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Que Dios nos perdone

Que Dios nos perdone (littĂ©ralement « Que Dieu nous pardonne Â») est un film espagnol rĂ©alisĂ© par Rodrigo Sorogoyen, sorti en 2016.

Que Dios nos perdone

RĂ©alisation Rodrigo Sorogoyen
Scénario Isabel Peña, Rodrigo Sorogoyen
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Thriller
Durée 127 minutes
Sortie 2016

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

ÉtĂ© 2011. Alors que Madrid est le cƓur du mouvement des IndignĂ©s et s'apprĂȘte Ă  recevoir la visite de BenoĂźt XVI Ă  l'occasion des JournĂ©es mondiales de la jeunesse, deux inspecteurs de police traquent un tueur en sĂ©rie. Il s'attaque aux vieilles dames seules qu'il viole et tue sauvagement chez elles. Les deux inspecteurs sont trĂšs diffĂ©rents, Javier Alfaro est un homme violent et direct, et est impliquĂ© dans plusieurs incidents avec ses collĂšgues qui le mettent en difficultĂ© avec ses supĂ©rieurs. Luis Velarde, au contraire, est un cĂ©rĂ©bral mĂ©ticuleux qui, en plus, est bĂšgue et peu Ă  l'aise dans sa vie personnelle.

La traque du criminel, qui profite de l'inertie des autorités et de leur volonté de ne pas polluer la visite du pape par une affaire sordide mettant en échec la police, va rapprocher les deux inspecteurs qui progressent lentement vers l'identification du tueur en série. Cependant le dénouement sera imprévu.

Fiche technique

Distribution

Accueil

Accueil critique

L'accueil critique est positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,6/5[1].

Pour Serge Kaganski des Inrockuptibles, « il se passe un petit truc en ce moment avec le cinĂ©ma de genre espagnol. AprĂšs La isla mĂ­nima, La ColĂšre d'un homme patient et L'Homme aux mille visages, voilĂ  un nouveau film noir fort en gueule, portĂ© par une mise en scĂšne Ă©nergique, des acteurs hyper bons et un ancrage puissant dans la rĂ©alitĂ© du pays. [...] TrĂšs vite, il apparaĂźt que le cinĂ©aste s’intĂ©resse autant Ă  la personnalitĂ© des deux policiers qu’à la traque : [...] les deux semblant incarner une version du machisme espagnol, mais aussi une sociĂ©tĂ© en plein chaos oĂč les flics semblent devenir (presque) aussi tarĂ©s que les serial-killers. »[2].

Pour JĂ©rĂ©mie Couston de TĂ©lĂ©rama, « AprĂšs avoir longtemps et volontairement dissimulĂ© l'Histoire sous le formalisme, les films policiers n'hĂ©sitent plus Ă  inscrire l'enquĂȘte criminelle dans le contexte politique et social du pays oĂč elle se dĂ©roule.[...] Pendant que la jeunesse catholique communie dans l'allĂ©gresse et que la gauche espagnole se rĂ©invente collectivement sur la Puerta del Sol, deux policiers enquĂȘtent sur une sĂ©rie de viols suivis de meurtres, dont les victimes sont toutes des vieilles dames. L'opposition entre le sacrĂ© et le profane, entre la puretĂ© et la corruption, vient contaminer les policiers eux-mĂȘmes, en proie Ă  des pulsions de violence qui les rapprochent de l'homme qu'ils traquent. [...] AprĂšs La isla mĂ­nima, qui mĂȘlait, dĂ©jĂ , les codes du polar Ă  la politique contemporaine, ce thriller vient confirmer l'excellente santĂ© du cinĂ©ma de genre espagnol. »[3].

Pour Marcos Uzal de LibĂ©ration, « Tout en jouant trĂšs bien son rĂŽle de polar haletant, le film parvient ainsi Ă  accomplir l'une des fonctions premiĂšres de ce genre littĂ©raire et cinĂ©matographique : tendre un miroir Ă  une sociĂ©tĂ© qu'il parcourt dans les marges, montrer sur quels rebuts refoulĂ©s elle se fonde. En l'occurrence, il s'agit de la sociĂ©tĂ© espagnole, assez justement restituĂ©e par la vivacitĂ© des dialogues, la truculence des acteurs (en particulier Roberto Álamo) et la prĂ©sence de la ville. Une certaine idĂ©e de l'Espagne, en tout cas, patriarcale et catholique, est retournĂ©e comme une tortilla dans cette histoire de viols de grands-mĂšres sur fond d’éducation religieuse mal digĂ©rĂ©e. Certes, le constat n'est pas nouveau - on se dit qu’il aurait Ă©tĂ© tout aussi pertinent, sinon plus, il y a vingt, trente ou quarante ans, mais peut-ĂȘtre s'agit-il justement de montrer que rien n'a vraiment changĂ©. »[4].

Box-office

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. « Que Dios nos perdone », sur Allociné (consulté le ).
  2. Serge Kaganski, « “Que Dios Nos Perdone” : un film noir Ă©nergique », sur Les Inrockuptibles, (consultĂ© le )
  3. Jérémie Couston, « Que Dios nos perdone », sur Télérama, (consulté le )
  4. Marcos Uzal, « «Que Dios nos perdone», pulsions et répulsions », sur Libération, (consulté le )
  5. JP-Boxoffice.com ; page du film Que Dios nos perdone (2017), consulté le 8 février 2018.

Liens externes

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