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R. c. Lavallée

R. c. Lavallée est arrêt de principe de la Cour suprême du Canada rendu en 1990 concernant le syndrome de la femme battue.

R. c. Lavallée
Titre Angelique Lyn Lavallée contre Sa Majesté La Reine
Code R. c. Lavallee, [1990] 1 R.C.S. 852
Pays Drapeau du Canada Canada
Tribunal (en + fr) Cour suprĂŞme du Canada
Date
Recours appel de la Cour d'appel du Manitoba
Personnalités
Composition de la cour Juge en chef : Dickson -
Juges puînés : Lamer, Wilson, La Forest, L'Heureux-Dubé, Sopinka, Gonthier, Cory, McLachlin
DĂ©tails juridiques
Branche Droit constitutionnel, droit criminel.
Problème de droit « Le tĂ©moignage d'expert est-il admissible pour expliquer le syndrome de la femme battue ? Â» (reformulation) - Excuse de lĂ©gitime dĂ©fense en cas de violence conjugale.
Voir aussi
Mot clef et texte Syndrome de la femme battue - Code criminel, L.R.C. (1985), ch. C-46 , art. 34(2) a), b).
Lire en ligne Texte sur le site officiel

Il s'agit d'un pourvoi d'une décision de la Cour d'appel du Manitoba qui avait annulé un verdict d'acquittement initialement rendu lors du procès d'Angélique Lavallée, poursuivie pour le meurtre de son compagnon lors d'une scène de violence conjugale.

Circonstances

Le , au Canada, Angelique Lyn Lavallée tire dans la tête de son compagnon Kevin Rust, alors qu'il lui tourne le dos et qu'il quitte la chambre à coucher après une sévère bagarre comme il y en a eu beaucoup entre eux depuis[1] - [2].

Arrêt Lavallée

Ce jugement marque un tournant dans la jurisprudence canadienne, les procès pour maricide se soldant gĂ©nĂ©ralement jusque-lĂ  par des peines lourdes, sans que les circonstances des violences conjugales soient jamais prises en compte. Dans ce cas, A. LavallĂ©e est acquittĂ©e en première instance sans avoir besoin de tĂ©moigner devant le jury, sur la simple base d'un rapport d'expert, le docteur Fred Shane, psychiatre, attestant d'un « syndrome de la femme battue Â» et estimant que l'accusĂ©e a agi impulsivement et sans prĂ©mĂ©ditation[1]. Ce moyen de dĂ©fense est souvent utilisĂ© par la suite dans des affaires de meurtre par des femmes[3].

Références

  1. La femme battue comme moyen de défense: l'affaire Lavallee (MR60f)
  2. R. c. Lavallee, [1990 1 R.C.S. 852 (3 mai 1990)]
  3. Sylvie Frigon « Éditorial : homicide conjugal, représentations et discours : contrôle, légitime défense et amour », Criminologie, vol. 29, n° 2, 1996, p. 3-9. lire en ligne p.4 DOI 10.7202/017386ar

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Texte intĂ©gral de la dĂ©cision sur Lexum.
  • Eric Bernier, « LĂ©gitime dĂ©fense / Femme victime de violence conjugale : R. c. Lavallee, [1990] 1 R.C.S. 852 », Banque de jurisprudence & de doctrine en droit criminel,‎ (lire en ligne).
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