Poney thaïlandais
Le poney thaïlandais est l'unique race chevaline native de la Thaïlande. D'origine peu claire, il fait partie du groupe des poneys du Sud-Est asiatique. Il sert encore de cheval de traction et de bât, en particulier dans le Nord du pays.
Poney thaïlandais
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Poney thaïlandais bai | |
Région d’origine | |
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Région | Thaïlande |
Caractéristiques | |
Morphologie | Poney d'Asie du Sud-Est |
Taille | 1,22 m à 1,27 m |
Robe | Généralement bai ou bai-brun |
Caractère | Stable et robuste |
Statut FAO (conservation) | Non menacé |
Autre | |
Utilisation | Traction et bât |
Ses effectifs sont très réduits, les croisements ayant beaucoup fait diminuer le nombre de ces poneys en race pure.
Dénomination
En thaï, ces animaux sont nommés Maah Glab[1]. Différents noms sont répertoriés. Thai pony est le nom utilisé sur la base de données DAD-IS[1]. Il arrive aussi qu'ils soient nommés « poney siamois » (siamese pony), « Poney thaï », ou plus simplement « thaï »[1] - [2] - [3]. Pour désigner plus spécifiquement les poneys natifs, il est d'usage de parler de Thai country bred en anglais[4].
Histoire
L'origine des chevaux de Thaïlande est peu connue[2]. Ils sont réputés descendre du cheval mongol[5], mais la FAO signale qu'ils ont été importés du Yunnan, en Chine[1], ce qui en ferait plutôt des descendants du poney du Yunnan. Le dictionnaire de CAB International signale leur appartenance au groupe des poneys du Sud-Est asiatique[6], et les rapproche des poneys vietnamien et cambodgien[7].
La race locale est mise à contribution pendant les deux Guerres mondiales, où elle sert de cheval de bât[5].
Depuis la fin du XXe siècle, de nombreux croisements sont intervenus sur le cheptel de Thaïlande, avec des chevaux originaires d'Australie, de Nouvelle-Zélande, et d'Angleterre[5].
Description
Il appartient au groupe du poney d'Asie du sud-est[8].
D'après Hendricks, le poney thaïlandais natif toise originellement de 1,22 m à 1,27 m, mais les croisements récents ont beaucoup augmenté la taille de certains sujets[4]. Rousseau indique 1,20 m à 1,23 m[2]. Il dispose de membres puissants[9].
Doué d'une bonne endurance et d'un caractère stable[2], il présente généralement une robe baie ou bai-brun[5], souvent avec les décolorations pangarées[10]. Ses crins sont fournis[10]. Il est robuste et résistant aux conditions climatiques locales[1] - [2], plus résistants aux éventuelles maladies tropicales, donc capable de fournir un travail plus important que les chevaux thaîlandais croisés[11].
Utilisations
Il est principalement destiné à la traction[1], dont celle de petits attelages transportant des personnes à la demande[2]. Il est toujours utilisé comme cheval de bât dans le Nord du pays, notamment pour transporter les feuilles de thé et les fruits de la montagne vers les plaines[4].
Le développement du tourisme équestre lui procure de nouveaux débouchés, tout en raréfiant son type originel, peu adapté au portage des touristes[2].
Diffusion de l'élevage
Désormais, le poney thaïlandais « pur » ne se rencontre plus que dans la partie nord du pays, qui est montagneuse[4]. D'après le comptage transmis à la FAO en 1995, l'effectif de ces poneys de race pure est très réduit, le nombre de poneys dans toute la Thaïlande étant situé dans une fourchette entre 1 000 et 5 000, avec tendance à la baisse[1]. L'effectif de la race n'excède vraisemblablement pas les quelques milliers d'individus[2].
Notes et références
- DAD-IS.
- Rousseau 2014, p. 366.
- Porter 2020, p. 219.
- Hendricks 2007, p. 417.
- Hendricks 2007, p. 416.
- Porter 2002, p. 201.
- Porter 2002, p. 204.
- Porter 2020, p. 223.
- Rousseau 2014, p. 366-367.
- Rousseau 2014, p. 367.
- (en) « Hot to trot », Bangkok Post, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Thai Pony / Thailand (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)
Bibliographie
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Thai Pony », p. 416-417.
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Thai Pony ».
- (en) Valerie Porter, « Thai Pony », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
- [Porter 2020] (en) Valerie Porter, Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CAB International, , 6e éd., 448 p. (ISBN 1-78924-153-7)
- [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Thaï », p. 366-367