Prix Émile-Guimet de littérature asiatique
Le prix Émile-Guimet de littérature asiatique est un prix littéraire français décerné pour la première fois en 2017.
Prix Émile-Guimet de littérature asiatique | |
Description | Prix littéraire |
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Organisateur | Musée Guimet |
Pays | France |
Date de création | 2017 |
Son jury est composé de personnels du musée Guimet, qui sélectionne au cours de l’année entre cinq et dix ouvrages sur la base de quatre critères[1] :
- l’ouvrage primé est une traduction en français,
- l’auteur est originaire d’une des aires géographiques d’expertise du musée,
- la traduction a été publiée en France lors de l’année civile précédente,
- le texte original a été publié dans son pays d’origine moins de dix ans plus tôt.
Historique
En 2017, le jury est présidé par Jean-Claude Carrière et comprend des personnalités variées comme Sophie Makariou et Valérie Vesque-Jeancard, pour le milieu des musées, Emmanuel Lozerand et Danielle Elisseeff, spécialistes respectivement des langues japonaise et chinoise, ainsi qu’Élisabeth Lesne, Xavier Monthéard et Hélène Salat, du milieu de l’édition[1]. La sélection comprend Nana à l’aube de Park Hyoung-su, Lala Pipo de Hideo Okuda, L’Échelle de Jacob de Gong Ji-young, Delhi Capitale de Rana Dasgupta, Une famille à l’ancienne de Chôn Myônggwan, Celui qui revient de Han Kang, Le Dit du Loriot de Su Tong et Le Jardin des brumes du soir de Tan Twen Eng[1]. Le prix est remis à Rana Dasgupta pour Delhi Capitale le [2]
L’année suivante, le jury est présidé par Brigitte Lefèvre[3], et composé de Sophie Makariou, Florence Évin, Alexandre Kazerouni, Dominique Schneidre, Florine Maréchal et Emmanuel Lincot, représentant diverses professions autour du livre : journaliste, libraire, chercheur…[4]. Le prix est décerné à Hwang Sok-yong pour Au soleil couchant ; les cinq autres ouvrages de la sélection étant Le Jeu du chat et de la souris de A Yi, Le Prisonnier de Omar Shahid Amid, La Colère de Kurathi Amman de Meena Kandasamy, Le Magicien sur la passerelle de Wu Ming-yi et Les Mensonges de la mer de Nashiki Kaho[4].
En 2021, la sélection retient les ouvrages suivants :
- L’Usine, de Hiroko Oyamada 小山田浩子 (Japon), Christian Bourgois, traduit par Silvain Chupin
- Les Disparus de la Purple Line, de Deepa Anappara (Inde), Presses de la Cité, traduit par Élisabeth Peellaert (d)
- Lune de papier, de Mitsuyo Kakuta 角田光代 (Japon), Actes Sud, traduit par Sophie Rèfle
- Trois jours dans la vie d’un Yakuza, de Hideo Okuda 奥田英朗 (Japon), éditions de l'Observatoire, traduit par Mathilde Tamae-Bouhon
- Perles, de Chi Ta-wei 紀大偉 (Taïwan), L'Asiathèque, traduit par Olivier Bialais, Gwennaël Gaffric, Coraline Jortay, Pierrick Rivet
- Sur le balcon, de Ren Xiaowen 任晓雯 (Chine), L'Asiathèque, traduit par Brigitte Duzan
- L’Ode au chou sauté, de Areno Inoue (d) 井上荒野 (Japon), Philippe Picquier, traduit par Patrick Honnoré
- Ret Samadhi- Au-delà de la frontière, de Geetanjali Shree गीतांजलिश्री (Inde), éditions Des Femmes - Antoinette Fouque, traduit du hindi par Annie Montaut
- Pluie, de Ng Kim Chew (en) 黃錦樹 (Malaisie/Taïwan), Philippe Picquier, traduit du chinois par Pierre-Mong Lim
- Le Carnet d’enquête d’un beau gosse nécromant, de Jaehan Jung (d) 정재한 (Corée du Sud), Éditions Matin Calme, traduit du coréen par Han Yumi et Hervé Péjaudier
Récipiendaires
- 2017 : Delhi Capitale de Rana Dasgupta, Buchet-Chastel, 2016 - traduit de l’anglais par Bernard Turle[1] (ISBN 978-2-283-02918-3)
- 2018 : Au soleil couchant de Hwang Sok-yong, Philippe Picquier, 2017 - traduit du coréen par Chol Mikyung et Jean-Noël Juttet (d)[3] (ISBN 978-2-8097-1273-5)
- 2019 : Une forêt de laine et d'acier de Natsu Miyashita, Philippe Picquier, 2018 - traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon (ISBN 978-2-8097-1488-3)
- 2020 : Funérailles molles de Fang Fang, L'Asiathèque, 2019 - traduit du chinois par Brigitte Duzan et Zhang Xiaoqiu (ISBN 978-2-360-57184-0)[5]
- 2021 : Pluie, de Ng Kim Chew (en), Philippe Picquier, traduit du chinois par Pierre-Mong Lim (ISBN 978-2-809-71500-2)[6] - [5]
- 2022 : Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup, Éditions Métailié, traduit de l'anglais par Céline Schwaller (ISBN 9791022610247)[7] - [8]
Notes et références
- Antoine Oury, « Rana Dasgupta, Prix Émile-Guimet de la littérature asiatique », sur www.actualitte.com, Actualitté, (consulté le )
- « Édition 2017 – Guimet » (consulté le )
- Antoine Oury, « Au soleil couchant de Hwang Sok-yong, Prix Émile Guimet de littérature asiatique », sur www.actualitte.com, Actualitté, (consulté le )
- Löic Ah-Son, « Hwang Sok-yong remporte le prix littéraire ! – Guimet », sur guimet.fr (consulté le )
- « Le Prix Émile Guimet de littérature 2021 décerné à NG Kim Chew », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
- « NG Kim Chew lauréat du Prix Émile Guimet de littérature asiatique 2021 », sur Livres Hebdo (consulté le )
- « Le Prix Émile Guimet de littérature asiatique dévoile sa sélection 2022 », Actualitte,
- Lucille Souron, « Shubhangi Swarup remporte le prix Emile Guimet de littérature asiatique », L'Obs,