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Prionocidaris

Description et caractéristiques morphologiques

Ce sont des oursins réguliers : le test (coquille) est plus ou moins sphérique, protégé par des radioles (piquants), l'ensemble suivant une symétrie pentaradiaire (centrale d'ordre 5) reliant la bouche (péristome) située au centre de la face orale (inférieure) à l'anus (« périprocte ») situé à l'apex aboral (pôle supérieur). Comme tous les oursins cidaroïdes, les radioles sont clairsemées mais très massives, et les plus anciennes sont souvent recouvertes d'épibiontes (algues calcaires, éponges, vers tubicoles...) qui les font paraître grises, alors que le test est protégé par de toutes petites radioles secondaires colorées.

Caractéristiques de détermination du genre :

  • Le test est relativement grand ; il est moyennement mince et fragile.
  • Le disque apical reprĂ©sente 40-50 % du diamètre du test ; il est monocyclique. Plaques gĂ©nitales toutes similaires en taille, sĂ©parĂ©es par les plaques oculaires[2].
  • Interambulacres avec jusqu'Ă  12 plaques par sĂ©rie.
  • Les tubercules les plus adapicaux peuvent avoir une trace de crĂ©nulation de leur cĂ´tĂ© adapical.
  • ArĂ©oles ovales ; incisĂ©es, sĂ©parĂ©es par des cercles scrobiculaires sauf juste Ă  cĂ´tĂ© du pĂ©ristome.
  • Les tubercules scrobiculaires sont Ă  peine diffĂ©renciĂ©s.
  • Le pĂ©ristome est un peu plus petit que le disque apical.
  • Les plaques interradiales ne parviennent pas tout Ă  fait au pĂ©ristome.
  • Les pĂ©dicellaires portent une encolure ornĂ©e de spicules calcaires[2].
  • Les radioles (piquants) principales sont relativement longues et droites ; elles prĂ©sentent un collier et un cou court ; elles sont subtilement spiculĂ©es avec une corticale de poils fins.
  • Les radioles secondaires sont aplaties[3].

Les critères de distinction les plus simples sont le test élevé, et le rapprochement des tubercules primaires, qui rend confluents leurs cercles scrobiculaires[3].

Ce genre est apparu au Crétacé (Albien), et persiste dans les eaux tropicales de l'Indo-Pacifique[3].


Liste des espèces

idem, variante morphologique.
Prionocidaris pistillaris en muséum.

Selon World Register of Marine Species (3 avril 2014)[4] :

NCBI (11 octobre 2013)[5] ne reconnaĂ®t que 3 espèces : Prionocidaris baculosa, Prionocidaris bispinosa et Prionocidaris popeae.


Un des critères utilisés pour différencier les espèces est l'encolure à la base des radioles : elle peut être striée ou ponctuée suivant les espèces[2].

L'espèce longtemps dénommée Prionocidaris verticillata est désormais placée dans un genre propre : Plococidaris verticillata.

Il existe d'autres cidaridés aux radioles épineuses qui peuvent être pris pour des membres de ce genre, comme le proche Acanthocidaris maculicollis (présent dans l'océan Indien), le grand Chondrocidaris gigantea (Indo-Pacifique), et les nombreuses espèces du genre Goniocidaris (Pacifique ouest notamment).

Espèces disparues

Selon World Register of Marine Species (3 avril 2014)[4] :

  • Prionocidaris cookei Cutress, 1976
  • Prionocidaris haasti Fell, 1954
  • Prionocidaris malindiensis Stephenson, 1968
  • Prionocidaris marchalli Fell, 1954
  • Prionocidaris praeverticillata Stephenson, 1968
  • Prionocidaris scoparia Chapman & Cudmore, 1934

Selon le Natural History Museum[3] :

  • Prionocidaris arnaudi (Lambert, 1909) ; Campanien-Maastrichtien, Europe de l'Ouest.
  • Prionocidaris granulostriata (Desor, 1855) ; Turonien, Europe de l'Ouest.
  • Prionocidaris neglecta (Smith & Wright, 1989) ; Albien, Europe de l'Ouest.
  • Prionocidaris pseudopistillum (Cotteau, 1862) ; Santonien, Europe de l'Ouest.
  • Prionocidaris subvenulosa (Peron & Gauthier, 1880) ; Turonien, AlgĂ©rie.
  • Prionocidaris vendociniensis (Agassiz & Desor, 1847) ; Turonien-Santonien, Europe de l'Ouest.

Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  • Rowe, F.W.E & Gates, J. (1995), Zoological Catalogue of Australia 33, "Echinodermata", Melbourne: CSIRO Australia, 510 pp.

Notes et références

  1. Agassiz, A. (1863). List of the echinoderms sent to different institutions in exchange for other specimens, with annotations. Bulletin (n°2) of the museum of Comparative Zoology. Boston, 17-28
  2. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  3. (en) « Prionocidaris », sur le site du Natural History Museum (consulté le ).
  4. World Register of Marine Species, consulté le 3 avril 2014
  5. NCBI, consulté le 11 octobre 2013
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