Accueil🇫🇷Chercher

Rabdophaga dubiosa

Rabdophaga dubiosa est une espèce d'insectes Diptères de la famille des Cecidomyiidae et du genre Rabdophaga. Cette Cécidomyie produit une galle sur les jeunes branches des Saules au sein de l'écozone paléarctique de la France au Japon. Elle se caractérise par sa largeur, son écorce lisse et ses multiples loges abritant des larves jaune citron à orange clair.

Cecidomyiinae
Description de cette image, également commentée ci-après
Galle de Rabdophaga dubiosa sur Salix aurita (illustration originale de Kieffer, 1891)

Espèce

Rabdophaga dubiosa
(Kieffer, 1891)[1]

Synonymes

  • Cecidomyia dubia (Kieffer, 1981) - basionyme[2]
  • Dasineura dubiosa (Kieffer, 1981)[2]
  • Rabdophaga dubia (Kieffer, 1891)[2]

Description

Galle

La galle de Rabdophaga dubiosa, en forme de poire ou de fuseau, mesure de 10 Ă  20 mm de long pour de 5 Ă  12 mm de large. Elle se forme sur les jeunes branches de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, principalement Ă  la base des branches latĂ©rales dont elle ne fissure pas l'Ă©corce. Elle peut soit ĂŞtre construite autour du rameaux, soit sur un seul cĂ´tĂ©. Dans ce dernier cas, elle se termine toujours par un bourgeon. L'intĂ©rieur est composĂ© d'un certain nombre de loges ovales, gĂ©nĂ©ralement unies les unes aux autres ; chacune d'entre elles abritant une seule larve ou sa pupe[1] - [3].

Larve et pupe

La larve de Rabdophaga dubiosa est jaune citron Ă  orange clair et assez trapue. Elle mesure 2,75 mm de long pour mm de large. La larve est ornĂ©e d'une sorte de petit os au centre de sa tĂŞte et nommĂ© spatula. La pupe ne possède pas la paire de dents habituelle Ă  la base de chaque Ă©tui des antennes. Cette particularitĂ© morphologique semble importante car, chez cette espèce, l'imago semble pouvoir s'extraire de la galle uniquement par le bourgeon apical, alors que chez les espèces voisines munies de dents Ă  l'instar de Rabdophaga salicis, les nymphes Ă©mergent par un trou qu'elles perforent prĂ©alablement au stade larvaire Ă  un endroit alĂ©atoire de la paroi de la galle[3]. La pupaison s'effectue ensuite au sein de la loge et ne laisse comme dĂ©chets que peu de soie blanche. Après hivernation sous forme de pupe dans sa loge, l'imago Ă©merge au printemps suivant[1].

Imago

L'imago mâle est reprĂ©sentĂ© par une CĂ©cidomyie au corps brunâtre de mm de long muni de longues pattes et d'une paire d'ailes de 3,20 mm de long. Il porte des antennes de 1,40 mm de long, composĂ© de 18 segments courts et cylindriques, le terminal Ă©tant acuminĂ© et gĂ©nĂ©ralement plus long et les flagelles portant 3 verticilles de poils. Son abdomen est plus Ă©troit que le thorax, brunâtre avec des bandes transversales de poils noirs[1].

L'imago femelle, quant Ă  lui, a un corps de 3,20 mm de long, globalement colorĂ© de rouge chair, le dessous de sa tĂŞte Ă©tant d'un blanc argentĂ© chatoyant, son proboscis et ses palpes d'un brun pâle et ses antennes sombres. Ses antennes composĂ©es de 18 segments courts et cylindriques, les flagelles ne portant pas de poils et le dernier segment n'Ă©tant pas acuminĂ©. Sa tĂŞte est constituĂ©e d'un occiput foncĂ© et ornĂ© de longs poils blancs sur le bord postĂ©rieur des yeux, les joues et au-dessus de la bouche. Son thorax est noir, et garni de poils blancs. Les ailes mesurent 3,20 mm de long et sont foncĂ©es et iridescentes. Le dessus de l'abdomen est ornĂ© de larges bandes transversales noires aux poils blancs fortement argentĂ© et d'une tache quadrangulaire plus foncĂ©e en leur centre. L'ovipositeur difficilement visible est jaune et allongĂ©. Les pattes sont Ă©galement munies de poils blanc argentĂ©[1].


  • Rabdophaga dubiosa
  • Imago femelle rĂ©coltĂ© au Japon.
    Imago femelle récolté au Japon.
  • Imago femelle rĂ©coltĂ© en TchĂ©quie.
    Imago femelle récolté en Tchéquie.
  • Aile.
    Aile.

Espèces proches

La galle de Rabdophaga dubiosa se caractérise par sa largeur, son écorce lisse et ses multiples loges abritant des larves jaune orangé. Mais elle fait partie d'un groupe d'espèces proches complexe que seule l'étude des imagos permet de différencier avec certitude[4].

Parmi les galles à la morphologie et à l'écologie proche, il y a Rabdophaga salicis à l'écorce crevassée et aux larves roses à rouges ; Rabdophaga degerii à la galle plus petite et plus étroite et Rabdophaga pierreana à la galle molle comportant une seule grande loge abritant plusieurs larves rouges. D'autres espèces provoquent également des galles sur les Saules, mais leur renflement est moins marqués[4].

Biologie

Cette espèce est inféodée aux Salicaceae. Plus spécifiquement, en Europe, elle est principalement référencée sur Salix aurita, S. caprea et S. cinerea mais aussi sur Salix alba, S. foetida, S. helvetica, S. purpurea et S. repens[3].

Il s'agit d'une espèce univoltine qui effectue sa pupaison dans sa galle.

Distribution

Rabdophaga dubiosa est référencée sur l'ensemble de l'écozone paléarctique de l'Europe occidentale au Japon[2]. En Europe, elle a été récoltée en France, en Belgique[5], aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Tchéquie, en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Suède, en Finlande et en Lituanie[6]

Références

  1. (de) Kieffer J.J., « Zur Kenntniss der Weidengallmücken », Berliner entomologische Zeitschrift, 1892, volume 36, numéro 2, pages 241-258 (lire en ligne) ; planche XIX (lire en ligne)
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 05 octobre 2021
  3. (en) W.N. Ellis (Amsterdam, The Netherlands), « Rabdophaga dubiosa – Plant Parasites of Europe », sur bladmineerders.nl, (consulté le )
  4. Patrick Dauphin, Guide des galles de France et d'Europe, Belin, , 237 p. (ISBN 978-2-7011-5796-2)
  5. « Espèces de Belgique - Rabdophaga dubiosa (Kieffer, 1913) », sur species.be, (consulté le )
  6. Fauna Europaea, consulté le 05 octobre 2021

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.