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Préemption commerciale

La notion de préemption commerciale regroupe les instruments d'intervention publiques attribués à l'État et aux collectivités locales (commune essentiellement) par la loi pour construire ou préserver des unités commerciales (ZAC, zones industrielles), notamment dans les centres-villes où à leur périphérie.

Dans les deux cas des Ă©quilibres sont Ă  trouver car :

– en centre ville ces zones peuvent poser d'importants problèmes de voisinage (nuisances, pollution, pollution lumineuse, risque industriel, embouteillages, consommation de foncier freinant les opérations de ville renouvelée sur elle-même) ;
– excentrée ou en périphérie, certaines zones exacerbent les problèmes de transports (flux pendulaires, embouteillages, pollution, bruit, gaspillage de foncier utilisé par les parkings).

C'est l'objet de l'aménagement du territoire et de l'aménagement commercial en particulier de chercher les meilleurs compromis.

Projet de réforme en France

PrĂ©vu pour les annĂ©es 2009-2012, il vise Ă  rapprocher ces deux droits, Ă  la suite d'un rapport commandĂ© au Conseil d'État et remis en 2007 au gouvernement, et dans le cadre de l'article 83 du projet de loi Warsmann dit « de simplification et d'amĂ©lioration de la qualitĂ© du droit Â», avec possible droit de prĂ©emption urbain ordinaire, « droit de prĂ©fĂ©rence Â» sans recours au juge mais avec motivation allĂ©gĂ©e.

Le propriĂ©taire cĂ©dant un bien n'a pas l'obligation de faire figurer le nom de l'acquĂ©reur potentiel sur la dĂ©claration d'intention d'aliĂ©ner (CE, , Ă©poux Fitoussi, no 123371). L'obligation d'anonymat pourrait dans le futur ĂŞtre faite Ă  tout acquĂ©reur dans la dĂ©claration d'intention d'aliĂ©ner afin de limiter le risque[1]. Cette mention intĂ©resse cependant d'acquĂ©reur car lui permettant de bĂ©nĂ©ficier du « droit de rĂ©trocession Â» [2]permettant Ă  un acquĂ©reur Ă©vincĂ©, Ă  certaines conditions, de racheter le bien qu'il visait, si ce bien n'est pas utilisĂ© par le titulaire du droit de prĂ©emption pour mettre en Ĺ“uvre les objectifs qui ont justifiĂ© la prĂ©emption.

La réforme pourrait aussi concerner l'aménagement commercial qui cadre les lieux et conditions d'installation des commerces (dont supermarchés) et la préemption commerciale qui vise souvent à maintenir le commerce ou l'industrie, dans un contexte foncier parfois tendu où la périurbanisation s'oppose aux opérations de villes renouvelées, et alors que les mesures d'atténuations d'impacts et de nuisances, ou de réparation incluant la restauration et gestion d'une trame verte et bleue promue par le Grenelle de l'Environnement prennent de l'importance.

Notes et références

  1. Réponse (au Sénat) du ministre chargé de l'environnement à la question écrite n° 54181 de M. Philippe Vuilque publiée dans le JO AN du 07/07/2009 (réponse publiée dans le JO AN du 20/10/2009 )
  2. Dernier alinéa de l'article L. 213-11 du code de l'urbanisme

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • RenĂ© Hostiou et J.-F. Struillou, « Les droits de prĂ©emption des collectivitĂ©s publiques », Études foncières,‎ n°135 (septembre-octobre 2008) (ISSN 0183-5912)
  • Dominique Moreno, « La procĂ©dure de prĂ©emption commerciale », La Semaine juridique, Ă©dition Administrations et collectivitĂ©s territoriales, Lexis-Nexis, no 42,‎ , p. 37-40 (ISSN 1637-5114)

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