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Pierre de Versoris

Pierre de Versoris ( à Paris – à Paris), est avocat au Parlement de Paris[1] à partir de 1552, chef du conseil d'affaires de la maison de Guise et garde de leurs sceaux et député du Tiers état aux États généraux de 1576-1577.

Pierre de Versoris
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  60 ans)
Paris
Activité
Versoris anciennement Tourneur (le): D'argent, à la face de gueules, accompagné de 3 ancolies d'azur.

Sa famille

Il est le fils de Pierre Versoris (1481-1559), seigneur de Fontenay et de Marcilly, avocat en la cour de Parlement et de Marguerite Robinet, elle-mĂŞme fille de Nicole Robinet, procureur au parlement de Paris[2].

Biographie

Pierre de Versoris est reçu avocat au Parlement de Paris en 1552. Il devient rapidement l'un des plus célèbres avocats de la capitale. En 1565, il défend les Jésuites dans un procès les opposant à l'Université de Paris, défendu par Étienne Pasquier. Ils sont accusés de dépeupler les collèges de l'université en donnant à ses externes un enseignement gratuit. Les jésuites reçoivent l'autorisation provisoire d'enseigner. Le provisoire dure trente ans et permet au collège de Clermont de rayonner.

Pierre de Versoris est élu député du Tiers état aux États généraux de 1576-1577 à Blois. Il est rédacteur du cahier général de doléances de Paris, puis, à Blois, l'orateur du Tiers état. Bien que lié aux Guise, il enjoint au roi la modération et la prudence. Son discours fait perdre la majorité à la Ligue, et l'assemblée décide que le roi doit réunir tous ses sujets aux catholicisme, mais sans violence.

Il devient chef de conseil d'affaires des Guise et garde de leurs sceaux[1]. Il ne se mêle pas de trop de leurs intrigues pour renverser les Valois et repousser les Bourbons. Et le matin de la Journée des barricades (1588) il veut parler à Henri de Guise, comme d'ordinaire. Il va à l'hôtel de la Maison de Guise, ne peut le rencontrer et rentre chez lui, tout en n'étant toujours pas au courant des événements qui se passent autour de lui.

Atteint d'une maladie contagieuse, il se retire en sa maison de Paris[3]. Le , Henri de Guise est exécuté sur l'ordre d'Henri III, dans la chambre royale par des membres de sa garde personnelle. Versoris, l'apprenant le 24, en est très affecté. Il meurt dans son sommeil la nuit suivante, en sa maison de Clichy-la-Garenne.

Mariage et descendance

Pierre de Versoris se marie, le , avec Marguerite Coignet († 1584). Ils ont pour descendance :

  • Marguerite (1562-1647) ; Ă©pouse Antoine Rancher, sieur de la Foucaudière, maĂ®tre des requĂŞtes le ; prĂ©sident aux enquĂŞtes du Parlement de Tours, le ;
  • FrĂ©dĂ©ric (1567-1622), seigneur de Fontenay-le-Vicomte et de Marcilly, reçu conseiller au Parlement de Paris, le ; Ă©pouse Catherine Chaillou. Il reste en contact avec l'hĂ´tel de la Maison de Guise, toute sa vie et le protĂ©gĂ© de ces princes et princesses ;
  • Marie de Versoris (1570-1625) ; Ă©pouse François de Verthamon, conseiller au Parlement de Paris, le [4] ;
  • Pierre de Versoris (1571-1629), avocat au Parlement de Paris ;
  • Jacques de Versoris (1573-1640), seigneur de Coulomières, notaire et secrĂ©taire du roi ; Ă©pouse Madeleine Hotman ;
  • Jeanne de Versoris (1575-?), religieuse aux Carmes.

Annexes

Notes et références

  1. Michaud, Louis-Gabriel, Biographie universelle ancienne et moderne (1843), p. 242.
  2. Livre de raison de Me Nicolas Versoris : Mem. hist de Paris 1886.
  3. Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, Par Pierre Bayle, Pierre Desmaizeaux, Eusèbe Renaudot, Anthelme de Tricaud, p. 376
  4. Prosopographie des gens du parlement de Paris

Bibliographie

  • Livre de raison de Me Nicolas Versoris, avocat au parlement de Paris, 1519-1530, Ă©ditĂ© par Gustave Fagniez (1885)
  • PlaidoyĂ© de Feu Me Pierre Versoris, Advocat en Parlement; pour les prestres [et] escoliers du college de Clermont, fondĂ© en l'UniversitĂ© de Paris, demandeurs; contre Ladite UniversitĂ©, Deffenderesse /Pierre Versoris. 1723
  • Johannis Versoris,... in Aristotelis philosophie libros questiones, Critique et interprĂ©tation d'Aristote, 1489.
  • GĂ©nĂ©alogie des principales familles Ă©tablies Ă  Paris, Paris, BN, manuscrit. XVIIIe siècle, B.n.F. : Fr. NA. 2056
  • L'IntermĂ©diaire des chercheurs et curieux, Paris, in-8, 1re sĂ©rie (1864-1940), 2e sĂ©rie (1951 et ss.), 1972, 694, B.n.F. : 1re s. : 8° Z. 94, IIe siècle : 8° Z. 31292
  • Bibliothèque Nationale, manuscrit, fonds français, 32356
  • Bibliothèque Nationale, manuscrit, fonds français, 32464
  • Bibliothèque Nationale, manuscrit, nouvelles acquisitions françaises, 4708

Sources

  • Henri Martin, Histoire de France, depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'en 1789.
  • Joseph Fr. Michaud, Jean-Joseph-François Poujoulat, Nouvelle collection des mĂ©moires pour servir Ă  l'histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu'Ă  la fin du XVIIIe, Guyot, 1851.

Liens externes

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