Pierre de Faon
La pierre de Faon ou pile de Marcé-sur-Esves ou fanum de Marcé-sur-Esves est un monument gallo-romain réduit à l'état de ruine situé à Marcé-sur-Esves dans le département français d'Indre-et-Loire.
Pile de Marcé-sur-Esves
Fanum de Marcé-sur-Esves
Destination initiale | |
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Patrimonialité |
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Adresse |
La Pierre |
Coordonnées |
47° 02′ 47″ N, 0° 39′ 19″ E |
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Les vestiges de cette probable pile funéraire, bien que l'appellation « fanum » puisse prêter à confusion, sont inscrits comme monument historique en 1938.
Localisation
La pierre de Faon se situe au lieu-dit « la Pierre », à environ 1,7 km au nord du bourg de Marcé-sur-Esves[2], au sommet d'une légère ondulation de terrain[3], non loin de la limite communale avec Draché et Sepmes. La voie romaine Vendôme-Poitiers, dont le tracé est sensiblement repris à ce niveau par la D 336, passe à une centaine de mètres au nord-ouest du monument[4].
Historique
En l'absence de preuves directes mais par analogie architecturale avec des monuments comparables du sud-ouest de la France, la construction de la pierre de Faon paraît remonter au IIe ou IIIe siècle[3].
À une époque indéterminée, des fouilles archéologiques sauvages sont réalisées au pied du monument, ce qui a pour conséquence de déchausser le bloc de maçonnerie et de provoquer son basculement partiel[2].
La pierre de Faon fait l'objet d'une inscription comme monument historique par arrêté du [1].
Description et fonction
Image externe | |
Dessin de la Pierre de Faon, Jacques Seigne, Atlas archéologique de Touraine. | |
La pierre de Faon se présente comme un bloc de maçonnerie en opus incertum composé de silex lié au mortier d'environ 3 à 4 m de côté et 2,50 m de haut. Plus aucun vestige du parement, sans doute en grand appareil, n'est visible. Le monument est partiellement déchaussé et a basculé vers le sud. Au début du XXe siècle, un autre bloc de maçonnerie représentant probablement la partie supérieure de la pile étaite encore visible, mais il a disparu depuis[3] - [1].
Bien que la dénomination « pierre de Faon » évoque l'existence d'un fanum, avis que partagent plusieurs historiens après la Seconde Guerre mondiale[5] - [6] même si l'hypothèse est déjà réfutée, cinquante ans plus tôt, par Louis-Auguste Bosseboeuf[7], il semble bien que ce monument à structure pleine soit le vestige du noyau maçonné d'une pile funéraire et cette hypothèse rallie les opinions les plus récentes[2] - [8].
Notes et références
- Notice no PA00097862, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jacques Dubois, Archéologie aérienne - patrimoine de Touraine, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 190 p. (ISBN 2-8425-3935-4), p. 88.
- Jacques Seigne, « Les piles funéraires gallo-romaines », dans Élizabeth Zadora-Rio (dir.), Atlas Archéologique de Touraine : 53e supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, Tours, FERACF, (lire en ligne [PDF]).
- Pierre Audin, « La voie Vendôme-Poitiers en Touraine (de Saint-Nicolas-des-Motets à Port-de-Piles) », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. LVIII,‎ , p. 119.
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8), p. 469.
- Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7), p. 520.
- Louis-Auguste Bosseboeuf, « Les piles romaines », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XII,‎ , p. 176 (ISSN 1153-2521, lire en ligne).
- Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-8423-4115-5), p. 521.
Voir aussi
Bibliographie
- Pascale Clauss-Balty (dir.), Les piles funéraires gallo-romaines du Sud-Ouest de la France, Pau, Presses Universitaires de Pau et des Pays de l'Adour, coll. « Archaia », , 231 p. (ISBN 978-2-3531-1063-6).
- Philippe Lauzun, « Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers », Bulletin Monumental, Caen, Henri Delesques imprimeur-éditeur, t. LXIII,‎ , p. 5-68 (DOI 10.3406/bulmo.1898.11144).
- Pierre Sillières et Georges Soukiassian, « Les piles funéraires gallo-romaines du sud-ouest de la France : état des recherches », Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, no 6 « Monde des morts, monde des vivants en Gaule rurale, Actes du Colloque ARCHEA/AGER (Orléans, 7-9 février 1992) »,‎ , p. 299-306 (lire en ligne).