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Point de sortie de la séquence principale

Le point de sortie de la séquence principale (nommé turnoff point en anglais) est, pour une étoile, l'endroit sur le diagramme de Hertzsprung-Russell où elle quitte la séquence principale, une fois son carburant (hydrogène) épuisé. Les étoiles comme le Soleil entrent alors dans la branche des géantes rouges sous forme d'étoiles sous-géantes.

Diagramme HR de deux amas ouverts, M67 et NGC 188, montrant le point de sortie de la séquence principale à deux âges différents.

En traçant le point de sortie des étoiles situées dans des amas, l'âge de l'amas peut être estimé.

Étoiles sans point de sortie de la séquence principale

Les Ă©toiles naines rouges (type MV), dont la masse est comprise entre 0,08 et 0,4 fois celle du Soleil, ont une masse d'hydrogène suffisante pour maintenir la fusion de celui-ci en hĂ©lium par les rĂ©actions de la chaĂ®ne proton-proton, mais pas une masse suffisante pour que la tempĂ©rature et la pression en son sein permettent de transformer l'hĂ©lium en carbone, azote ou oxygène (cf. cycle CNO). Cependant, dans la mesure oĂą elles sont en grande partie convectives (voire complètement convectives pour les moins massives d'entre elles), une grande partie si ce n'est tout leur hydrogène est disponible pour la fusion, et dans la mesure oĂą leur tempĂ©rature et leur pression interne sont faibles, leur durĂ©e de vie sur la sĂ©quence principale est longue — de l'ordre de milliers de milliards d'annĂ©es. Par exemple, une Ă©toile de 0,1 masse solaire a une durĂ©e de vie sur la sĂ©quence principale de 6 000 milliards d'annĂ©es[1] — plus de 400 fois l'âge actuel de l'univers. Cette durĂ©e de vie sur la sĂ©quence principale Ă©tant bien supĂ©rieure Ă  l'âge actuel de l'univers, toutes les naines rouges sont encore sur la sĂ©quence principale. NĂ©anmoins, en dĂ©pit de cette durĂ©e de vie extrĂŞmement longue, ces Ă©toiles finiront par ĂŞtre Ă  court de carburant. Une fois que tout l'hydrogène aura Ă©tĂ© fusionnĂ© en hĂ©lium, la nuclĂ©osynthèse s'arrĂŞtera et l'hĂ©lium chaud restant refroidira lentement par rayonnement. La gravitĂ© obligera l'Ă©toile Ă  se contracter Ă  cause de l'absence de pression interne qui engendrerait une extension contraire de l'Ă©toile ; cette contraction se produira jusqu'Ă  ce que la pression de dĂ©gĂ©nĂ©rescence des Ă©lectrons compense la gravitĂ©. L'Ă©toile en refroidissement sera alors en dehors de la sĂ©quence principale sous la forme d'une naine blanche d'hĂ©lium (helium white dwarf)[2].

Références

  1. (en) Christian Iliadis, Nuclear Physics of Stars, Weinheim, Wiley-VCH, , 666 p. (ISBN 978-3-527-40602-9 et 3-527-40602-6, lire en ligne)
  2. (en) Michael A. Seeds, Horizons : exploring the universe, Belmont, CA, Thomson Brooks/Cole, , 543 p. (ISBN 978-0-495-01003-6, 978-0-495-01281-8 et 978-0-534-49087-4, OCLC 61340106)
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