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Pourim sheni

Les Pourim sheniim (hĂ©breu : פוריים שניים « seconds Pourim Â»), parfois appelĂ©s « Pourim spĂ©ciaux Â» ou « petits Pourim Â», sont des jours de joie localement instituĂ©s par des communautĂ©s ou des individus pour cĂ©lĂ©brer leur Ă©chappĂ©e belle de diverses catastrophes (pogroms, incendies, expulsions, conversions forcĂ©es etc.).

Comparables à moindre échelle au miracle national que célèbre la fête de Pourim, ils en reproduisent parfois les rites avec des jeûnes comparables à celui d’Esther, des meguillot spécialement rédigées pour relater le miracle et des prières spéciales ajoutées lors des services synagogaux.

Un grand nombre de Pourim sheniim a été institué au cours de l’histoire mais seuls quelques-uns sont encore observés de nos jours.

Pourim sheni dans les sources juives

L’institution de ces jours semble dériver d’une pratique rabbinique consignée dans le Talmud : lorsqu’une personne a bénéficié d’un miracle en un certain lieu, les Sages lui prescrivent de bénir Dieu pour ce miracle lorsqu’elle retourne sur ce lieu[1] ; au cours du temps, ce n’est plus le lieu mais la date du miracle (l’annulation d’un décret, de massacres ou d’autres occasions d’affliction) que l’on commémore annuellement.

Pourim de SĂ©bastien

Dans la communauté juive marocaine, un pourim sheni est célébré le 2 eloul pour fêter la défaite du roi portugais Sébastien Ier à la bataille des Trois Rois (la victoire portugaise aurait amené l'Inquisition au Maroc). Il est connu comme le pourim de Sébastien ou pourim des chrétiens[2].

Notes et références

  1. T.B. Berakhot 54a, cf. Encyclopedia Judaica 2008
  2. Lucette Valensi, « Silence, dénégation, affabulation : le souvenir d'une grande défaite dans la culture portugaise », Annales, vol. 46, no 1,‎ , p. 7 (DOI 10.3406/ahess.1991.278925, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie


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