Poussée radiculaire
La poussée racinaire ou radiculaire, ou encore pression racinaire est la pression qui est exercée par l'eau au niveau de la racine des plantes terrestres. C'est une des forces qui permet de faire circuler l'eau dans celles-ci. Indépendante de la transpiration, elle est observée même quand la transpiration est faible ou nulle (par exemple la nuit). Elle est due à l’accumulation d’ions dans les racines et implique donc un processus actif, lié au métabolisme. Cette accumulation d’ions augmente la concentration en ions dans les cellules ce qui provoque une augmentation de l’absorption osmotique d’eau par les poils absorbants. Le transport d’ion décroit le potentiel osmotique de la racine, il en résulte donc une montée d’eau dans le xylème malgré l’absence de transpiration. Cependant contrairement à la transpiration permise par l'énergie lumineuse, la poussée radiculaire est considéré comme un transport actif, c'est-à -dire nécessitant un investissement énergétique important des cellules végétales notamment via des pompes ATPases. « Bien que, en général, son rôle ne soit qu'accessoire, voire même [sic] inexistant chez certaines espèces (Conifères), elle est parfois seule responsable de l'ascension de la sève depuis les racines jusqu'aux feuilles, chez les plantes aquatiques immergées (Ex. : Élodée, Cératophylle)[1] ».
Cette poussée radiculaire n’est pas suffisante pour amener l’eau jusqu’à une dizaine de mètres. Cependant, pour des plantes de petites tailles, il arrive que la pression racinaire puisse amener l’eau jusqu’aux feuilles. Cette eau est alors excrétée sous forme de gouttelettes de lipides à l'extrémité des petites nervures des feuilles ; cela s'appelle la guttation. Dans certains cas la pression racinaire est si forte que l’eau va suinter d’une souche pendant des heures voire des jours.
Notes et références
- Abderrazak Marouf, Joël Reynaud, La botanique de A à Z, Dunod, , p. 245.