Présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne en 2009
La présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne en 2009 désigne la première présidence du Conseil de l'Union européenne effectuée par la République tchèque depuis son entrée dans l'Union européenne en 2004.
Présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne en 2009 | |
Pays qui préside | République tchèque |
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Période | 1er janvier au 30 juin 2009 |
Responsable | du 1er janvier 2009 au 8 mai 2009 : Karel Schwarzenberg du 9 mai 2009 au 30 juin 2009 : Jan Kohout |
Site internet | http://www.eu2009.cz/fr/ |
Triplet de présidences | |
France, République tchèque, Suède | |
Chronologie des présidences | |
Elle fait suite à la présidence française de 2008 et précède la présidence suédoise du second semestre 2009.
Programme
Deux questions de politiques étrangères étaient dans l'agenda de présidence : l'offensive militaire israélienne à Gaza, appelée « Opération plomb durci » ; et le conflit gazier russo-ukrainien. Dans les deux cas, l'Union européenne a tenté, avec difficulté, de trouver une position commune et de contribuer à la résolution de ces conflits.
En ce qui concerne la politique d'élargissement, la présidence a notamment été marquée par l'ouverture du chapitre 16 de l'acquis communautaire relatif à la fiscalité concernant la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne[1].
Un autre objectif de la politique étrangère de la présidence fut le Partenariat oriental créé par le sommet du . Ce projet a été soutenu par le gouvernement tchèque dans le cadre de la politique européenne de voisinage dans le but de renforcer la dimension orientale. Auparavant, lors présidence française de 2008, l'Union pour la Méditerranée avait été créée, mais celle-ci avait une dimension méridionale.
En outre, pendant la présidence tchèque a œuvré afin que la ratification du traité de Lisbonne progresse, en particulier en République tchèque après que la Cour constitutionnelle a constaté la conformité du traité avec la Constitution tchèque. La ratification parlementaire s'est ainsi achevé. Cependant, le président tchèque Václav Klaus a refusé de signer l'instrument de ratification tant que l'Irlande, qui a rejeté le traité par référendum en 2008, ne le ratifiait pas par un second référendum. Ce second référendum a finalement eu lieu en , pendant la présidence suédoise du Conseil de l'Union.
Contexte
Une particularité de la présidence tchèque est que gouvernement Topolanek II n'avait pas de majorité stable au parlement tchèque mais dépendait de plusieurs députés sans-étiquettes. Plusieurs motions de censure avaient été initiées par l'opposition socialiste mais toutes sans résultats. Finalement, à la suite d'un deuxième vote, la majorité absolue des députés a demandé, le , la démission du gouvernement. Cependant, il s'agissait d'un vote de confiance visant l'ensemble du membres du gouvernement. Par conséquent, il n'a pas été automatiquement associé à la nomination d'un nouveau gouvernement puisque des consultations devaient être menées pour en former un nouveau. Le président tchèque Václav Klaus, eu alors la tâche de rechercher un nouveau candidat pour former un gouvernement[2]. Le , les principaux partis tchèques ont finalement convenu de la mise en place d'un gouvernement intérimaire de technocrates dirigé par le député indépendant, Jan Fischer (précédemment à la tête de l'Office tchèque des statistiques). Le gouvernement Fischer prit ses fonctions le .
Symbole
Identité visuelle
Le logo a été dessiné par le graphiste Tomáš Pakosta, originaire de Litomyšl[3]. La structure de base du logo repose sur la forme du domaine internet de la présidence tchèque : lequel est « eu2009.cz »[3]. Chaque lettre reprend une des couleurs présentent sur les drapeaux nationaux des États membres de l'Union[3].
En , un concours a été lancé pour la création du logo. La Commission d'évaluation mise en place s'est réunie la première fois le afin de pré-sélectionner 5 des 300 logos proposés[4]. Le , la Commission s'est de nouveau réunie et à sélectionner le modèle proposé par Tomáš Pakosta[4].
Devise
La devise de la présidence, approuvé par le gouvernement tchèque en , était « une Europe sans barrières ». La présidence souhaitait, en cela, exprimer sa volonté d'éliminer les obstacles entre les États membres de l'Union, tant sur le plan économique que juridique et politiques[5].
Cette devise fait aussi écho, selon la présidence, aux 20 ans de la chute du mur et du rideau de fer[5].
Sources
Références
Bibliographie
- Programme des dix-huit mois du Conseil, , 90 p. (lire en ligne)
- Programme de travail de la présidence tchèque : une Europe sans barrière, , 41 p. (lire en ligne)
- « Le dernier jour de la présidence tchèque apporte une avancée dans le dossier de la candidature turque à l’UE », sur le site de la présidence du Conseil,
- « Identité visuelle », sur le site de la présidence
- « Histoire du logo », sur le site de la présidence,
- « Devise de la présidence », sur le site de la présidence,
- (de) « Europa auf „Autopilot“ nach Sturz der tschechischen Regierung », EurActiv, (lire en ligne)