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RĂ©seau routier de la Charente-Maritime

Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de la Charente-Maritime en France.

RĂ©seau routier de la Charente-Maritime
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Charente-Maritime
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Charente-Maritime
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Superficie 6 864 km2
Population 655 709 hab. (2020)
Caractéristiques générales
Longueur totale 18 807 km (2017) [1]
Densité de réseau 2.7 km/km2
DensitĂ© de rĂ©seau 2 29 km/1 000 hab.
Consistance
Autoroutes 136 km (2017)
Routes nationales 124 km (2017)
Routes dĂ©partementales 6 084 km (2017)
Voies communales 12 463 km (2017)
Accidentalité routière
Nombre d'accidents 714 (2017) [2] - [alpha 1]
dont mortels 40 (2017)
Tués 40 (2017)
-45 % (2017/2010)
(France : - 14 %)
Blessés hospitalisés 378 (2017)
Blessés légers 518 (2017)

Au , la longueur totale du rĂ©seau routier du dĂ©partement de la Charente-Maritime est de 18 807 kilomètres, se rĂ©partissant en 136 kilomètres d'autoroutes, 124 kilomètres de routes nationales, 6 084 kilomètres de routes dĂ©partementales et 12 463 kilomètres de voies communales.

Histoire

Carte Levasseur du département de la Charente-Maritime (1852)

XVIIIe siècle

De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury[3], à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.

XIXe siècle

L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur[4] est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes.

RĂ©forme de 1930

Devant l'Ă©tat très dĂ©gradĂ© du rĂ©seau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacitĂ© des collectivitĂ©s territoriales Ă  remettre en Ă©tat le rĂ©seau routier pour rĂ©pondre aux attentes des usagers, dĂ©cide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prĂ©voit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes dĂ©partementales dans le domaine public routier national[5].

En ce qui concerne le département de la Charente-Maritime, ce classement devient effectif à la suite du décret du [6].

RĂ©forme de 1972

En 1972, un mouvement inverse est dĂ©cidĂ© par l'État. La loi de finances du prĂ©voit le transfert dans la voirie dĂ©partementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[7]. Le but poursuivi est[8] :

  • d'obtenir une meilleure responsabilitĂ© entre l'État et les collectivitĂ©s locales en fonction de l'intĂ©rĂŞt Ă©conomique des diffĂ©rents rĂ©seaux,
  • de permettre Ă  l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intĂ©rĂŞt national,
  • d'accroĂ®tre les responsabilitĂ©s des assemblĂ©es dĂ©partementales dans le sens de la dĂ©centralisation souhaitĂ©e par le gouvernement,
  • d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.

Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal Officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Charente-Maritime, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [9].

RĂ©forme de 2005

Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[10].

Le dĂ©cret en Conseil d’État dĂ©finissant le domaine routier national[11] prĂ©voit ainsi que l’État conserve la propriĂ©tĂ© de 8 000 kilomètres d’autoroutes concĂ©dĂ©es et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concĂ©dĂ©es et qu'il cède aux dĂ©partements un rĂ©seau de 18 000 kilomètres[12].

Dans le dĂ©partement de la Charente-Maritime, le transfert est dĂ©cidĂ© par arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral signĂ© le [13]. 172 kilomètres de routes nationales sont dĂ©classĂ©es. La longueur du rĂ©seau routier national dans le dĂ©partement passe ainsi de 299 kilomètres en 2004 Ă  147 en 2006 pendant que celle du rĂ©seau dĂ©partemental s'accroĂ®t de 5 805 Ă  5 995 kilomètres.

Schéma routier départemental

Le département a décidé le de la mise en place d'un schéma directeur, intitulé « Schéma routier départemental », consacré à l'état des lieux, l'amélioration et la surveillance du réseau de routes départementales, ainsi qu'à la prise en compte des enjeux de développement durable dans ce domaine. Ce plan est censé couvrir la période de temps entre 2010 et 2030[14].

Vitesses ré-haussée à 90 km/h

En février 2021, le département ré-haussée la limitation de vitesse à 90 km/h sur 108 kilomètres de routes départementales[15].

Les sections de routes concernées se trouvent sur la route départementale 137 , la route départementale 150, la route départementale 10, route départementale 105 et la route départementale 731.

Caractéristiques

Consistance du réseau

Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[16], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par les conseils généraux[17] et les voies communales[18] et chemins ruraux[19] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.

En Charente-Maritime, le réseau routier départemental est lui-même divisé en trois catégories : la catégorie 1 regroupe les routes supportant le plus fort trafic ; la catégorie 2 contient des routes moins fréquentées, mais contribuant tout de même au maillage principal du réseau routier du département ; la catégorie 3 recense surtout les voies à usage local, qui constituent la majorité des routes du réseau. Le maillage principal (routes départementales de catégories 1 et 2) tel qu'il existait en 2010 avait été conçu pour desservir tous les chefs-lieux de canton du département[20].

Au , la longueur totale du rĂ©seau routier du dĂ©partement de la Charente-Maritime est de 17 641 kilomètres, se rĂ©partissant en 136 kilomètres d'autoroutes, 127 kilomètres de routes nationales, 6 038 kilomètres de routes dĂ©partementales et 11 340 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 5e rang au niveau national sur les 96 dĂ©partements mĂ©tropolitains quant Ă  sa longueur et le 12e quant Ă  sa densitĂ© avec 2,6 kilomètres par km2 de territoire[21].

Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.

L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.

Évolution du réseau routier entre 2002 et 2017[1]
2002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017
Autoroutes 132132136135135136136136136136136136136136136136
Routes nationales 298298299147147130127127127127124124124124124124
Routes dĂ©partementales 5 8315 8345 8055 8005 9955 9866 0036 0036 0216 0386 0836 0836 0846 0886 0816 084
Voies communales 9 3469 4199 6109 7559 89510 18810 18810 78411 34011 34011 67111 83711 83711 99712 34212 463
TOTAL 15 60715 68315 85015 83716 17216 44016 45417 05017 62417 64118 01418 18018 18118 34518 68318 807

Exploitation du réseau

Routes nationales

En 2007, le nouveau réseau routier national modifie l'organisation des services routiers en Charente-Maritime[22].

La direction interdépartementale des routes Atlantique (DIRA), basée à Bordeaux, exploite le réseau routier national (RRN) composé dans le département de la RN 10, la RN 150 de Royan à Saintes (Route Centre-Europe Atlantique), la RN 141 de Saintes à la limite du département de la Charente, la RN 11 ainsi que la rocade de La Rochelle entre Aytré et le port de La Pallice.

L'exploitation des 170 km du réseau national d'intérêt local est transféré quant à lui au conseil général de la Charente-Maritime qui comprend la RN 137 entre Aytré et la Gironde ainsi que la RN 150 de Saintes jusqu'au département des Deux-Sèvres.

Notes et références

  1. Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
  1. Ministère de la transition écologique et solidaire, « Mémento des transports urbains et routiers 2017 », sur https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ (consulté le )
  2. Ministère de la transition écologique et solidaire, « Les accidents corporels de la circulation 2017 - Recueil de données brutes », sur http://www.securite-routiere.gouv.fr/ (consulté le )
  3. pour la zone de La Rochelle et pour la zone de Saintes sur Gallica
  4. Carte Levasseur du département de la Charente-Inférieure sur Wikimedia Commons
  5. Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Editions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87
  6. Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  7. « Projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales - Chapitre 1 - la voirie », sur le site du Sénat (consulté le )
  8. Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
  9. Fac-simile de l'arrêté interministériel publié au Journal officiel en date du , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  10. « La décentralisation : acte II », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  11. Décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national
  12. « Rapport d'information sur la mise en application de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ) p. 42
  13. Fac-simile de l'arrêté préfectoral signé le , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire
  14. Conseil Général de la Charente-Maritime, « Le schéma routier départemental 2010 / 2030 » [PDF], sur la.charente-maritime.fr (consulté le )
  15. Sophie Carbonnel, « Charente-Maritime : le retour aux 90 km/h, c'est ce vendredi », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  16. Art. 123-1 du Code de la voirie routière
  17. Art. 131-1 du Code de la voirie routière
  18. Art. 141-1 du Code de la voirie routière
  19. Art. 161-1 du Code de la voirie routière
  20. Conseil Général de la Charente-Maritime, « Le schéma routier départemental 2010 / 2030 » [PDF], sur la.charente-maritime.fr (consulté le ), p. 15, 16, 36, 37, 38, 39
  21. « Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : Transports urbains et routiers, 1re partie : 3.3 Réseaux », sur le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques. (consulté le )
  22. DDE de la Charente-Maritime : Le nouveau réseau routier national en Charente-Maritime


Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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