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Pietas (Rome antique)

La pietas est une des vertus romaines, appartenant au mos majorum. Elle est habituellement traduite comme le « devoir Â» ou la « dĂ©votion Â», et elle suggère simultanĂ©ment le devoir aux dieux et le devoir Ă  la famille – en particulier au père (auquel est ajoutĂ© le devoir Ă  la communautĂ© et le devoir envers l’État par l'analogie entre la famille et l’État, conventionnel dans le monde antique).

Le héros Énée (pius Aeneas) de Virgile[1] incarne cette vertu, notamment quand il se sauve de Troie en portant son père sur son dos (Énéide, livre II). La pietas est, avec la uirtus, la clementia et la iustitia, l'une des quatre vertus impériales que reconnaît à Auguste l'inscription du bouclier d'or (clupeus aureus) placé en son honneur dans la Curia Iulia[2].

Sous l'empire, le surnom de « Pius Â» (pieux) fut souvent associĂ© au nom des empereurs, en particulier Ă  partir du IIe siècle et d'Antonin le Pieux.

Notes et références

  1. Pierre BoyancĂ©, La religion de Virgile (coll. « Mythes et religions »), Paris, Presses universitaires de France, 1963, p. 58-82 ; Jean-Paul Brisson, « Le “pieux ÉnĂ©e“ Â», Latomus, 31, 2, 1972, p. 379-412.
  2. Res gestae diui Augusti, 34. Cf. aussi les odes civiques d'Horace et spécialement Carm., III, 6.

Liens internes

Bibliographie

  • Huguette Fugier, Recherches sur l'expression du sacrĂ© dans la langue latine (Publ. de la facultĂ© des lettres de l'universitĂ© de Strasbourg, fasc. 146), Paris, Les Belles Lettres, 1963 (particulièrement les chapitres VIII et IX).
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