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Rachel Pain

Rachel Pain, née le dans le Northumberland, est une géographe britannique, professeure de géographie humaine à l'université de Newcastle.

Rachel Pain
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Academy of Social Sciences (en)
Distinctions

Ses recherches portent entre autres sur la sécurité communautaire, le traumatisme ou les peurs féminines. Elle développe le concept de traumatisme urbain chronique. Son travail lui vaut de nombreuses distinctions, comme le Prix Distinguished Practice Award de l'Union Géographique Internationale en 2022. Elle est membre de l'Académie des sciences sociales.

Biographie

Rachel Pain est professeure de géographie humaine à l'université de Newcastle[1] - [2]. En 2018, elle est élue membre de l'Académie des sciences sociales en 2018. Elle donne en 2020 la conférence Distinguished Janice Monk dont le titre est Trauma collectif : « Isolement et banalisation de la violence fondée sur le genre »[3]. En 2022, elle donne la conférence plénière au congrès annuel des géographes britanniques (Royal Geographical Society with Institut of British Geographers)[4].

Elle est aussi ancienne directrice-adjointe du département de géographie de l'Université de Durham. Elle est cofondatrice/directrice du Centre pour la justice sociale, l'action communautaire la recherche participative. Elle s'est engagée en faveur de la géographie participative[5].

Travaux

Ses travaux s'inscrivent en géographie sociale et s'inspirent de la géographie féministe, de la recherche-action et des méthodes participatives[6].

Elle publie de nombreux articles sur les violences, la sécurité communautaire[7], le traumatisme ou encore la peur[8] - [9]. Elle montre notamment comment l'environnement participe de la construction des peurs féminines au détriment d'autres espaces pensés comme plus sécurisants en particulier le domicile[10] - [11]. Elle porte une attention particulière aux questions de violences sexistes[12] - [13] - [14].

Elle reçoit en 2019 le prix du meilleur article de la revue Urban Studies (en) pour son article intitulé « Chronic urban trauma: The slow violence of housing dispossession (Traumatisme urbain chronique : La lente violence de la dépossession du logement) »[15]. L'article s'inspire de la psychiatrie féministe et de l'analyse postcoloniale pour développer le concept de traumatisme urbain chronique, c'est-à-dire l'effet psychologique de la violence qui repose sur une dynamique relationnelle continue[16]. Basé sur un projet de recherche-action portant sur le déclin et la destruction des logements sociaux dans un ancien village minier du nord-est de l'Angleterre, Rachel Pain analyse les effets temporels et spatiaux de la slow violence (en)[17]. Elle distingue deux types de traumatisme urbain[18].

« Mon évocation du traumatisme urbain chronique fait la différence entre, d'une part, les lectures du traumatisme urbain qui se concentrent principalement sur la récupération après des événements spectaculaires dans la ville et, d'autre part, les récits qui s'appuient sur des cadres postcoloniaux et/ou féministes du traumatisme et de l'urbain. »

Elle montre que les traumatismes urbains chroniques sont ancrés dans les lieux, ce qui permet de considérer leur caractère itératif et d'envisager des formes de reconstruction en lien avec les aménagements et l'urbanisme.

Prix

Principales publications

Selon Scopus, elle a un indice h de 42[24].

  • (en) Introducing social geographies, Arnold, (ISBN 978-1-4441-1872-8, 1-4441-1872-2 et 978-0-203-78545-4, OCLC 54836650)
  • (en) Sara Louise Kindon, Rachel Pain et Mike Kesby, Participatory action research approaches and methods : connecting people, participation and place, (ISBN 978-0-415-40550-8, 0-415-40550-5 et 978-0-203-93367-1, OCLC 152559184, lire en ligne)
  • (en) Susan Smith et Rachel Pain, The SAGE handbook of social geographies, SAGE, (ISBN 978-1-4462-0675-1, 1-4462-0675-0 et 0-85702-111-7, OCLC 806959080, lire en ligne)
  • (en) Fear : critical geopolitics and everyday life, Routledge, (ISBN 978-1-315-58205-4, 1-315-58205-8 et 978-1-317-13617-0, OCLC 952933565).
  • (en) Newcastle Social Geographies Collective, Social geographies : an introduction, (ISBN 978-1-78661-229-8, 1-78661-229-1 et 978-1-78661-230-4, OCLC 1157708160, lire en ligne)
  • (en) Introducing social geographies, Arnold, (ISBN 978-1-4441-1872-8, 1-4441-1872-2 et 978-0-203-78545-4, OCLC 54836650).
  • (en) Vania Ceccato, The urban fabric of crime and fear, Springer, (ISBN 978-94-007-4210-9 et 94-007-4210-X, OCLC 796990819), chap. 2 (« Urban security : Whose security ? Everyday responses responses to urban fear »).

Notes et références

  1. « Staff Profile - School of Geography, Politics and Sociology - Newcastle University », sur www.ncl.ac.uk (consulté le )
  2. (en) « Horden residents welcome work to rebuild community », sur ITV News, (consulté le )
  3. (en) « Jan Monk Lecture 2020: Rachel Pain », School of Geography, Development & Environment (consulté le )
  4. « Site de la Royal Geographical Society » Accès libre, sur https://rgs-ibg.onlinelibrary.wiley.com,
  5. (en) Noel Castree, Michael F. Goodchild, Audrey Kobayashi et Weidong Liu, International Encyclopedia of Geography, 15 Volume Set: People, the Earth, Environment and Technology, John Wiley & Sons, (ISBN 978-0-470-65963-2, lire en ligne)
  6. Rachel Pain, « Social geography: participatory research », Progress in Human Geography, 28(5), 652–663,‎ (lire en ligne)
  7. Caleb Iyer Elfenbein, Fear in our hearts : what Islamophobia tells us about America, (ISBN 978-1-4798-0458-0 et 1-4798-0458-4, OCLC 1151532399, lire en ligne)
  8. « Articles by Rachel Pain »
  9. Rachel Pain et Susan Smith, Fear : critical geopolitics and everyday life, Routledge, (ISBN 978-1-315-58205-4, 1-315-58205-8 et 978-1-317-13617-0, OCLC 952933565, lire en ligne)
  10. Leslie Kern, Feminist city : claiming space in a man-made world, (ISBN 978-1-78873-983-2, 1-78873-983-3 et 978-1-78873-984-9, OCLC 1154514340, lire en ligne)
  11. Revue française de sociologie, Julliard, (lire en ligne)
  12. Juliette Deborde, « Non, Bernard de la Villardière, le harcèlement sexiste ne date pas d'aujourd'hui », sur Libération (consulté le )
  13. (en) Nicola Stow, « Scotland's domestic violence problem is as bad as international terrorism, claims report », sur Daily Record, (consulté le )
  14. Nouvelles questions féministes, Editions Tierce, (lire en ligne)
  15. (en) « Urban Studies Best Article 2019 », Urban Studies, vol. 57, no 8,‎ , p. 1599–1599 (ISSN 0042-0980, DOI 10.1177/0042098020924165, lire en ligne)
  16. Andre E. Johnson, The struggle over Black Lives Matter and All Lives Matter, (ISBN 978-1-4985-7205-7, 1-4985-7205-7 et 978-1-4985-7207-1, OCLC 1048967782, lire en ligne)
  17. Dans son ouvrage Slow Violence and the Environmentalism of the Poor (2011), Rob Nixon définit la slow violence comme une violence qui se produit progressivement et à l'abri des regards, une violence de destruction différée qui est diffractée dans le temps et l'espace, une violence d'attrition qui n'est généralement pas considérée comme de la violence. La violence est habituellement conçue comme un événement ou une action immédiate dans le temps, brutale et spectaculaire dans l'espace, et qui éclate dans une visibilité sensationnelle et instantanée.
  18. (en) Rachel Pain, « Chronic urban trauma: The slow violence of housing dispossession », sur https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0042098018795796,
  19. (en-US) Mike, « IGU Awards announced », IGU Online, (consulté le )
  20. (en-GB) Sciences, « Fellows », Academy of Social Sciences (consulté le )
  21. (en-US) « Past Winners », Political Geography Specialty Group (consulté le )
  22. « Medal recipients 1970-2021 », Royal Geographical Society
  23. « Leverhulme Trust Awards in 2005 » [archive du ], The Leverhulme Trust (consulté le )
  24. « Scopus preview - Pain, Rachel H. - Author details », Scopus (consulté le ) « Staff Profile - School of Geography, Politics and Sociology - Newcastle University », www.ncl.ac.uk (consulté le )

Liens externes

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