Polémique des sœurs Press
La polémique des sœurs Press existe encore aujourd'hui, pour tout ce qu'elles ont pu représenter à la fois comme symbole pour l'Union soviétique et pour les interrogations sur leur genre sexuel. Irina Press et sa sœur aînée Tamara sont d'anciennes athlètes soviétiques des années 60. Elles formaient le duo des sœurs Press qui a gagné presque tout ce qui pouvait l'être.
La fin comme début des questions
Il se disait que le genre des deux sœurs ne pouvait être déterminé. Certains pensaient même qu'elles étaient hermaphrodites ; une autre rumeur disait qu'elles s'étaient fait injecter des hormones mâles. Leurs détracteurs les surnommaient les frères Press. Dès que l'établissement du genre des athlètes fut devenu obligatoire en 1968 (ce test de féminité a été abandonné à Sydney en 2000), les deux femmes disparurent de la scène sportive.
La presse occidentale prit ce geste comme un aveu, les journaux russes le nient encore. Quant aux intéressées, elles ont toujours prétendu que leur problème provenait d'une maladie qu'elles tenaient de leur grand-mère.
Leur place dans l'histoire
Les sœurs Press symbolisaient l'époque de l'Union Soviétique après la mort de Staline, le dégel qui a culminé plus tard avec Mikhaïl Gorbatchev. Tamara et Irina étaient les stars les plus populaires de l'URSS, leur biographie était typique de l'époque. Leur père était décédé durant la guerre, elles grandirent loin de leur foyer car les troupes nazies l'avait occupé et détruit. Plus tard, elles étudièrent à l'Université de Léningrad.
Après le sport
Après que la fédération soviétique eut retiré leurs candidatures des championnats d'Europe de 1966 car un test y était introduit pour la première fois, toutes deux commencèrent une carrière professionnelle. Irina s'engagea dans les troupes de frontière du KGB et devint officière. Tamara devint ingénieure civile et écrivit plusieurs livres sur le sujet ainsi que sur le sport. Elles occupent par la suite des fonctions honorifiques au bureau des sports russes.