.
  3. Cf. Encyclopædia Britannica, vol. XXVIII, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 553
  4. Monique Ornato, Répertoire prosopographique de personnages apparentés à la couronne de France aux XIVe et XVe siècles, Publications de la Sorbonne, 2001.
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