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Pomerode

Pomerode est une ville brésilienne de l'État de Santa Catarina.

Pomerode
Surnom : A cidade mais alemĂŁ do Brasil
Blason de Pomerode
HĂ©raldique
Drapeau de Pomerode
Drapeau
Administration
Pays Drapeau du Brésil Brésil
RĂ©gion RĂ©gion
État Drapeau de Santa Catarina Santa Catarina
Langue(s) portugais, allemand
Maire Paulo Mauricio Pizzolatti (PT) jusqu'en 2012
Code postal 89107-000
Fuseau horaire UTC-3
Indicatif 47
DĂ©mographie
Gentilé pomerodense
Population 27 772 hab.[1] (11/2010)
DensitĂ© 129 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 26° 44′ 27″ sud, 49° 10′ 37″ ouest
Altitude 85 m
Superficie 21 600 ha = 216 km2
Divers
Date de fondation
1861
Création de la municipalité Loi nº 380 de l'État
de Santa Catarina du
Localisation
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Pomerode
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Pomerode
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Pomerode
Liens
Site web http://www.pomerode.sc.gov.br/

    GĂ©ographie

    Pomerode se situe dans la vallée du rio Itajaí, par 26° 44' 27" de latitude sud et par 49° 10' 37" de longitude ouest, à une altitude de 85 mètres.

    Sa population Ă©tait de 27 772 habitants au recensement de 2010[2]. La municipalitĂ© s'Ă©tend sur 216 km2[3].

    Elle fait partie de la microrégion de Blumenau, dans la mésorégion de la Vallée du rio Itajaí.

    Histoire

    Jusqu’au XVIe siècle, la région de l’actuelle municipalité de Pomerode faisait partie du territoire traditionnel des Indiens carijós e xokleng. Avec l’arrivée des colonisateurs portugais, les Carijós furent réduits en esclavage ou exterminés[4].

    La région resta ensuite inhabitée ou peu peuplée, jusqu’au début de l’immigration allemande au XIXe siècle. En 1863, une colonie fut fondée dans la région par des immigrants venus de Poméranie, dans un lieu situé stratégiquement entre les villes de Blumenau et de Joinville ; le choix de ce lieu avait été prôné par le docteur Hermann Blumenau, qui entendait ainsi renforcer le commerce entre ces deux villes. Les parcelles de terre furent partagées parmi les immigrants, qui se lancèrent dans la production de riz, de pommes de terre, de tabac, de manioc et de haricots, ainsi que dans l’élevage. À l’orée du XXe siècle, de petites industries commencèrent à s’implanter dans la région, plus particulièrement des manufactures de porcelaine.

    La majorité de ces immigrants allemands étaient originaires de la région historique de Poméranie, dans le nord de l’Allemagne, comprise aujourd’hui dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale ‒ de là aussi le nom de la municipalité. Parmi les groupes d’Allemands émigrant vers le Brésil, les Poméraniens constituaient une minorité et se mélangèrent à leur arrivée aux autres groupes d’Allemands, par quoi se perdit leur héritage culturel dans la plupart des villes ; dans trois États brésiliens seulement les Poméraniens surent former des communautés autonomes, donc propices à la préservation de leurs coutumes, savoir : à Santa Maria de Jetibá, dans l’État d’Espírito Santo ; à São Lourenço do Sul, dans le Rio Grande do Sul ; et à Pomerode.

    À l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, la majeure partie de la Poméranie fut rattachée à la Pologne, l’Allemagne n’en gardant qu’une petite portion, appelée Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Beaucoup de Poméraniens trouvèrent refuge en Allemagne de l’est ou émigrèrent vers d’autres pays, mais en perdant du même coup la plupart de leurs coutumes, à telle enseigne que le Brésil compte aujourd’hui plus de locuteurs de l’antique parler poméranien oriental que l’Allemagne elle-même.

    Au Brésil, la Deuxième Guerre mondiale fut décisive quant à l’assimilation des immigrants poméraniens. Le président Getúlio Vargas, après avoir déclaré la guerre à l’Allemagne, interdit l’usage de la langue allemande sur le territoire brésilien, ainsi que l’édification de maisons de style allemand et toute manifestation culturelle allemande. Il s’ensuivit que Pomerode, de même que toutes les autres colonies au Brésil, allaient se brésilianiser de plus en plus. À cette époque, nombre de colons allemands subirent la répression, voire furent persécutés, et, face aux préjugés et au radicalisme de Getúlio Vargas, alors président, durent changer de nom. Aujourd’hui, l’usage de l’idiome germanique tend à se perdre et à être supplanté par la pratique du portugais, sous l’effet de l’afflux d’habitants d’autres régions du Brésil et par le manque d’intérêt des nouvelles générations de descendants à apprendre la langue de leurs ancêtres. Quelque 300 mille Brésiliens ont des ascendances poméraniennes.

    Le , la ville s’émancipa de Blumenau et acquit le statut de município, avec pour premier maire (à titre intérimaire) Guilherme Alípio Nunes.

    En 2000, le Portico do Imigrante, réplique d’un portail de brique se dressant dans le port maritime de Stettin (en polonais Szczecin) et datant de 1894, fut posé à Pomerode, en guise de symbole de la mémoire poméranienne de la ville[5].

    Langue

    80 % des habitants de Pomerode sont des descendants de colons allemands venus de Poméranie, et la majeure partie de la population est bilingue. Ils parlent le portugais et le poméranien oriental (ostpommersch en allemand).

    Tourisme

    La ville attire des milliers de touristes tous les ans par son caractère allemand très marqué. On y trouve, éparpillées dans toute la cité, des maisons à colombage, typiques de l'architecture germanique et des restaurants servant de la nourriture allemande traditionnelle. Les fêtes allemandes sont également perpétuées par les habitants.

    Villes voisines

    Pomerode est voisine des municipalités (municípios) suivantes :

    • Porte sud de Pomerode
      Porte sud de Pomerode
    • Portico do Imigrante Wolfgang Weege (Porte des immigrants Wolfgang Weege) Porte nord de Pomerode
      Portico do Imigrante Wolfgang Weege (Porte des immigrants Wolfgang Weege) Porte nord de Pomerode

    Liens externes

    Références

    1. IBGE
    2. (pt) « Population des municipalités brésiliennes - Résultats du recensement 2010 », Institut brésilien de géographie et de statistiques (consulté le )
    3. Institut brésilien de géographie et de statistiques
    4. (pt) Eduardo Bueno, Brasil: uma histĂłria, Sao Paulo, , 2e Ă©d., p. 18-19.
    5. (pl) Mariusz Kopański, « Jak dwie krople wody? Szczeciński zabytek skopiowany w Brazylii », Szczecin, Bryla.pl, (consulté le ).
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