Rallye (entreprise)
La société Rallye est la holding de contrôle du groupe de distribution Casino. Le chef d’entreprise français Jean-Charles Naouri en est le Président et l’actionnaire majoritaire à travers la société Foncière Euris.
Rallye | |
Création | 1945 |
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Dates clés | 1990 (rachat de Genty-Cathiard, qui possède notamment GO Sport) 1992 (fusion des activités avec le groupe Casino) 1997 (Rallye devient le premier actionnaire du groupe Casino) 2005 (l'enseigne Rallye disparaît définitivement en 2005) |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Siège social | Paris |
Direction | Alexis Ravalais |
Président | Jean-Charles Naouri[1] |
Actionnaires | Foncière Euris (57,9 %)[2] |
Activité | Activités des sièges sociaux (d)[1] - [3] |
Société mère | Foncière Euris |
Filiales | Groupe Casino (52,3 %) |
SIREN | 054500574 |
TVA européenne | [ FR86054500574][1] |
Site web | www.rallye.fr |
Chiffre d'affaires | 34,7 milliards € (2019)[4] |
Principal actif de Rallye, le groupe Casino est l’un des leaders de la distribution alimentaire en France, avec un réseau d’enseignes multi-formats et multi-enseignes. Il est également le premier distributeur en Amérique Latine, principalement à travers le format hypermarché au Brésil et en Colombie. Rallye détient 52,3 % du capital de Casino.
Rallye a également été l'actionnaire de contrôle du groupe Go Sport, l’un des principaux groupes de distribution d’articles de sport en France entre 1990 et 2021. La société est définitivement cédée à la Financière immobilière bordelaise en [5].
Histoire
Entre les années 1940 et 1990, la société Rallye de Brest, fondée par l’industriel Jean Cam[6], est un acteur important de la distribution de produits alimentaires en France, principalement dans les zones nord-ouest et sud-est. Le premier magasin Rallye est ouvert en 1945[7] et en 1968, le premier hypermarché Rallye ouvre à Brest.
En 1989, Rallye acquiert les sept hypermarchés Euromarché appartenant à Disque Bleu et prend possession en 1990 des magasins Genty après sept années de collaboration avec cette chaîne.
En 1990, Rallye rachète l’entreprise grenobloise Genty-Cathiard, qui possède notamment le Groupe GO Sport et l’enseigne éponyme[8].
En proie à de graves problèmes de trésorerie, la société Rallye est rachetée en 1991 par Jean-Charles Naouri et sa société d’investissements Euris[9]. Quelques mois plus tard, en , Rallye apporte au groupe Casino l’ensemble de son activité de distribution et de restauration. En contrepartie, Rallye reçoit des actions Casino et des droits de vote. À la suite de cette opération, Rallye détient 29 % du capital du groupe Casino[10]. Antoine Guichard, dernier dirigeant familial du groupe Casino, conserve alors la présidence de l’entreprise. Le parc de magasins de Rallye se compose alors de 49 hypermarchés, 232 supermarchés, 29 stations-services et 70 cafétérias. Grâce à cette fusion et l’apport des activités de Rallye, Casino est désormais présent sur une grande partie du territoire[11].
À partir de , après le rapprochement entre Rallye et Casino, les hypermarchés et supermarchés de l’enseigne Rallye passeront progressivement sous une enseigne du groupe Casino (principalement Géant). L'enseigne Rallye disparaît définitivement en 2005 avec la transformation du Rallye Super de La Londe-les-Maures en Casino Supermarché.
En 1997, suite à l’échec de l’OPA de Promodès sur Casino, Rallye devient le premier actionnaire du groupe Casino et en détient la majorité des droits de vote. Bien que l’enseigne Rallye disparaisse peu à peu des différents territoires, la maison mère de Casino a, depuis le rapprochement entre Rallye et Casino, gardé le nom de Rallye[12].
En , très endettée avec une dette globale de 3,3 milliards d'euros, la société Rallye est placée sous la protection du tribunal de commerce de Paris et obtient l'ouverture d'une procédure de sauvegarde[13].
Fin , la direction de Rallye annonce son intention de racheter une partie de sa dette[14]. Quelques semaines plus tard, il réduit d'environ 146,2 millions d'euros sa dette non sécurisée après une offre publique de rachat[15]. Début , elle annonce son intention de céder le Groupe Go Sport à Hermione People & Brands, dépendant de la holding Financière Immobilière Bordelaise, pour un euro symbolique[16]. La société est définitivement cédée en [5].
En , Rallye a décidé, en assemblée générale, de relever l'âge limite pour diriger le groupe, passant ainsi de 75 à 78 ans afin que Jean-Charles Naouri, 74 ans, puisse poursuivre son mandat à la tête du groupe[17].
Quelques jours après cette décision, l'avenir de Jean-Charles Naouri est finalement mis en suspens en raison de l'ampleur de la dette du groupe[18]. Alors que son PDG et principal actionnaire pensait pouvoir rester plus longtemps à la tête du groupe, il s'est résolu à accepter de discuter avec ses créanciers qui lui font aussi des offres de reprise[19].
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- data.gouv.fr, (site web)
- « RALLYE : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur www.zonebourse.com (consulté le ).
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- « Rallye — Résultats annuels 2019 », sur www.rallye.fr, (consulté le ).
- « Go Sport est repris par Hermione People & Brands », sur Points de vente, (consulté le ).
- Pascal Hénisse, « Rallye : Jean-Charles Naouri et Albert Cam mettent fin à leur contentieux », Les Échos, (consulté le ).
- Jean-Claude Fauveau, Le monde de la distribution 1995 : les 100 plus grands groupes et leurs implantations européennes, Paris, Les Presses du Management, , 268 p. (lire en ligne)
- Domitille Arrivet, « Une famille très business », Le Point,‎ (lire en ligne).
- « Annuaire des professionnels de la grande consommation — Jean-Charles Naouri », LSA, (consulté le ).
- Bénédicte Epinay, « Les actionnaires de Rallye votent la révocation d'Albert Cam », Les Échos, (consulté le ).
- J. B., « Antoine Guichard : "Casino est passé d’une taille provinciale à une taille mondiale sans rien casser" », Linéaires, (consulté le ).
- Alexandra Schwartzbrod et Hervé NATHAN, « Rallye remporte la bataille de Casino. Promodès abandonne son OPA sur l'enseigne stéphanoise. », Libération, (consulté le ).
- Christophe Alix, « Casino : comment Naouri a joué et perdu avec son empire », Libération, (consulté le ).
- Guillaume Benoit, « Rallye propose de racheter une partie de sa dette avec une forte décote », Les Échos, (consulté le ).
- « Rallye (Casino) annonce racheter une partie de sa dette », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Frédéric Bianchi, « La chaîne Go Sport vendue pour un euro symbolique », sur BFM Business, (consulté le ).
- « L'âge limite pour diriger Rallye, maison mère de Casino, repoussé à 78 ans », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Philippe Bertrand, « L'histoire s'accélère pour Casino qui entre en négociations avec ses créanciers », Les Échos, (consulté le ).
- Marie Bartnik, « Jean-Charles Naouri, les coulisses d’une fin de règne à la tête de Casino » , Le Figaro, (consulté le ).