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Point d'appui des Sagnes

Le point d'appui des Sagnes Ă©tait une position fortifiĂ©e du secteur fortifiĂ© du DauphinĂ© de la ligne Maginot des Alpes. Il est situĂ© près du lac des Sagnes Ă  12 km Ă  l’est de Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence), dans le vallon du torrent d’Abriès, et Ă  1 900 m d’altitude.

Mission

La mission du point d'appui des Sagnes était d’interdire une attaque sur Jausiers par le vallon du torrent d’Abriès et de prévenir toute infiltration dans ce vallon par les cols de la Petite Cavale et des Quartiers d’août.
En 1940, le point-appui était le PC du quartier des Sagnes du Secteur fortifié du Dauphiné.

Construction

La CORF prévoyait en 1929 la construction d’un gros ouvrage d'artillerie aux Sagnes, mais les travaux n’avaient pas commencé à la déclaration de guerre.
Le point-appui des Sagnes a donc été aménagé dans l’urgence en 1939 par les unités du secteur (main-d'œuvre militaire).

Composition

La position était très sommairement aménagée avec :

  • deux tourelles dĂ©montables STG dirigĂ©es vers l’est, dans l’axe des vallons du torrent des Granges et du ravin de la Pelouse ;
  • deux pilules briançonnaises pour FM de dĂ©fense de la position ;
  • un abri alpin en tĂ´le mĂ©tro ;
  • des tranchĂ©es de circulation sur le site et de dĂ©fense.

Les combats

Le , un groupe du 73e BAF dĂ©pendant des Sagnes, qui Ă©tait en surveillance au col des Quartiers d’aoĂ»t (2 686 m), est surpris par des Alpini du bataillon « Belluno » et dĂ©croche vers le point d'appui après avoir dĂ©truit son poste de transmission optique[1].
Le , jour de l’armistice, un détachement d’une vingtaine d’Alpini se présenta au poste, indiquant qu’ils allaient descendre à Jausiers où ils ont été précédés par leur commandant venu de Larche[2].
On peut donc en déduire que les forces italiennes occupaient alors la haute vallée du torrent des Granges, du ravin de Pelouse et du vallon du Lauzanier, situé sur l’autre versant de la crête de Parassac, côté col de Larche. Les tirs des différentes positions d’artillerie du secteur ne les avaient donc pas empêchés de descendre du col frontalier de Pouriac puis de traverser ceux du pas de la Cavale, de la Petite Cavale et des Quartiers d’août.

État actuel

Le point-appui est aujourd’hui totalement abandonné. Des deux tourelles STG, il ne reste plus que le cuirassement, sans l'armement.

Notes et références

  1. Henri Béraud, La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1990, p. 60.
  2. Henri BĂ©raud, La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye, o.p., p. 72

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Beraud, La Seconde Guerre Mondiale dans les Hautes-Alpes et l'Ubaye., Gap, Societe d'etudes des Hautes-Alpes, , 238 p. (ISBN 978-2-856-27011-0 et 978-2-856-27011-0, OCLC 145022645).
  • Philippe Lachal, Fortifications des Alpes, leur rĂ´le dans les combats de 1939-1945, UBAYE-UBAYETTE-RESTEFOND, Éditions du Fournel, 2006.
  • GĂ©nĂ©ral Étienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-, Charles Lavauzelle, 1982.
  • Claude Raybaud, Fortifications de l'Ă©poque moderne dans les Alpes-Maritimes, Serre Ă©diteur, 1992.
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