Prince Johnson
Prince Yormie Johnson, né le , est un homme politique libérien, sénateur du Comté de Nimba. Ancien chef rebelle, responsable de la capture et de l'exécution du président Samuel Doe, il a été l'un des acteurs importants de la première guerre civile libérienne.
Sénateur libérien | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Prince Yormie Johnson |
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Parti politique |
National Union for Democratic Progress (en) |
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Grade militaire | |
Conflit |
Biographie
Prince Yormie Johnson est né à Tapeta, dans le comté de Nimba, dans le centre-est du pays, et a été élevé par un oncle à Monrovia, la capitale. En 1971, alors qu'il résidait à Monrovia, il a rejoint la Garde nationale libérienne (GNL), qui a été transformée en Forces armées du Libéria (AFL) à la suite du renversement du président William R. Tolbert par Samuel Doe en 1980.
Il a atteint le rang de lieutenant et a suivi une formation militaire au Libéria et aux États-Unis, où il a été formé à la police militaire en Caroline du Sud. Disciplinaire sévère, souvent draconien, il a servi d’aide de camp au général Thomas Quiwonkpa (en), commandant des forces armées du Libéria, et l’a accompagné en exil en 1983, après l’accusation de Quiwonkpa de comploter un coup contre Doe.
Assassinat du président Samuel Doe
Le despote Samuel Doe, capturé par la milice de Prince Johnson, meurt sous la torture en septembre 1990 : les oreilles et les doigts coupés, il est exécuté d'une balle dans la tête. Son corps est ensuite exposé nu dans les rues de Monrovia[1]. Une vidéo est filmée dont les images choquent la communauté internationale ; elle est diffusée pendant quelques années dans les pays d'Afrique de l'Ouest[2]. Elle montre notamment Johnson buvant une bière pendant que l'on arrache une oreille à Doe.
Exil au Nigeria puis retour au Liberia
En conflit avec Charles Taylor, Prince Johnson fuit le Liberia en 1992 et se réfugie à Lagos au Nigeria. Pendant son exil de treize ans, il se fait prêcheur évangélique, ce qui lui assure de confortables revenus. Il se définit comme un « born again christian », à l'image de George Bush[3].
De retour au Liberia en 2005, il prend de nouveau part à la vie politique, affichant une proximité avec le Parti de l'unité (UP)[3].
Notes et références
- (fr) Ahmed Taka, « L'Afrique (mal) vue du Nord », sur http://www.journalisteafricain.com, Cahiers africains du journalisme, (consulté le ).
- (en) fpm van der kraaij, « President Samuel K. Doe, The Master Sergeant-President », sur http://www.liberiapastandpresent.org/ (consulté le ).
- Christophe Ayad, « Libéria. Le retour du prince des ténèbres », sur Libération,