Place du Pont-Morand
La place du Pont-Morand est une place située à la limite entre les quartiers centre-ville et Hauts-Pavés - Saint-Félix de Nantes, en France.
Place du Pont-Morand | ||||
La place du Pont-Morand vue du sud-ouest. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 13″ nord, 1° 33′ 17″ ouest | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville Hauts-Pavés - Saint-Félix |
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Morphologie | ||||
Type | Place | |||
Forme | Rectangle | |||
Histoire | ||||
Création | Milieu du XXe siècle | |||
Monuments | Monument aux 50 otages | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Présentation
La place du Pont-Morand, extrémité nord-est du cours des 50-Otages, en limite de l'Erdre, est à la jonction de la rue de Strasbourg par l'intermédiaire de la place du Port-Communeau qui la jouxte, et de la rue Paul-Bellamy. Elle est bordée, au nord, par l'allée des Tanneurs et le quai de Versailles, au sud, par l'allée d'Erdre et le quai Ceineray, et à l'est par l'esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération.
Elle est traversée par une voie de circulation routière, et longée par le tracé de la ligne 2 du tramway.
DĂ©nomination
La place doit son nom à l'existence, avant le comblement partiel de l'Erdre, du « Pont-Morand », lui-même dénommé ainsi en mémoire de Sauveur-François Morand (1697-1773), chirurgien-major des Gardes françaises en 1739, et chirurgien en chef de l'hôpital de la Charité puis de l'hôtel des Invalides à Paris[1]. Débaptisé à la Révolution, le pont est appelé « pont du Port-Communeau », puis il prend le nom d'un autre Morand, le général Charles Antoine Morand qui commanda la garnison de Nantes durant les Cent-Jours[2].
Historique
Avant les années 1930, le cours de l'Erdre se situe à l'emplacement de l'actuel cours des 50-Otages. Le quai d'Erdre et la place du Port-Communeau sont reliés à l'extrémité est du quartier du Bourgneuf par la chaussée des Moulins-Coutants, remplacée, en 1775, par un pont enjambant la rivière, baptisé « pont Morand »[3]. Cet ouvrage en forme de dos d'âne comporte deux arches de dimensions différentes : au milieu se trouve une grande arche et, vers la rive droite, une plus petite[2]. Un nouveau pont est construit en 1862[2] - [4]. Celui-ci assure, dès lors, la liaison entre deux axes routiers importants : la route de Rennes (actuel boulevard Paul-Bellamy) et la rue de Strasbourg (ouverte cinq ans plus tard).
Lors du comblement partiel de la Loire et de l'Erdre, à partir de 1926, le pont Morand est choisi comme limite du nouveau cours de cette dernière. L'Erdre est comblée en 1938 à partir de cet endroit jusqu'à son ancienne embouchure sur la Loire. Une place occupe alors l'emplacement de l'ancien pont.
Inauguré le , un monument en mémoire des 50 otages, dessiné par Marcel Fradin et sculpté par Jean Mazuet, est érigé sur l'« Esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération », à l'est de la place, en bordure de l'Erdre[5] - [6].
Le , l'esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération est inaugurée sur une partie de la place du Pont-Morand[7].
Esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération
Localisation : 47° 13′ 14″ N, 1° 33′ 17″ O
L'espace situé à l'est de la place du Pont-Morand, entre celle-ci et l'Erdre, a été dénommé le , Esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération, car Nantes fut en 1941, la première des cinq communes (avant Paris, Île-de-Sein, Grenoble et Vassieux-en-Vercors) à devenir membre des Compagnons de la Libération. L'esplanade, au centre de laquelle se dresse le monument aux 50-Otages, est encadrée par deux groupes de trois peupliers noirs plantés sur un espace engazonné.
Architecture et monuments remarquables
Inauguré le , le monument aux 50-Otages, dressé en hommage aux cinquante otages détenus en représailles après la mort de Karl Hotz (48 d'entre eux ont été exécutés), se compose d'une flèche, couverte de métal et formée par quatre aiguilles (ou glaives[5] - [6]), autour de laquelle sont disposées deux statues de cuivre fondu représentant des femmes : celle de droite symbolise la Résistance dégainant une épée cachée sous son manteau ; l'autre symbolise la France renaissante tenant un épi de blé ; l'ensemble repose sur un socle de granit bleu[5] - [8] - [6].
Notes et références
- Pajot 2010, p. 174
- Eve 1983, p. 38
- « Pont Morand », sur maurice.racinoux.free.fr
- Jacques-Yves Ravilly et de Sallier-Dupin, La Ville de Nantes de la monarchie de juillet à nos jours, Nantes, éditions Reflets du passé, , 304 p. (ISBN 2-86507-019-0), p. 60
- Monument aux 50 otages sur petit-patrimoine.com
- Eve 1983, p. 40
- « Nantes, ville Compagnon de la Libération », sur www.nantes.fr, mairie de Nantes (consulté le )
- Flohic 1999, p. 778
Voir aussi
Bibliographie
- [PDF] Armand Eve, « Le pont Morand », Les Annales de Nantes et du pays nantais, Nantes, Société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique, no 210,‎ , p. 39-41 (ISSN 0991-7179, lire en ligne)
- Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X)
- Stéphane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4)
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 209-210