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Prostitution en république populaire de Chine

La prostitution en république populaire de Chine (RPC) fut longtemps réprimée par le Parti communiste chinois[1].

Signalétique d'un club de Hong Kong en 2005 indiquant « Filles de Malaisie, femmes bustées du Nord, femmes dévergondées de Russie, jeunes filles fraiches de Hong Kong ».

Depuis les années 1980, bien qu'officiellement illégale, la prostitution se développe à nouveau, jusqu'à devenir présente dans toutes les couches de la société chinoise. Les données sur le nombre de personnes prostituées en Chine varient selon les sources : en 2008, « les statistiques officielles les estiment à 3 millions, un rapport du gouvernement américain les situe à dix millions, et un économiste chinois, Yang Fan, indique qu'ils les considÚrent aux alentours de 20 millions, rapportant au pays 6 % de son produit intérieur brut »[2].

Introduction

Rapidement aprĂšs son accession au pouvoir en 1949, le Parti communiste chinois entama une sĂ©rie de campagnes contre la prostitution en Chine continentale, ce qui, d’aprĂšs les autoritĂ©s, aboutit Ă  son Ă©radication au dĂ©but des annĂ©es 1960. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, avec la rĂ©duction du contrĂŽle gouvernemental sur la sociĂ©tĂ©, la prostitution en rĂ©publique populaire de Chine est non seulement redevenue plus ostensible, mais est dĂ©sormais prĂ©sente aussi bien en milieu urbain que rural. MalgrĂ© les efforts du gouvernement, la prostitution a atteint un degrĂ© tel qu'elle constitue une vĂ©ritable industrie, englobant un grand nombre de personnes et gĂ©nĂ©rant des revenus financiers considĂ©rables. La prostitution fait en outre rejaillir d’autres problĂšmes de sociĂ©tĂ©, tels le crime organisĂ©, la corruption d'État et les infections sexuellement transmissibles.

En Chine continentale, les activitĂ©s liĂ©es Ă  la prostitution se caractĂ©risent par des populations, des lieux et des tarifs spĂ©cifiques. Les travailleurs du sexe chinois proviennent d'horizons sociaux trĂšs divers. Cette population est essentiellement fĂ©minine, bien qu’on constate depuis quelques annĂ©es une Ă©mergence de la prostitution masculine. Les lieux typiques de la prostitution chinoise sont les hĂŽtels, les karaokĂ©s et les instituts de beautĂ©.

Tandis que le gouvernement de la rĂ©publique populaire de Chine (RPC) a toujours adoptĂ© une ligne rĂ©pressive extrĂȘmement dure Ă  l'encontre des organisateurs de la prostitution, son attitude est en revanche beaucoup plus fluctuante quant au traitement des prostituĂ©es elles-mĂȘmes, traitant la prostitution parfois comme un crime et parfois comme de la simple dĂ©linquance. Depuis la rĂ©apparition de la prostitution dans les annĂ©es 1980, les autoritĂ©s ont rĂ©agi Ă  la situation en utilisant en premier lieu les outils lĂ©gislatifs et juridiques existants, telles que les instances policiĂšres et judiciaires. En second lieu, elles se sont appuyĂ©es sur des opĂ©rations policiĂšres spĂ©cifiques, se caractĂ©risant par des pĂ©riodes de rĂ©pression intense, afin de mettre en place un climat d’ordre social. Par ailleurs, en dĂ©pit du travail des ONG et des acteurs Ă©trangers, la rĂ©glementation de l’industrie du sexe sur un plan lĂ©gal ne trouve pas beaucoup de soutien et d’écho auprĂšs du public, des organismes sociaux et du gouvernement chinois.

Prostitution durant la période maoïste

Un centre de rééducation pour prostituées dans les locaux d'un ancien bordel à Pékin, 1949.

AprĂšs la victoire du Parti communiste chinois en 1949, les autoritĂ©s gouvernementales locales ont Ă©tĂ© chargĂ©es de l'Ă©limination de la prostitution. Un mois aprĂšs la prise de PĂ©kin par les communistes chinois, le , le nouveau gouvernement municipal dirigĂ© par Ye Jianying annonce une politique visant Ă  contrĂŽler les bordels de la ville. Le , l'ensemble des 224 Ă©tablissements de PĂ©kin furent fermĂ©s : 1 286 prostituĂ©es et 434 propriĂ©taires d'Ă©tablissements et proxĂ©nĂštes furent arrĂȘtĂ©s en l'espace de 12 heures par un effectif policier de 2 400 hommes environ.

En raison du nombre important de problĂšmes sociaux auquel le gouvernement Ă©tait confrontĂ©, et d'une limitation Ă  la fois des budgets et des ressources humaines dont disposaient les gouvernements locaux, la plupart des villes ont adoptĂ© une politique plus lente et modĂ©rĂ©e du contrĂŽle puis de l'interdiction des bordels et de la prostitution. Cette situation a notamment caractĂ©risĂ© des villes comme Tianjin, Shanghai et Wuhan. Typiquement, ceci s'est traduit par la mise en place d’un systĂšme administratif contrĂŽlant les Ă©tablissements de prostitution et dĂ©courageant leurs propriĂ©taires. L'effet combinĂ© de telles mesures devait rĂ©duire graduellement le nombre de bordels dans chaque ville jusqu'au point oĂč une fermeture des Ă©tablissements restants, dans la lignĂ©e du modĂšle de la politique de PĂ©kin, soit possible et qu’une rĂ©Ă©ducation puisse commencer. Des programmes de rĂ©Ă©ducation ont Ă©tĂ© entrepris, notamment Ă  Shanghai, oĂč ils furent mis en Ɠuvre Ă  grande Ă©chelle.

Au dĂ©but des annĂ©es 1960, les mesures mises en Ɠuvre ont Ă©liminĂ© les formes visibles de prostitution de la Chine continentale. Selon le gouvernement de la rĂ©publique populaire de Chine, les infections sexuellement transmissibles ont Ă©tĂ© presque totalement Ă©liminĂ©es du continent, grĂące au contrĂŽle et Ă  la lutte contre la prostitution. Pour marquer cette victoire, les 29 instituts de recherche sur les maladies vĂ©nĂ©riennes ont tous Ă©tĂ© fermĂ©s en 1964.

Selon la thĂ©orie marxiste, une personne qui vend son corps est considĂ©rĂ©e comme contrainte, afin de subvenir Ă  ses besoins. L'Ă©radication de la prostitution Ă©tait ainsi vantĂ©e comme faisant partie des mesures gouvernementales majeures et comme application des principes du marxisme chinois. Les Ă©tudes rĂ©centes ont cependant dĂ©montrĂ© que la disparition de la prostitution sous le rĂ©gime maoĂŻste Ă©tait loin d'ĂȘtre totale : ainsi Pan Suiming, l’un des principaux spĂ©cialistes en matiĂšre de prostitution en Chine, avance que la prostitution « non-visible » – sous forme de services sexuels donnĂ©s aux cadres en Ă©change de certains privilĂšges – est devenue une composante caractĂ©ristique de la Chine maoĂŻste, en particulier vers la fin de la RĂ©volution culturelle.

Prostitution aprĂšs 1978

DĂ©veloppement de la prostitution

Arrestations liées à la prostitution pendant les campagnes de répression (1983-1999)
AnnéeArrestations
198346 534
1989-90243 183
1996-7approx. 250 000
1998189 972
1999216 660

La rĂ©apparition de la prostitution visible dans la Chine continentale a coĂŻncidĂ© avec l'introduction du libĂ©ralisme de Deng Xiaoping dans la politique Ă©conomique chinoise en 1978. Selon des statistiques incomplĂštes basĂ©es sur les mesures de rĂ©pression prises Ă  l'Ă©chelon national, la prostitution en Chine n'a cessĂ© d'augmenter chaque annĂ©e depuis 1982. Entre 1989 et 1990, 243 183 personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es pour des activitĂ©s liĂ©es Ă  la prostitution. Zhang Ping estime de plus que ces chiffres de police ne comptabilisent que 25 Ă  30 % de la population rĂ©elle touchĂ©e par la prostitution. La prostitution constitue une partie de plus en plus importante de l'Ă©conomie chinoise, faisant vivre un nombre de personnes que l'on estime avoisinant les 10 millions, gĂ©nĂ©rant un volume probable de 1 000 milliards de Yuan. À la suite d'une campagne de rĂ©pression en 2000, l'Ă©conomiste chinois Yang Fan estime que le PIB chinois s'est effondrĂ© de 1 %, en raison d’une baisse de la consommation due Ă  la perte d'emploi d'un grand nombre de prostituĂ©es.

La prostitution est souvent directement liĂ©e Ă  la corruption des petits fonctionnaires. Beaucoup de fonctionnaires locaux pensent qu'encourager la prostitution et la considĂ©rer comme un loisir rĂ©crĂ©atif pour milieux d'affaires apporte des avantages Ă©conomiques, en dĂ©veloppant l'industrie du tourisme et en produisant une source de revenus fiscaux. La police a Ă©tĂ© impliquĂ©e Ă  plusieurs reprises dans l’exploitation de grands hĂŽtels dans lesquels officient des prostituĂ©es, ou dans des affaires de dessous de table liĂ©es Ă  certaines activitĂ©s de prostitution. La corruption existe Ă©galement sous une forme plus indirecte, l'abus le plus classique consistant Ă  utiliser des fonds publics Ă  des fins de consommation de services sexuels tarifĂ©s. Pan Suiming affirme que la Chine a un type de prostitution trĂšs spĂ©cifique, impliquant Ă  la fois des individus utilisant leur pouvoir et leur autoritĂ© au sein du gouvernement afin d'obtenir des services sexuels, et ceux qui emploient le sexe et la prostitution pour obtenir des privilĂšges[3].

Luttes contre la prostitution

Les prostituĂ©es peuvent ĂȘtre envoyĂ©es en camps de rĂ©Ă©ducation par le travail dĂšs 1982. En 1987, le ministĂšre de la santĂ© chinois indique que la lutte contre la prostitution doit ĂȘtre sĂ©vĂšrement appliquĂ©e pour endiguer la propagation du sida[4].

En 2006, les autoritĂ©s locales de Shenzhen ont exhibĂ© dans les rues les prostituĂ©es et leurs clients. Les images diffusĂ©es ont fait l'objet d'indignations. La FĂ©dĂ©ration des femmes, organisme trĂšs officiel, a adressĂ© une protestation au ministĂšre de la SĂ©curitĂ© publique, Ă©voquant une « insulte Ă  toutes les femmes de Chine »[5]. De mĂȘme le public a aussi condamnĂ© cette opĂ©ration qui rappelait les humiliations publiques de la rĂ©volution culturelle[6].

En 2009 et dans la perspective de l'anniversaire du , marquant l'accession du Parti communiste, les autorités chinoises ont engagé une campagne de moralisation qui doit permettre la fermeture de salons de massage et de bars de nuit. Cette campagne fait suite à un scandale mettant en cause un cadre du Parti communiste assassiné par une jeune femme contrainte de se prostituer. Celle-ci, soutenue par des milliers d'internautes, a été graciée par la justice chinoise[7].

Prostitution dans les régions chinoises

Types et lieux de prostitution

Signalétique d'un lieu de prostitution à Hong Kong.

La police chinoise classe les pratiques relatives Ă  la prostitution selon une Ă©chelle Ă  sept niveaux, bien que cette classification ne relate pas toutes les formes existantes de prostitution. Ces niveaux mettent en lumiĂšre l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de la prostitution et de la population prostituĂ©e chinoise. La classification en tant que prostituĂ©e reflĂšte donc un panel de services offerts trĂšs diffĂ©rent. Dans certaines catĂ©gories, par exemple, on rejette les pratiques de sexe oral ou anal. ParallĂšlement Ă  l'Ă©ventail des formes de prostitution, la clientĂšle masculine est Ă©galement constituĂ©e d'un Ă©ventail de milieux professionnels trĂšs divers.

Le retour des concubines

Le premier niveau, appelĂ© baoernai (挅äșŒć„¶), fait rĂ©fĂ©rence aux femmes qui jouent le rĂŽle de « secondes femmes » ou concubines d’hommes riches et influents, incluant politiques et entrepreneurs du continent aussi bien que des hommes d’affaires Ă©trangers. Cette pratique est dĂ©finie comme de la prostitution parce que les femmes en question sollicitent activement les hommes qui peuvent leur fournir un logement Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e et une allocation rĂ©guliĂšre. Les femmes qui s’engagent dans cette pratique cohabiteront parfois avec leurs clients, et ambitionnent parfois de devenir leur Ă©pouse[8].

Les Chinois enrichis affirment Ă  nouveau leur rang social en exhibant voitures, maisons, costumes et jolies jeunes femmes. Des villes comme Shenzhen sont devenues des « villages de concubines »[9]. Parmi ces femmes on trouve des campagnardes pauvres du sud, des demi-mondaines de Shanghai, et des concubines de luxe Ă©levĂ©es dans la bourgeoisie fortunĂ©e. On estime Ă  100 000 le nombre de femmes entretenues, rien que dans l’une des provinces les plus touchĂ©es par le phĂ©nomĂšne, celle du Guangdong, aux portes de Hong Kong[10].

Les escort girls

Le second niveau de prostitution, appelĂ© baopo (ćŒ…ć©†), fait rĂ©fĂ©rence aux call girls ou escort girls qui accompagnent des hommes d’affaires pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e, par exemple lors d’un sĂ©jour d’affaires, et reçoivent une rĂ©munĂ©ration pour ce service.

Le premier et second niveau de prostitution dĂ©crits sont devenus un sujet de dĂ©bat public houleux, car ils sont explicitement liĂ©s Ă  la corruption qui existe au sein du gouvernement. Certains commentateurs locaux affirment que ces pratiques sont l’expression concrĂšte des « privilĂšges bourgeois ». L’organisation All-China Women's Federation, principale organisation fĂ©ministe soutenue par le Parti communiste chinois, ainsi que des organisations pour la dĂ©fense des femmes Ă  Hong Kong et Ă  TaĂŻwan, se sont impliquĂ©es dans la lutte contre cette forme de concubinage, qui viole les valeurs et l’esprit du mariage traditionnel.

La prostitution des bars et salons

Le troisiĂšme niveau, appelĂ© santing (侉掅), fait rĂ©fĂ©rence aux femmes qui offrent des actes et relations sexuelles avec des hommes dans les karaokĂ©s, bars, restaurants, salons de thĂ© et autres Ă©tablissements qui reçoivent une compensation financiĂšre sous forme de pourboires que verse le client[6].

Trafic humain

Le déséquilibre entre les sexes selon l'ùge.

À l'intĂ©rieur de la Chine

Le déséquilibre entre les sexes (117 garçons pour 100 filles en 2005) a pour conséquence la mise en place de trafic humain dans le cadre de la prostitution en Chine. Ainsi en 2002, un homme a été condamné à mort pour avoir enlevé puis vendu une centaine de femmes à des Chinois célibataires dans la province du Guangxi.

Des Nord-CorĂ©ennes, rĂ©fugiĂ©es en Chine, sont forcĂ©es de se prostituer ou sont mariĂ©es de force Ă  des paysans chinois. Une Nord-CorĂ©enne se vend entre 700 et 1 400 â‚Ź, 2 000 € pour les plus jolies[11].

Vers d'autres pays

Dans le monde, les principales sources de traite de personnes comprennent la Thaïlande, la Chine, le Nigeria, l'Albanie, la Bulgarie, la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine[12].

Disparition d'enfants

Le chef adjoint des services d'enquĂȘtes sur les crimes indique qu'entre 30 000 et 60 000 enfants disparaissent chaque annĂ©e en Chine sans pouvoir indiquer toutefois le pourcentage attribuĂ© au trafic humain. En , le ministĂšre chinois de la SĂ©curitĂ© publique a mis en place un programme pilote destinĂ© Ă  informer les populations migrantes de ce trafic[13].

Corruptions liées à la prostitution

Un récent scandale a concerné le politicien Chen Liangyu secrétaire du comité municipal du Parti communiste chinois de Shanghai et maire de cette ville du au , date à laquelle il fut limogé. Chen Liangyu a indiqué avoir au moins 11 « maitresses ». Celles-ci travaillaient dans des endroits huppés de Shanghai. Chen s'y rendait pour passer une heure avec l'une d'entre elles dans un sauna ou passer la nuit avec une autre[14].

De mĂȘme, le journaliste chinois Jiang Weiping a rĂ©alisĂ© un reportage concernant le vice-maire de Daqing, Qian Dihua, accusĂ© d'avoir obtenu illĂ©galement des fonds pour payer des voitures et des chevaux pour chacune de ses vingt-neuf maĂźtresses[15].

À Chongqing, Wen Qiang, le responsable de la justice et le responsable adjoint de la police entretenait des relations avec des mineures ou des starlettes. Selon le journal Yangzi Evening News, Wen Qiang aurait admis avoir violĂ© certaines de ces femmes.

L'organisation non gouvernementale Amnesty International signale dans un rapport de 2001 des tortures exercĂ©es sur des prostituĂ©es par des policiers corrompus. Ces derniers arrĂȘtent et torturent ces femmes qui subissent notamment des viols et autres sĂ©vices sexuels. Les policiers obtiennent ainsi leur liste de clients afin d'exercer sur eux des chantages. Des prostituĂ©es supposĂ©es et des clients prĂ©sumĂ©s ont succombĂ© Ă  ces tortures[16].

En , les cadres du Parti communiste chinois ont été de nouveau rappelés à l'ordre afin qu'ils se tiennent à l'écart des prostituées[17].

Contamination du sida par la prostitution

En 2007, les cas de sida en Chine Ă©taient estimĂ©s Ă  85 000 avec 700 000 sĂ©ropositifs. Le directeur du Bureau municipal de la santĂ© publique de PĂ©kin indique que « 46,5 % des 90 000 travailleurs du sexe de la ville utilisent des prĂ©servatifs ». Comme il n'existe pas de programme de dĂ©pistage spĂ©cifique au milieu de la prostitution, le taux de transmission du VIH parmi les prostituĂ©es de PĂ©kin n'est pas connu. Or la transmission sexuelle du VIH reprĂ©sente 54,6 % des cas devant l'utilisation de drogue intraveineuse[18].

La prostitution et la consommation de drogues par voies intraveineuses sont à l'origine de la transmission de la majorité des cas de sida en Chine[19]. L'Organisation mondiale de la santé estime que 65 % des prostituées chinoises n'utilisent pas de préservatifs[20].

La prostitution chinoise Ă  l'Ă©tranger

Espagne

En Espagne, ou la prostitution est légale sous certaines conditions, on trouve depuis les années 1990 plusieurs centaines de maisons closes tenues par des ressortissants chinois essentiellement en Catalogne.

France

La prostitution de Chinoises en France s'est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de l'an 2000[21]. Selon l'ONG MĂ©decins du monde la majoritĂ© de ces prostituĂ©s viennent de la rĂ©gion de Dongbei, une rĂ©gion industrielle dans le nord-est de la Chine. AprĂšs la fermeture des usines elles se sont retrouvĂ©es au chĂŽmage, selon MĂ©decins du monde « Ce sont les pressions financiĂšres, souvent dues Ă  l’importance des frais de scolaritĂ© de l’enfant ou Ă  la prĂ©paration d’un mariage prochain, qui les ont poussĂ©es Ă  quitter leur pays »[22].

Royaume-Uni

Des salons de massage avec des Chinoises se sont développés dans le quartier de Chinatown à Londres sous les appellations Chinese medicine, herbal, spa ou encore walk-up.

Japon

Au mois d', on estimait Ă  plus de 150 000 le nombre de femmes Ă©trangĂšres au Japon qui Ă©taient prostituĂ©es. Le rapport de la Police nationale japonaise fait Ă©tat que, sur les 165 femmes Ă©trangĂšres arrĂȘtĂ©es pour atteinte Ă  la moralitĂ© publique dans l'exercice de leur mĂ©tier (ćŁČ昄é˜Čæ­ąæł•é•ć) en 2007, 37 (43,5 %) Ă©taient originaires de Chine, 13 (15,3 %) de ThaĂŻlande, 12 (14,1 %) de TaĂŻwan et de CorĂ©e[23] - [24].

Prostitution dans la culture

Vocabulaire

Dans l'ancienne Chine une « fleur » ou un « saule » désignaient une prostituée. Ainsi la « rue des fleurs » et le « sentier des saules » regroupaient ces commerces.

Actuellement dans l'argot chinois, une « poule Â» (jinu) dĂ©signe une prostituĂ©e et un « canard Â» dĂ©signe un gigolo. Il y eut pendant des annĂ©es des « poulaillers mobiles » c'est-Ă -dire des taxis mobiles qui abritaient les activitĂ©s des prostituĂ©es[25]. Le terme xiaojie (氏槐 en chinois simplifiĂ©), signifiant « demoiselle/mademoiselle », peut dĂ©signer une prostituĂ©e (en particulier dans le nord de la Chine).

Cinéma

La Divine en 1934 avec Ruan Lingyu qui joue un rÎle de prostituée.

Notes et références

  1. Aujourd'hui la Chine.
  2. Chine informations.
  3. Source : Times China.
  4. Rapport alternatif au comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies
  5. Libération
  6. Source : iprostitution
  7. RFI - Prostitution : Pékin veut « frapper fort ».
  8. Source Chine information : Le retour des concubines en Chine
  9. Sources : Radio86 - Le retour de concubines par Axelle de Russé
  10. Source : Telégraphe
  11. Frédéric Ojardias, Les Nord-Coréennes sont victimes d'exploitation sexuelle en Chine La Croix.com, 11 août 2011.
  12. BBC News 2007.
  13. Chine informations ; Chine : nouveau programme pour lutter contre le trafic humain.
  14. Chine : la prostitution Ă  tous les coins de rues
  15. Revue Politique Internationale
  16. Amnesty International : Tortures de prostituées supposées et des clients présumés par des policiers corrompus
  17. Aujourd'hui la Chine : Les cadres du Parti priés de se tenir à l'écart des prostituées.
  18. Article, Chine information, 25 novembre 2008.
  19. « VIH/Sida en chine, l'épidémie change de visage », Destination santé.
  20. Source : chine.homestead.
  21. Source Arcat (mai 2006)- La prostitution chinoise. Celles dont on ne prononce pas le nom
  22. iprostitution - Prostitution Chinoise Ă  Paris, 2 octobre 2009.
  23. æ„æ—„ć€–ć›œäșș犯çœȘăźæ€œæŒ™çŠ¶æłïŒˆćčłæˆïŒ‘ćčŽïŒ‰, p. 20.
  24. CATW-Asia Pacific, Newsletter Volume 1.2, hiver 1998.
  25. Source: Université de Montréal - Des fleurs, des poules et des hors-la-loi: les prostituées de Chine.

Bibliographie

  • (en) Elaine Jeffreys, China, sex and prostitution, London/New York, Routledge, , 224 p. (ISBN 978-0-415-31863-1)
  • Bonny Ling et Camille Richou, « Prostitution et traite des femmes en Chine: Entre phĂ©nomĂšnes et discours », Perspectives Chinoises, nos 1-2 (142-143),‎ , p. 71–80 (ISSN 1021-9013, DOI 10.2307/26618750, lire en ligne, consultĂ© le )
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