Prairie des fées
La Prairie des fées (traduction de Märchenwiese, nom donné par des alpinistes allemands dans les années 1930)[1] - [2] connue localement sous le nom de Joot[3], est une prairie située à proximité du camp de base du Nanga Parbat, dans le district de Diamir, au Gilgit-Baltistan (Pakistan)[4]. Elle se trouve à une altitude d'environ 3 300 mètres et sert de point de départ pour les alpinistes et les trekkers qui se lancent dans l'ascension du sommet par la face du Rakhiot[4] - [5]. En 1995, le gouvernement du Pakistan déclare la Prairie des fées parc national[6] - [7].
Pays | |
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RĂ©gion autonome | |
District | |
Coordonnées |
35° 23′ 12,67″ N, 74° 35′ 02,98″ E |
Ville proche |
Création |
1995 |
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Localisation
La Prairie des fées est accessible par un chemin carrossable de douze kilomètres de long à partir du pont de Raikhot sur la route du Karakorum jusqu'au village de Tato[5] - [8] - [9]. En dépassant Tato, un chemin de randonnée de 5 kilomètres (3-4 heures) permet de rejoindre la Prairie des fées[8] - [9]. La prairie est située dans la vallée Raikhot, à l'une des extrémités du glacier Raikhot qui prend sa source sur le Nanga Parbat et dont la fonte des eaux alimente l'Indus[2]. Depuis 1992, des habitants de la région ont installé des aires de camping à proximité[10].
Tourisme
La saison touristique à la Prairie des fées dure six mois, d'avril à septembre. Les lodges pour touristes sur le campement, couvrant une superficie de deux acres, sont connus sous le nom de Raikot Serai[2]. Le site de la Prairie des fées, bien qu'encore peu développé, a généré 17 millions PKR de revenues du tourisme, principalement grâce à l'approvisionnement en nourriture et aux services de transport et d'hébergement[9]. Un projet de construction d'hôtel par la châine Shangri-La Hotels and Resort a été annulé après que le site eut été classé parc national[6] - [10]. La communauté locale a arrêté la coupe de bois afin de préserver la forêt et promouvoir le tourisme dans la région[9].
Faune et flore
La prairie est entourée d'une épaisse forêt alpine[11]. La zone de haute altitude et les pentes exposées au nord sont principalement recouvertes de forêts de conifères et plus particulièrement de Pinus wallichiana, Picea smithiana et Abies pindrow, tandis que dans les zones de haute altitude avec peu de soleil sont recouvertes de bouleaux et d'arbustes de Salix herbacea. Les versants sud sont recouverts de genièvres, à savoir Juniperus excelsa et J. turkesticana. Au fur et à mesure que l'altitude baisse, on trouve davantage les plantes suivantes Artemisia, Emmenosperma alphitonioides, Lithocarpus et Pinus gerardiana[2]. Des études scientifiques ont montré des similitudes entre les espèces de Pinus wallichiana présent autour de la Prairie des fées et une espèce sœur, Pinus peuce, présente dans les Balkans, basé sur la taille des feuilles[12]. Les chercheurs ont trouvé 31 espèces de Pucciniales dans les environs[13].
Parmi les mammifères présents dans la région, on trouve quelques ours bruns, mais leur nombre décline[14]. Des cerfs porte-musc, considérés comme une espèce menacée, sont également présents[15].
Galerie
Références
- (de) Timo Frasch, « Nanga Parbat : Eine Blume für Karl », Frankfurter Allgemeine,‎ (lire en ligne)
- (en) Shaheen Rafi Khan, Micro Case Study and Action Plan for Fairy Meadows, International Center for Integrated Mountain Development, , PDF (ISSN 1024-7564, lire en ligne)
- (en) Zofeen T. Ebrahim, « Trekking to tranquility », Pakistan Wildlife News, Bioresource Research Center, vol. 3, no 7,‎ , p. 7 (ISSN 2077-9305, lire en ligne)
- (en) Zofeen T. Ebrahim, « Trekking to tranquility », Dawn,‎ (lire en ligne)
- (en) « Roof of the World beckons trekkers », New Straits Times,‎ , p. 32–34 (lire en ligne)
- (en) Lawrence S. Hamilton, International Union for Conservation of Nature, « New Parks for Pakistan », Mountain Protected Areas Update,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- (en) Kanak Mani Dixit, « Objects of Desire in the Northern Areas », Himal Southasian, Népal, Himal Association, vol. 8, no 2,‎ (ISSN 1012-9804)
- (en) Danial Shah, « Over the top : Misreporting on location of Nanga Parbat attack », The Express Tribune,‎ (lire en ligne)
- (en) Vaqar Zakaria, Central Karakoram Conservation Complex, Union internationale pour la conservation de la nature, , PDF (lire en ligne), p. 21-27
- (en) Jurgen Clemens et Marcus Nusser, High Mountain Pastoralism in Northern Pakistan, Franz Steiner Verlag, Eckart Ehlers, Herrmann Kreutzmann, , 209 p. (ISBN 978-3-515-07662-3, lire en ligne), « Pastoral Management Strategies in Transition », p. 168–169, 186
- Syagfiqah Omar, « Postcards from Pakistan : Karakoram and beyond », Dawn,‎ (lire en ligne)
- (en) Roman Businský, « A Revision of the Asian Pinus Subsection Strobus (Pinaceae) », Willdenowia, Berlin, Botanischer Garten und Botanisches Museum, vol. 34, no 1,‎ , p. 248 (ISSN 0511-9618, DOI 10.3372/wi34.34120, lire en ligne)
- (en) N.S. Afshan, A. N. Khalid, A. R. Niazi, « Some new rust fungi (Uredinales) from Fairy Meadows, Northern Areas, Pakistan », Academic Journals, vol. 3, no 5,‎ , p. 65–73 (ISSN 2141-2413, DOI 10.5897/JYFR12.024, lire en ligne [PDF])
- (en) Muhammad Ali Nawaz, « Status of the Brown Bear in Pakistan », Ursus, International Association for Bear Research and Management, vol. 18, no 1,‎ , p. 89–100 (ISSN 1537-6176, DOI 10.2192/1537-6176(2007)18[89:sotbbi]2.0.co;2, lire en ligne)
- (en) Participants of Conservation Assessment & Management Plan Workshop, « Status and Red List of Pakistan's Mammals », Kashif M. Sheikh, Sanjay Molur,‎ , p. 62 (lire en ligne [PDF])