Place de l'Estrapade (Toulouse)
La place de l'Estrapade (en occitan : plaça de l'Estrapada) est une place de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se situe dans le quartier Saint-Cyprien , dans le secteur 2 - Rive gauche.
Place de l'Estrapade
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Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 56″ nord, 1° 25′ 58″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Haute-Garonne |
MĂ©tropole | Toulouse MĂ©tropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 2 - Rive gauche |
Quartier(s) | Saint-Cyprien |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | Triangulaire |
Superficie | 1 100 m2 |
Transports | |
Métro | : Saint-Cyprien – République (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Place du Pilori (XVIe siècle) Place des Bonnes-Mœurs (1794) |
Nom actuel | XVIe siècle |
Nom occitan | Plaça de l'Estrapada |
Histoire et patrimoine | |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315552656025 |
Situation et accès
Description
La place de l'Estrapade est une place étroite, d'environ 1 100 mètres carrés de superficie. Elle forme un triangle irrégulier et allongé, dont la base, à l'est, fait 28 mètres, et la hauteur, d'est en ouest, 64 mètres. Elle se forme au carrefour de la grande-rue Saint-Nicolas, qu'elle reçoit à l'angle nord-est, et de la rue Réclusane, qui la prolonge à l'ouest vers les allées Charles-de-Fitte, et au sud-est vers la place Hippolyte-Olivier. Elle reçoit également, au nord, la rue de l'Amiral-Galache et, à l'ouest, la rue du Pont-Saint-Pierre.
La partie centrale de la place est occupée par une chaussée qui compte deux voies de circulation automobile à double-sens. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable.
Voies rencontrées
La place de l'Estrapade rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
- Grande-rue Saint-Nicolas
- Rue de l'Amiral-Galache
- Rue du Pont-Saint-Pierre
- Rue RĂ©clusane
Transports
La place de l'Estrapade n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle est cependant proche de la rue de la République, parcourue par la ligne de bus 14, et à proximité du cours Dillon, où se trouve le terminus des lignes de Linéo L4L7 et du bus 44. À l'ouest, sur la place intérieure Saint-Cyprien se trouve la station Saint-Cyprien – République, sur la ligne de métro , et au-delà , le long des allées Charles-de-Fitte, les arrêts des lignes de bus 1314314566.
Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse dans les rues voisines de la place de l'Estrapade : les stations no 75 (12 place Charles-Laganne), no 76 (34 rue de la République), no 77 (2 place intérieure Saint-Cyprien) et no 78 (14 place intérieure Saint-Cyprien).
Odonymie
La place tient son nom du supplice de l'estrapade, une peine qui était habituellement infligée aux soldats jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle consistait à hisser, puis à laisser tomber à plusieurs reprises le condamné depuis la hauteur de l'estrapade, qui avait la forme d'un grand mât. Ce traitement occasionnait des blessures, voire des fractures, mais n'entraînait généralement pas la mort. Ce nom se rencontre dès le XVIe siècle et il s'appliquait également, à la même époque, à une partie de l'actuelle rue Réclusane, entre la place et la porte de l'Isle (emplacement des actuelles allées Charles-de-Fitte)[1].
La place porta également, au XVIe siècle, le nom de place du Pilori[2]. En 1794, pendant la Révolution française, la place reçut – ironiquement peut-être – le nom de place des Bonnes-Mœurs, mais elle ne le conserva pas[3].
Patrimoine et lieux d'intérêt
- no 1 : immeuble.
L'immeuble, qui s'élève à l'angle de la rue Réclusane et de la grande-rue Saint-Nicolas (actuel no 55), est construit au début du XVIIIe siècle. La façade, de style classique, s'élève sur trois étages décroissants et séparés par d'épais cordons moulurés. Au rez-de-chaussée, la porte est centrale, encadrée de deux grandes arcades de boutiques voûtées en berceau. Aux étages, les niveaux sont encadrés par des dosserets à bossage surmontés de chapiteaux doriques. Une grande corniche à modillons surmonte l'élévation[4].
Notes et références
- Salies 1989, vol. 1, p. 442.
- Salies 1989, vol. 2, p. 286.
- Salies 1989, vol. 1, p. 164.
- Notice no IA31132444, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Ă©d. Milan, (ISBN 978-2-8672-6354-5).
Article connexe
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).