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Portrait de Luca Pacioli

Le Portrait de Luca Pacioli est un tableau attribué à Jacopo de' Barbari, peint vers 1500. Il est conservé au musée de Capodimonte, à Naples.

Portrait de Luca Pacioli
Artiste
Jacopo de' Barbari (attribution)
Date
vers 1500
Type
Matériau
huile sur panneau de bois (d)
Dimensions (H Ă— L)
99 Ă— 120 cm
No d’inventaire
Q 58
Localisation

Histoire

La peinture, qui met en scène le mathématicien de la Renaissance Luca Pacioli, est mentionnée pour la première fois dans un inventaire de 1631 du Palais ducal d'Urbino.

Le tableau a été transféré à Florence par Vittoria della Rovere-Medici, membre de la dynastie régnante à Urbino et en Toscane. La peinture un temps perdue de vue est réapparue au XIXe siècle, propriété de la branche des Médicis d'Ottaviano, puis fut acquise par l'État italien afin d'empêcher sa vente à l'étranger.

Attribution

Le tableau a été génériquement attribué à Jacopo de' Barbari en raison de la présence d'un cartouche avec l'inscription « IACO. BAR. VIGENNIS. P. 1495 » avec la présence énigmatique d'une mouche sur le cartellino. Toutefois, l'attribution au peintre vénitien est considérée comme erronée en raison de considérations historiques et picturales[1].

Le tableau a été même attribué à Léonard de Vinci, qui avait collaboré avec Pacioli lorsqu'il s'installa à Milan en 1496[2].

L’identification de l’apprenant

  1. Selon une première hypothèse, l’étudiant a été identifié dans Guidobaldo da Montefeltro Duc d’Urbino, à qui le mathématicien aurait dédié son travail.
  2. L’érudit Carla Glori l’a plutôt identifié dans la figure de Galeazzo Sanseverino, gendre et cher ami de moro, figure de proue de la cour de Milan, ainsi que protecteur du même fra' Luca Pacioli. L’hypothèse est également basée sur la comparaison avec un autre portrait, le soi-disant Musico di Leonardo, également attribué à Galeazzo, où des éléments récurrents sont notés, tels que les cheveux bouclés épais et la fente centrale du farsetto en forme de lance, symbolisant la puissance virile de Galeazzo dans les manèges[3]. D’autres chercheurs ont plutôt souligné la similitude étroite entre ces deux portraits et certains du père de Galeazzo, Roberto Sanseverino, dont les traits du visage présentent plusieurs traits en commun[4]. La reconstitution relative à l’année 1495 met également en évidence les contacts de Luca Pacioli avec ses deux mécènes milanais (Ludovico et Galeazzo) et Leonardo, et suppose en tout cas que déjà en février 1496 la collaboration pour le « De Divina Proportione » était en cours et que le frère mathématicien était invité dans la maison de Porta Vercellina di Galeazzo lui-même (qu’il avait de Pacioli, avec le duc Ludovico, la dédicace de l’une des trois copies manuscrites achevées en 1498).

Description

Le tableau dépeint le moine et mathématicien Luca Pacioli entouré d'outils géométriques : ardoise, craie, boussole, un modèle du dodécaèdre. Un rhombicuboctaèdre suspendu à un fil, rempli à moitié avec de l'eau se caractérise par un effet de triple réflexion détaillée du palais ducal d'Urbino. Pacioli explique le théorème d'Euclide écrit sur un livre ouvert. Le livre fermé, avec l'inscription LI.RI.LUC.BUR. (« Liber reverendi Luca Burgensis ») est censé être son Summa de arithmetica geometria proportioni et proportionalità (1494)[5]. Le personnage de droite n'est pas formellement identifié : il pourrait s'agir de Guidobaldo da Montefeltro, duc d'Urbino qui était un fervent de mathématiques à qui était dédiée la Summa[6], ou le peintre allemand Albrecht Dürer[5] ou encore Francesco di Bartolomeo Archinto, dont un portrait similaire, de l'école léonardesque, est conservé à la National Gallery de Londres.

Notes et références

Liens externes

Voir aussi

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