Poline Harbali
Poline Harbali est une artiste visuelle française d'origine syrienne, née en 1988 à La Rochelle[1].
Son travail explore les relations qu'entretiennent bouleversements géopolitiques et histoire familiale intime, en abordant les problématiques liées à la féminité, la guerre, l'immigration et l'exil à échelle intime[2] - [3] - [4]. Elle a remporté le Life Framer Award pour sa série Le Damas des autres, en [5].
Biographie
Poline Harbali est née en 1988 à La Rochelle[6]. Après des études de philosophie menées entre les universités de Nantes, de Montréal et de Barcelone lors desquelles elle développe un petit essai non publié autour de la problématique Peut-on avoir une jouissance esthétique du dégout ?, Poline Harbali se rend à Paris pour suivre une formation en arts appliqués à l'Institut supérieur des arts appliqués de Paris (LISAA)[7].
Elle définit son travail principalement comme étant d'ordre existentiel, puisqu'elle commence ses recherches plastiques lorsque la guerre civile se déclenche en Syrie. L'accès à sa famille paternelle devient compliqué autrement qu'à travers l'utilisation des réseaux sociaux, qu'elle utilise notamment dans son travail Le Damas des autres, exposé en 2017 au Cent-Quatre à Paris et au Centre photographique de Fontfreyde[8]. Elle confie à Rickovia Leung lors d'un entretien, aimer le processus de recherches plastiques et d'expérimentations plus que les œuvres finies. Elle s'exprime aussi sur la nécessité de créer des objets « extérieurs » à elle-même afin de se débarrasser de certaines choses, ou sensations[9].
Ĺ’uvre
En travaillant le textile, la porcelaine, les impressions photographiques sur matières diverses et la broderie, elle ré-introduit l'utilisation de techniques traditionnelles artisanales dans un nouveau contexte, contemporain, pour en questionner les mutations actuelles, comme l'explique la critique d'art Rickovia Leung dans son entretien avec elle[10].
Son travail est relayé par de nombreux médias parmi lesquels L'Obs[11], France Inter[12], The Eyes[13], Radio Nova, l'œil de la photographie[1] ou encore le magazine lesbien Well Well Well[14].
Son travail a donné lieu à deux expositions personnelles : Un être habite le sous sol sauvage de la nature féminine à la galerie Territori à Paris et Coutures de guerre à la Fonderie du XIe. Elle a également exposé pour la JABAL, section jeunes artistes de la Beirut Art Fair[15].
Elle travaille Ă©galement comme illustratrice pour le quotidien Le Monde[16] - [17] - [18].
Expositions (sélections)
- Le Damas des autres, Songzhuang photo biennale, Czech China Contemporary Museum, PĂ©kin, Chine
- Le Damas des autres, Musée Benaki, Athènes, Grèce
- Le Damas des autres, Centre photographique de Fontfreyde, Clermont-Ferrand, festival Circulation(s), France
- Le Damas des autres, Cent-Quatre, Paris dans le cadre du festival de photographie européenne Circulation(s), France
- JABAL Art Fair, section jeunesse de la Beirut Art Fair, Beyrouth, Liban
- Jeunes artistes originaires du Proche-Orient, Galerie Sophie Lanoë, Paris, France
- The Eyes collection, Galerie Intervalle, Paris, France
- Un être habite le sous-sol sauvage de la nature féminine, Galerie Territori, Paris, France
RĂ©compenses
- Life Framer Award, pour Le Damas des autres, 2017
Notes et références
- « poline-harbali, Auteur à L'Œil de la photographie », sur L'Œil de la photographie (consulté le )
- (en-US) Rickovia Leung, « 13 Questions to Artist: Poline Harbali », Art Versed,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « The Eyes N°1 - oct 2013 | The Eyes », sur theeyes.eu (consulté le )
- « Harbali Poline », sur minimenta.paris (consulté le )
- (en-US) « Winners - Open Call 2 - Life Framer », sur www.life-framer.com (consulté le )
- Frédéric Zabalza, « Un message au bout du fil », sur Sud Ouest.fr, (consulté le ).
- LISAA, « Entretien avec Poline Harbali, plasticienne et illustratrice // LISAA Alumni | LISAA », Entretien avec Poline Harbali, plasticienne et illustratrice // LISAA Alumni | LISAA,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Harbali Poline », sur Festival Circulations, (consulté le )
- (en-US) Rickovia Leung, « 13 Questions to Artist: Poline Harbali », sur Art Versed, (consulté le )
- École nationale supérieure Louis-Lumière, « Poline Harbali par Salome Oyallon », (consulté le )
- « The Eyes, la revue photo qui regarde l'Europe », sur L'Obs, (consulté le )
- « Les nouvelles revues photo du 12 octobre 2013 », sur France Inter, (consulté le )
- « The Eyes no 1 », sur theeyes.eu (consulté le )
- « Well Well Well #3 – Soirée de lancement - Guide gay de Paris - le mercredi 26 octobre 2016 », sur gaypers.fr (consulté le )
- « Poline Harbali, une quête identitaire entre la France, la Tunisie et la Syrie | Tamyras », 2015, mai,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Blaise Gauquelin (Vienne correspondant), « La « double peine » des migrants homosexuels », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Le Monde - Harbali », sur polineharbali.com (consulté le )
- Jacob Rogozinski (Philosophe à l’université de Strasbourg), « Etre radical, c’est lutter contre « la souffrance sociale » », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )